Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 983

Correspondance de Voltaire/1738
Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 68-69).
◄  Lettre 982
Lettre 984  ►

983. — À M. PRAULT.
À Cirey, ce 13 décembre.

J’ai reçu votre lettre, mon cher Prault ; si vous étiez toujours aussi exact, je vous aimerais beaucoup. Vous avez donc donné cent vingt livres à M. de Lamare, et vous avez plus fait que je n’avais osé vous demander. Je me charge du payement, s’il ne vous paye pas.

Je vais vous rembourser et les cinquante livres que vous avez données à M. Linant, et quelque argent que je vous dois. Prenez, à bon compte, ces quatre cents livres que je vous envoie en un billet sur mon ami l’abbé Moussinot. Vous m’enverrez votre mémoire dans le courant de janvier.

Sitôt la présente reçue, faites un ballot d’un Bayle entier, bien complet, et envoyez-le à M. l’abbé de Breteuil[1], grand-vicaire à Sens, avec une feuille de papier où vous mettrez : « A M. l’abbé de Breteuil, de la part de son très-humble et très-obéissant serviteur Voltaire ; » le tout bien beau et bien emballé ; c’est un petit présent d’étrennes.

Voici les vôtres ci-incluses. Tâchez d’imprimer, avec permission, cette nouvelle Épître[2] morale, en attendant que je vous envoie le recueil complet et corrigé. La Henriade est bientôt prête. Vous prendrez votre parti ; je ne veux que vous faire plaisir.

  1. À qui est adressée la lettre 465.
  2. Le sixième Discours sur l’Homme.