Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 926

Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 559-560).
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926. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 18 (auguste 1738).

En réponse à vos dernières du 16.

Mon cher abbé, s’il est vrai que Prault veuille se charger de ma figure, il faut lui remettre le portrait. À l’égard de M. de Mouhy, je vous prie de lui donner cent trente livres, si vous ne les lui avez déjà données, et de lui dire qu’il m’est impossible de lui donner plus de deux cents livres par an ; que si j’en croyais mes désirs et son mérite, je lui en donnerais bien davantage ; que je demande des nouvelles très-courtes, des faits sans réflexion, et plutôt rien que des faits hasardés ; que d’ailleurs je serais charmé de l’avoir pour correspondant littéraire.

Je vous prie de faire partir les livres de Dupuis, avec ceux que vous doit fournir Prault, dès que Prault vous aura donné ceux qu’il me doit fournir.

Que devient l’affaire de M. d’Auneuil ? Que devient surtout celle de M. de Richelieu ?

Est-il vrai que les biens de M. de Guise sont en décret ?

Sur les dernières nouvelles, je suis obligé de vous prier de ne renouveler le dépôt des vingt mille livres que lorsque je vous en prierai par une nouvelle lettre expresse.

Je vous embrasse avec bien de la tendresse.

  1. Édition Courtat.