Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0809

Louis Conard (Volume 5p. 169-170).

809. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, vendredi, 2 heures [10 mars 1865].
Mon Loulou,

Ta grand’mère m’écrit ce matin que vous partez définitivement mardi prochain et qu’elle viendra avec vous, en quoi je l’approuve.

Vous arriverez probablement par le train de 4 heures 20. Dites-le-moi, afin que j’aille à votre rencontre.

Ma soirée de mardi et celle de mercredi sont prises, mais ça ne m’empêchera pas de dîner avec vous.

Consolez-vous, l’Africaine sera jouée au commencement d’avril. Vous pourrez voir également la première du jeune Feydeau[1], et la Flûte enchantée au Lyrique. Quant à moi, je n’ai pas encore été au spectacle. C’est bien assez que de sortir une ou deux fois le soir, chaque semaine, pour aller dans le monde.

On vient de m’apprendre la mort du sieur Morny. Voilà une nouvelle fraîche.

Comme il y a longtemps que je n’ai baisé à mon aise ta bonne mine, mon Caro !

Adieu, à mardi, donc !

Ton Vieux.

Où descendez-vous ? Que faites-vous en arrivant ? etc.


  1. Monsieur de Saint-Bertrand, comédie en 4 actes, en prose.