Correspondance de Voltaire/1735/Lettre 468

Correspondance de Voltaire/1735
Correspondance : année 1735GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 485-486).
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468. — DE M. HÉRAULT,
lieutenant de police.[1]
2 mars 1735.

Son Éminence et monsieur le garde des sceaux m’ont chargé, monsieur, de vous mander que vous pouvez revenir à Paris lorsque vous le jugerez à propos. Ce retour a pour condition que vous vous occuperez ici d’objets qui ne donneront plus aucun sujet de former contre vous les mêmes plaintes que par le passé. Plus vous avez de talent, monsieur, plus vous devez sentir que vous avez et d’ennemis et de jaloux. Fermez-leur donc la bouche pour jamais par une conduite digne d’un homme sage et d’un homme qui a déjà acquis un certain âge. Vous savez combien, en particulier, je vous ai dans tous les temps été attaché et combien je désire encore de vous prouver dans toutes les occasions que j’ai l’honneur d’être, etc.

Hérault

  1. Éditeur, Léouzon Leduc.