Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1869
Je comptais sur ta visite aujourd’hui et suis fâché de ne pas te voir. Celle de jeudi ne compte pas : elle était trop courte.
Lemerre m’a écrit avant-hier qu’immédiatement après Salammbô (qu’il est en train d’imprimer) il va se mettre aux Poésies complètes de L. Bouilhet ; donc, que je lui envoie « Festons et Astragales, Mélaenis et Dernières Chansons ». Je ne possède ces trois volumes que reliés ; ils seraient perdus et d’ailleurs gêneraient les imprimeurs.
Peux-tu, toi, les envoyer illico à Lemerre, ou prier Billard de se charger de la commission ? Cela est urgent.
Envoie-moi cinq litres d’eau-de-vie comme celle de la dernière fois.
2o Quatre de Bourgogne, à ton choix,
3o Deux de vin de liqueur : ton dernier Porto était bon,
4o Deux Madère,
5o Quatre Champagne. J’aurai besoin de cela tout de suite, parce que mardi matin j’aurai un monsieur (de Paris !) à déjeuner.
À toi.
Ton charretier pourra reprendre ta cruche et un panier.