Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 2/0226

Louis Conard (Volume 2p. 94).

226. À SA MÈRE.
Paris, 26 octobre 1849, 1 h. du matin.
[Nuit du 25 au 26.]

Tu dors sans doute maintenant, pauvre vieille chérie. Comme tu as dû pleurer ce soir, et moi aussi, va ! Dis-moi comment tu vas, ne me cache rien. Songe, pauvre vieille, que ça me serait un remords épouvantable si ce voyage te faisait trop de mal. Max est bien bon, sois sans crainte. J’ai trouvé nos passeports prêts. Tout a été comme sur des roulettes ; c’est bon signe. Adieu ; voilà la première lettre, les autres succéderont bientôt. Je t’en enverrai demain une plus longue. Et toi ? écris-moi des volumes, dégorge-toi.

Adieu, je t’embrasse de tout mon cœur plein de toi. Mille caresses.