Correspondance de Voltaire/1736/Lettre 627

Correspondance : année 1736GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 100).
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627. — À M. DE CAUMOMT[1],
à avignon
À Cirey en Champagne, ce 5 août 1736.

Je n’ai eu longtemps que des procès, monsieur ; je n’avais rien à vous mander qui pût vous amuser. Je ne sais si je vous ferai une bonne réparation en vous envoyant l’ode sur l’Ingratitude. Cette ode serait contre moi si j’oubliais jamais les bontés avec lesquelles vous m’avez fait un devoir de vous être attaché.

Je crois que M. Algarotti fera imprimer son livre sur la Lumière avant l’hiver prochain, à Venise. Les papimanes comme vous l’auront des premiers. Je pourrais bien aussi avoir l’honneur de vous envoyer un Essai sur la Philosophie de Newton[2]. Je vous quitte pour y travailler dans le moment. Je ne peux mieux vous faire ma cour qu’en cherchant à mériter vos suffrages.

Mille respects.

Volt.
  1. Communiquée par M. Ch. Romey (B.). — Voyez la lettre 364.
  2. Voyez tome XXII. page 393.