Correspondance de Voltaire/1725/Lettre 141

Correspondance de Voltaire/1725
Correspondance : année 1725GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 138).
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141. — À MADAME LA PRÉSIDENTE DE BERNIÈRES.

Ce lundi au soir, juin.

Je vins hier à Paris, madame, et je vis le ballet des Éléments, qui me parut bien joli. L’auteur[1] est indigne d’avoir fait un ouvrage si aimable. Je compte apporter une nouvelle lettre de cachet qui rendra la liberté à notre pauvre abbé Desfontaines. Je verrai samedi Mariamne avec vous, et je vous suivrai à la Rivière. Tous ces projets-là sont bien agréables pour moi, s’ils vous font quelque plaisir.

Je suis d’ailleurs assez content de mon voyage de Versailles ; et, sans votre absence et quelques indigestions, je serais plus heureux qu’à moi n’appartient. J’apprends que vous n’avez jamais eu tant de santé. Vous auriez bien dû me faire le plaisir de me l’apprendre. Mes respects à M. de Bernières. Ayez la bonté de faire tenir à l’abbé Desfontaines la lettre[2] que je lui écris.

J’embrasse notre ami Thieriot.

  1. Roi, cité plus haut, lettre 88.
  2. Elle n’a pas été recueillie.