Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 1/0025
Chaque jour je remets au lendemain à t’écrire, mais enfin ce matin je te réponds ; je suis en effet fort occupé maintenant, non point parce que le père Magnier me donne beaucoup de devoirs, mais les études historiques et beaucoup de lectures commencées me prennent un temps infini. Dans quelques jours, je serai plus à l’aise et je te répondrai plus amplement.
Dis-moi dans ta prochaine lettre ce que tu penses, ce que tu fais ; tu me donneras un tableau complet de ton être physique et moral. Je t’engage toujours à fréquenter Alfred ; les relations que tu auras avec lui te seront agréables et utiles, c’est le meilleur rhum que je connaisse après celui de la Jamaïque.
Fume toujours […] Festoie avec les amis et vive la bouteille et les commères.
Tout à toi.
Je vais faire ma copie pour le père Magnier, puis je vais m’abouler deux ou trois tasses de thé par le bec.
As-tu parfois vu Narcisse[1] à Paris ? sais-tu ce qu’il devient ? Je crois que Condor est toujours en bonne santé.
J’ai vu récemment Duguernay.
- ↑ Valet de chambre de Flaubert. Voir p. xxvii.