Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0712

Louis Conard (Volume 5p. 14).

712. À ALFRED BAUDRY.
[Croisset], vendredi, 7 février 1862.

Si vous avez les volumes de la bibliothèque du Cabinet des Fées, faites-en un paquet ; mon bon Narcisse va le prendre.

Si vous ne les avez pas, n’en ayez souci. Je ne suis nullement pressé de faire cette lecture. Carthage va me tenir encore jusqu’à la fin de mars, et peut-être d’avril. J’aurai d’autres choses à lire à Paris.

Mais si vous ne venez pas demain samedi, je ne peux plus vous recevoir que mardi, parce que dimanche je recopie toutes mes pages, et lundi (si vous voulez savoir des détails intimes) je me purge, monsieur, afin de bannir mes humeurs peccantes et d’arriver frais dans la capitale.

Si vous venez mardi, nous nous en retournerons ensemble par le bateau de 2 h ½.

Samedi, vous vous trouveriez avec Édouard Lebarbier.

Mercredi, à 9 h 15, je fous mon camp, dieu merci ! Je l’espère, du moins. (Foutre mon camp ! — J’écris comme M. Thiers.)

À bientôt. Il faut que vous veniez un de ces deux jours-là, sacrebleu !

Le vostre.