Correspondance de Voltaire/1723/Lettre 94

Correspondance de Voltaire/1723
Correspondance : année 1723GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 96).
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94. — À MADAME LA PRÉSIDENTE DE BERNIÈRES[1].

Août.

Comme je vous ai mandé la maladie du cardinal[2], il est juste que je vous mande sa mort. Il a rendu son âme à Dieu ce mardi sur les quatre heures. M. le duc de Richelieu vient de partir pour Richelieu. Je voudrais bien en avoir fait autant pour la Rivière-Bourdet.

Ce mardi à minuit.

P. S. Vous voulez donner le mari de Mme Dufresne pour sous-secrétaire à notre ami[3]. Pour cela, il faudrait avoir la bonté de m’envoyer de son écriture : si elle n’est pas très-belle, il ne faut pas qu’il y pense, car en tout il nous faut du plus beau et du meilleur. Les appointements ne seront pas pourtant considérables : cela ne passera pas quatre cents francs. Il faudra même que je m’en mêle pour les faire monter jusque-là. C’est à lui à prendre incessamment son parti ; il aura la préférence, parce qu’il est présenté de votre main.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Dubois, mort le 10 août.
  3. Richelieu sans doute.