Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0803
803. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris, 17 novembre 1864].
Mon Bibi,
Je n’écris pas à ta maman, parce qu’elle ne m’a pas donné son adresse. J’irai demain au Palais-Royal, pour Coralie.
Il est 4 heures, et je ne fais que m’éveiller, car les pompes de la Cour m’ont éreinté.
Je reviendrai mardi. J’ai bien des choses à faire d’ici là.
Les bourgeois de Rouen seraient encore plus épatés qu’ils ne le sont, s’ils savaient mes succès à Compiègne[1]. Je parle sans aucune exagération. Bref, au lieu de m’ennuyer, je me suis beaucoup amusé. Mais ce qu’il y a de dur, c’est le changement de costume et l’exactitude des heures. Enfin je vous raconterai tout cela. Je dors encore et vais prendre un bain.
À toi.
Ton vieil oncle qui t’embrasse.
- ↑ Où il avait été invité par Napoléon III.