Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1295

Louis Conard (Volume 6p. 375).

1295. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, nuit de vendredi [10 mai 1872].
Mon pauvre Caro,

MM. les peintres auront enfin terminé les deux chambres demain ! et je crois que mardi (jour où je t’attends) tout sera prêt.

Ma vie, comme incident, n’a eu que la visite de trois belles dames, aujourd’hui : les dames Lapierre avec Mme Pasca. Celle-ci reviendra dimanche pour que je lui donne les poésies bonnes à réciter en Russie. Dimanche j’aurai à déjeuner Laporte (l’ami de Duplan). Voilà toutes les nouvelles.

Je continue à ne pas m’amuser follement. Cependant, comme j’ai pris avant le dîner un très long bain, je suis plus calme ce soir. Je dois aller à Paris du 20 au 25, pour les affaires de Bouilhet. J’ai rendez-vous avec Claye, l’imprimeur ; mais si tu dois rester à Croisset au-delà du 25, je remettrai mon rendez-vous, voulant me priver le moins possible de « ma pauvre fille »

Que j’aime tendrement.