Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1277
Mme Sand ne me répond pas relativement à la dame de compagnie. Donc, j’en ai reparlé hier chez la Princesse.
Tu recevras demain, à 11 heures, la visite d’une dame recommandée par Mme de Galbois[1], qui la connaît si bien qu’elle est la marraine de sa fille. C’est une veuve.
La Princesse avait une autre personne à recommander, mais celle-là est sur le point de se marier.
Mon intention est toujours de m’en aller vers la fin de la semaine prochaine. D’ici là j’ai bien des choses à faire ! J’irai probablement te faire une visite mardi matin. Vous déjeunez trop tard pour que je déjeune avec vous. À propos de repas, ton dîner de samedi avait le caractère d’une chose réussie : jolie nourriture, bons vins, amphitryons charmants et, en fait de femmes, de vrais anges ! Le père Giraud[2] était dans un « enthousiasme impossible à décrire » ; son frère me l’a dit et je m’en suis d’ailleurs aperçu !
Tu ne m’avais pas assez vanté Mme Siredey, que je trouve « un morceau » appétissant ! et l’air bon enfant.
Si l’on ne se met pas tout de suite à peindre la petite salle à manger, le corridor, et la chambre de ta grand’mère, nous serons fort incommodés quand nous allons revenir à Croisset, et cette opération me semble indispensable. Ne pas oublier aussi de faire laver la cuisine. Et l’Hôtel-Dieu ? As-tu une lettre ?
Adieu, pauvre chérie ! il faudra, avant mon départ, faire encore un déjeuner chez