Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1268
1268. À GEORGE SAND.
[Paris, mi-février 1872]
Chère bon Maître,
Pouvez-vous, pour le Temps, écrire un article sur Dernières Chansons ? Cela m’obligerait beaucoup. Voilà.
J’ai été malade toute la semaine dernière. J’avais la gorge dans un état affreux. Mais j’ai beaucoup dormi et je re-suis à flot. J’ai recommencé mes lectures pour Saint Antoine.
Il me semble que Dernières Chansons peut prêter à un bel article, à une oraison funèbre de la poésie. Elle ne périra pas, mais l’éclipse sera longue et nous entrons dans ses ténèbres.
Voyez si le cœur vous en dit, et répondez-moi par un petit mot.