Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 3/0390
390. À LOUISE COLET.
Dimanche, 5 h du soir [15 mai 1853].
En arrivant ici, hier au soir, bonne et chère amie, j’ai trouvé cette lettre du père Hugo (encore le crocodile !), escortée d’un rediscours. Qu’en dois-je faire ? T’est-il destiné ? Je vais définitivement lui répondre et dans le sens que j’ai arrêté en dernier lieu.
Bouilhet a une nouvelle prouesse de Du Camp à te raconter, et qui est splendide. Le temps aujourd’hui est lourd, il commence à pleuvoir, j’étouffe un peu. Je suis fatigué et je pense à toi. Voilà bientôt déjà 24 heures que nous sommes séparés ! Je t’écrirai demain ou après-demain, quand je serai remis.
À toi, cher Amour, à toi de toutes mes profondeurs.
Ton G.