Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1860
1860. À MADAME JULIETTE ADAM.
[Paris, vers le 23 juin 1879.]
Ma chère Confrère,
Ne vous pendez pas, ce serait dommage ! et la corde serait trop heureuse. La faute en est à la pitié de votre concierge pour ma claudication. Il m’a conseillé de ne pas tenter l’ascension de votre escalier, n’ayant guère de chances d’être reçu. J’ai été lâche ; j’en suis puni. Quant à mercredi, je ne serai plus à Paris depuis vingt-quatre heures. Voilà plusieurs fois que je refuse vos cordiales invitations, ce qui d’abord est bête pour moi, et de plus a l’air grossier. Mais l’hiver prochain sera moins sinistre, espérons-le ! et alors je prendrai ma revanche. En attendant ce plaisir-là, je vous baise les deux mains et je vous prie de croire à une affection qui ne demande qu’à s’affirmer.
Tout à vous, chère Madame.