Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 4/0570

Louis Conard (Volume 4p. 250-251).

570. À ALFRED BAUDRY.
[Paris, 23 mars 1858.]
Mon bon,

Faites-moi le plaisir de demander au père Pottier si la bibliothèque possède le traité de Juste Lipse intitulé De militia romana. Les œuvres complètes de Juste Lipse forment 3 vol in-fol.

Je m’esbigne « pour le rivage du Maure », où j’espère ne pas rester « captif » de demain en quinze, mercredi 7 avril. Je me suis fait bâtir une paire de bottes à l’écuyère qui me cause une grande volupté. Bref, votre ami est satisfait de revoir des flots et des palmiers. Je vais un peu prendre l’air pendant six semaines, et, franchement, j’en ai besoin. J’ai passé un hiver idiot, maladies, affaires de théâtre, découragements, etc.

Ma mère m’a assez inquiété dans ces derniers temps par une pleurésie qui, heureusement a été arrêtée à temps. Achille est même venu la voir dimanche. La convalescence commence maintenant.

Votre frère viendra déjeuner chez moi dimanche.

J’attends Bouilhet dans une huitaine.

Adieu, mon bon ; répondez-moi, et croyez que je vous embrasse.