Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1119

Louis Conard (Volume 6p. 142).

1119. À GEORGE SAND.
Croisset, mercredi [17 août 1870].

Je suis arrivé à Paris lundi et j’en suis reparti mercredi. Je connais maintenant le fond du Parisien et j’ai fait dans mon cœur des excuses aux plus féroces politiques de 1793. Maintenant, je les comprends. Quelle bêtise ! quelle ignorance ! quelle présomption ! Mes compatriotes me donnent envie de vomir. Ils sont à mettre dans le même sac qu’Isidore.

Ce peuple mérite peut-être d’être châtié, et j’ai peur qu’il le soit.

Il m’est impossible de lire n’importe quoi, à plus forte raison d’écrire. Je passe mon temps, comme tout le monde, à attendre des nouvelles. Ah ! si je n’avais pas ma mère, comme je serais déjà parti !