Correspondance 1812-1876, 3/1848/CCLXIX


CCLXIX

À M. CHARLES DUVERNET, À LA CHÂTRE


Paris, 14 mars 1848.


Borie fait comme toi. On t’a annoncé un charivari et tu l’as bravé. Tu lui annonces une aubade d’un autre genre et cela lui donne d’autant plus d’envie d’aller la chercher. Mais je ne suis pas de son avis, je le retiendrai s’il m’est possible.

Braver des criailleries n’est rien du tout, pas plus pour un homme, je pense, que pour une femme. Mais je trouve que, pour le moment, il n’y a rien à faire, parce que le peuple est mis hors de cause à la Châtre, que le club devient une question de personnes, et qu’on ne pourrait prendre le parti du principe sans avoir l’air d’agir pour des noms propres.

Bonsoir, mon ami ; courage quand même ! la République n’est pas perdue parce que la Châtre n’en veut pas.

À toi.

GEORGE.