Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0928

Louis Conard (Volume 5p. 318-319).

928. À EDMOND DE GONCOURT.
[Paris] Vendredi, 1 heure
[6 septembre 1867].
Mon cher Vieux,

En arrivant à Paris avant-hier, j’ai appris votre nomination par l’article de Scholl. Mon plaisir donc a été mêlé de désagrément.

Puis, hier soir, la Princesse m’a dit que vous étiez à Paris. Si vous aviez l’habitude d’ouvrir aux gens qui viennent frapper à votre porte, je me serais présenté chez vous, vers minuit, pour vous embrasser.

Comment nous voir ? car je repars ce soir.

Ce n’est pas vous que je voulais complimenter, mais Jules, à qui la chose a dû faire plus de plaisir qu’à vous.

Le 15 août prochain, ce sera votre tour.

Adieu, mon cher vieux, je vous embrasse tous les deux très tendrement.

Votre G. F.

Je vous ai écrit à Trouville, poste restante. Avez-vous reçu ma lettre ?

P.-S. Un remords me prend.

Que faites-vous ce soir ? Où serez-vous de cinq heures à minuit ? Il n’est pas sûr que je puisse dîner avec vous ??? Mais où se voir ?

Vous savez que ça se porte dès que c’est imprimé dans le Moniteur.

Donc, voici un petit cadeau de votre ami.

Coupez ledit ruban et le portez.

Je dis coupez par moitié, car il y en a pour deux.