Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 250

Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 252).
◄  Lettre 249
Lettre 251  ►

250. — À M. DE LA PRÉVERIE[1],
à fougerais, par derval.
À Paris, ce 24 mars 1732.

Vous m’avez engagé, monsieur, à prêter quatorze cents francs à M. Mac-Carthy. Vous m’avez promis qu’on entrerait en payement au mois de février ; nous sommes à la fin de mars. Je vous prie instamment, monsieur, de vouloir bien tenir la parole que vous m’avez donnée, et sans laquelle je n’aurais pas pu prêter cette somme. Ayez la bonté, monsieur, de me renvoyer la grosse du contrat accepté par le fermier, et de me faire savoir à quoi je dois m’en tenir pour mon payement.

Si vous le vouliez, je m’accommoderais avec le fermier ou avec vous de cette somme, et je vous céderais mes droits pour un peu d’argent comptant. Il est triste d’en être réduit là pour avoir fait plaisir à son ami ; mais j’aime mieux perdre une partie de mon argent que de courir après le tout. Je vous prie, monsieur, de ne me pas faire longtemps attendre une réponse. Il me semble que mes procédés méritent quelque attention.

Je suis parfaitement, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

  1. Editeurs, Bavoux et François.