Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1095
Mon cher abbé, vous m’annoncez de bonnes nouvelles : vous êtes un ange de paix ; mais surtout ne perdons jamais nos preuves contre Chaubert et Desfontaines ; elles serviront en temps et lieu.
Vous avez donc donné cent livres au chevalier ? Je vous prie, quand vous le verrez, de lui dire que vous n’en aviez pas davantage.
Je vous prie d’envoyer monsieur votre frère chez Prault, à qui il donnera deux cents livres sur son reçu, avec excuse du peu ; plus, vous donnerez deux cents livres à Mme de Champbonin ; plus, vingt-quatre ou trente livres au sieur d’Arnaud : cela fait cinq cent trente livres.
Avez-vous reçu l’année 1738 de mon frère ?
Je vais bientôt en Flandre avec Mme du Châtelet. Il nous faudra bien de l’argent. En avons-nous beaucoup ?
Adieu, mon cher ami.
Ayez la bonté d’envoyer les incluses au collège des jésuites.
- ↑ Édition Courtat.