Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1689

Louis Conard (Volume 8p. 54).

1689. À MADAME TENNANT.
Mercredi 23 juillet 1877.

Je ne saurais vous dire combien votre lettre m’a ému. Caroline en a pleuré comme moi. Votre chagrin me pénètre, ma chère Gertrude. Je songe amèrement à ses pauvres parents ! Quelle atrocité du sort ! Plus que jamais vous devez serrer vos enfants sur votre cœur avec tendresse, ma chère Gertrude, ma vieille amie, « ma jeunesse » ! Que vous dire ? Je me sens écrasé en me figurant ce qui se passe dans votre maison. Et comme vous avez été forte et vaillante dans tout cela !

Pour de pareilles douleurs, tout mot de consolation est une offense. Donnez-moi de vos nouvelles le plus souvent que vous le pourrez.

Ce serait donc vrai ? Je vous reverrais au printemps prochain ?

Tout à vous, du fond de l’âme.