Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 948

Correspondance de Voltaire/1738
Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 24-25).
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948. — À M. THIERIOT.
À Cirey, le 27 octobre.

Je ne peux encore écrire cet ordinaire ni aux Dubos ni aux Lefranc[1]. Apollon m’a tiré par l’oreille : Deus, ecce Deus[2] ; il a fallu obéir.

Je vous recommande, mon cher ami, l’affaire de M. de Montmartel.

Ayez pitié de moi, envoyez-moi le S’Gravesande in-4o. L’abbé Moussinot n’a plus d’argent ; mais ne vous a-t-il pas donné vingt louis ? Pian, pian ; l’abbé Nollet me ruine.

Je reçois ce gros paquet du prince. En voici un petit ; vous verrez ce que c’est.

Père Mersenne, lien des cœurs, vous verrez sans doute l’abbé Trublet. Ne dites point : Ce sont des misères. Tout ce qui regarde la réputation est sérieux, et il ne faut pas que la postérité dise : Thieriot avait un ami dont on pensait mal. Vale et me ama. I am yours for ever.

  1. Voyez plus bas les lettres 951 et 952, à Lefranc et à Dubos.
  2. Æn., VI, 46.