Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1044

Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 142-143).

1044. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 28 janvier (1739).

Mon cher abbé, voici une cinquième fournée.

J’espère qu’enfin M. d’Argental sera content. S’il l’est, faites-en faire vite trois copies pour les principaux magistrats, car j’en ferai faire aussi trois, et surtout une pour le chevalier de Mouhy, qui en fera l’usage qu’il croira le plus convenable, c’est-à-dire que, dès que M. d’Argental aura approuvé, vous mettrez le Mouhy en besogne.

Je vous prie d’aller voir mon neveu chez M. de Montigny, rue Cloche-Perce, près de votre logis, et de lui dire que des étrangers ayant présenté requête, il est indispensable qu’il en donne aussi une. Parlez-lui fortement et tendrement.

Une des choses les plus essentielles, c’est que l’on engage le bâtonnier et les anciens avocats à désavouer, au nom du corps, le libelle qui est mis si impudemment sous le nom d’un avocat.

Voyez si quelque avocat voudrait s’en charger. Il y a un M. Pageau qui demeure dans votre quartier, et qui était intime ami de mon père. Je vous recommande cette branche de l’affaire, mon cher abbé. Il faut sortir de là tout à fait à notre honneur. C’est le plus grand service que vous puissiez rendre à votre intime ami.

J’ai reçu des lettres de M. d’Argenson, de M. de Maurepas, et de M. Hérault, au commencement de l’année.

Allons notre train.

  1. Édition Courtat.