Correspondance de Gustave Flaubert/Index/Introduction

Louis Conard (Volume 9p. 39-41).
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INTRODUCTION À L’INDEX


En dehors même de la lumière que jette la Correspondance réunie ici sur la vie intime de Flaubert, elle présente un indéniable intérêt pour l’histoire de la littérature et de la société au XIXe siècle : la plupart des personnalités importantes de cette époque sont mentionnées, jugées souvent, par Flaubert. On peut de plus, en lisant ces volumes, se rendre compte de la place qu’ont tenue, dans la formation de l’écrivain, les artistes et les penseurs de tous les âges. Mais on ne saurait, dans une Correspondance aussi abondante, retrouver sans un guide les renseignements désirés. C’est pourquoi on a placé ici un index des noms propres.

Il eût certainement été du plus haut intérêt de grouper aussi, dans un répertoire de ce genre, les idées exprimées par Flaubert ; mais, outre que, dans les différents ouvrages qui le concernent, les pensées les plus caractéristiques ont déjà été tirées de la Correspondance et examinées avec soin, ce serait là un travail qui ne trouverait sa place que dans une édition vraiment scientifique. Au lecteur curieux, voire au travailleur non spécialisé dans l’étude de Flaubert, l’index que voici pourra déjà, espérons-nous, rendre quelques services.

Tous les noms propres, à l’exception des noms de rues[1] ou de quelques autres aussi dépourvus d’intérêt[2], ont été relevés et catalogués. Ils ont trouvé leur place dans l’index, même lorsqu’ils ne sont pas exprimés : c’est ainsi que, lorsque Flaubert parle de Madame Bovary en disant « mon bouquin » ou même « mon travail », lorsqu’il fait allusion à un personnage sans le désigner nommément (par exemple « j’ai reçu un ami qui… » ), nous avons noté le passage le plus souvent possible. Mais nous n’avons indiqué ces allusions que lorsqu’elles étaient absolument sûres[3]. De même, nous n’avons pas cherché à identifier les personnages douteux, ni ceux que désigne une simple initiale.

Pour alléger l’index, nous avons évité de transcrire sous le nom des auteurs ce que dit Flaubert de leurs œuvres : nous nous contentons de renvoyer aux titres mentionnés dans la Correspondance.

Lorsqu’un nom est cité plusieurs fois dans une même page, nous avons fait un ou plusieurs renvois selon l’importance des idées exprimées ; si par exemple on trouve à la même page : « Bouilhet a passé la soirée avec moi » et plus loin : « Le courage de Bouilhet est vraiment admirable », c’est au second passage que renvoie l’index analytique. Nous ne saurions donc trop recommander au lecteur scrupuleux de se reporter au texte même, d’autant plus que, pour réduire les proportions de ce volume, nous avons noté le sens général sans reproduire les nuances qui peuvent le modifier.

On trouvera les personnes classées sous leur nom de famille, mais nous avons indiqué à leur place les prénoms et surnoms sous lesquels Flaubert les désigne habituellement ; les amies de Flaubert dont le nom a changé à la suite d’un mariage sont inscrites soit à leur nom de jeunes filles, soit à l’autre, mais un renvoi permet toujours au lecteur de ne pas s’égarer.

Quant aux œuvres littéraires, elles sont presque toujours classées d’après le premier mot du titre complet, article non compris : c’est donc à Aventures et non à Pickwick qu’il faudra chercher le célèbre roman de Dickens.

À l’intérieur des paragraphes, les matières sont classées, autant que possible, d’une manière logique.

Lorsque Flaubert fait une erreur, nous la signalons : par exemple Paix et guerre voir Guerre et paix.

Nous n’employons qu’une abréviation F. pour Gustave Flaubert. Le tiret, selon la coutume, remplace le nom propre analysé.


  1. Encore avons-nous dans certains cas indiqué des noms de rues, la rue de Courcelles, par exemple, où habitait la princesse Mathilde.
  2. Nous nous sommes généralement dispensés de noter les noms des personnages dans les romans critiqués par Flaubert, il suffira de se reporter au titre du livre.
  3. Ces allusions s’éclairent le plus souvent par des rapprochements avec d’autres lettres.