Correspondance 1812-1876, 1/1815/II
II
À LA MÊME, À PARIS
Nohant, 24 février 1815.
Oh ! oui, chère maman, je t’embrasse ; je t’attends, je te désire et je meurs d’impatience de te voir ici. Mon Dieu, comme tu es inquiète de moi ! Rassure-toi, chère petite maman. Je me porte à merveille. Je profite du beau temps. Je me promène, je cours, je vas, je viens, je m’amuse, je mange bien, dors mieux et pense à toi plus encore.
Adieu, chère maman ; ne sois donc point inquiète. Je t’embrasse de tout mon cœur.
AURORE.[1]
- ↑ Mademoiselle Aurore Dupin avait alors onze ans.