Correspondance 1812-1876, 6/1875/CMXXX
CMXXX
À M. CALMANN LÉVY, À PARIS
Je ne m’associe pas seulement à votre douleur, mon cher CaLmann : je la partage et je la ressens absolument pour mon compte. Je perds un ami dévoué, qui, dans ces dernières années, avait été pour moi un appui fraternel en toute chose et qui s’est occupé de moi jusqu’à sa dernière heure. Faites que je ne le perde pas tout entier ; gardez-moi un peu de la bonne amitié qu’il me portait et supportez avec courage, pour votre famille, pour vos enfants et pour l’honneur de sa mémoire, ce coup terrible qui nous frappe. J’en suis encore brisée et je ne peux pas me réveiller de ce qui me semble un cauchemar. Croyez que je vous plains bien. Je sais comme vous vous aimiez !
Mon fils et ma belle-fille le regrettent vivement et personnellement, et me chargent de vous dire combien ils sont affectés.