Traduction par Claude-Étienne Savary Voir et modifier les données sur Wikidata.
G. Dufour (1p. 74-98).





LES FEMMES.


donné à médine, composé de 175 versets
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Au nom de Dieu clément et miséricordieux.



Mortels, craignez le Seigneur qui vous a tous créés d’un seul homme, dont il forma la femme, et qui a couvert la terre de leur postérité. Craignez le Seigneur au nom duquel vous vous priez mutuellement. Respectez les liens du sang. Dieu observe vos actions.

Donnez aux orphelins ce qui leur appartient. Ne rendez pas le mal pour le bien. Ne consumez pas leur héritage pour grossir le vôtre. Cette action est un crime.

Si vous avez pu craindre d’être injuste envers des orphelins, craignez de l’être envers vos femmes[1]. N’en épousez que deux, trois, ou quatre. Choisissez celles qui vous auront plu. Si vous ne pouvez les maintenir avec équité, n’en prenez qu’une, ou bornez-vous à vos esclaves. Cette conduite sage vous facilitera les moyens d’être justes, et de doter vos femmes. Donnez-leur la dot dont vous serez conve- nus. Si la générosité les portait à vous la remettre, employez-la à vous procurer les commodités de la vie.

Ne confiez pas aux soins d’un insensé les biens dont Dieu vous a donné la garde. Qu’ils servent à nourrir et à vêtir vos pupilles. Vous leur devez une éducation honnête.

Élevez-les jusqu’à ce qu’ils soient en âge de se marier, et lorsque vous les croirez capables de se bien conduire, remettez-leur l’administration de leurs biens. Gardez-vous de les dissiper en les prodiguant ou en vous hâtant de les leur confier, lorsqu’ils sont trop jeunes.

Que le tuteur riche s’abstienne de toucher aux biens de ses pupilles. Celui qui est pauvre ne doit en user qu’avec discrétion.

Lorsque vous leur rendrez compte de leurs biens, appelez des témoins. Dieu sera le juge de vos actions.

Les hommes et les femmes doivent avoir une portion des richesses que leur ont laissées leurs pères et leurs proches. Cette portion doit être réglée par la loi, soit que l’héritage soit considérable, ou de peu de valeur.

Lorsque l’on sera rassemblé pour partager l’héritage, que l’on ait soin d’entretenir les parens pauvres et les orphelins, et de les consoler par des paroles d’humanité.

Que ceux qui craignent de laisser après eux des enfans dans la faiblesse de l’âge, pénétrés de commisération et de la crainte du Seigneur, élèvent leurs voix en faveur des orphelins, et règlent leur sort avec justice.

Ceux qui dévorent injustement l’héritage de l’orphelin, se nourrissent d’un feu qui consumera leurs entrailles.

Dieu vous commande, dans le partage de vos biens entre vos enfans, de donner aux mâles une portion double de celles des filles. S’il n’y a que des filles, et qu’elles soient plus de deux, elles auront les deux tiers de la succession. S’il n’y en a qu’une, elle en recevra la moitié. Si le défunt n’a laissé qu’un fils, ses parens prendront un sixième. Si le défunt n’a point laissé d’enfans, et que ses parens soient héritiers, sa mère aura un tiers de la succession, et un sixième seulement s’il a des frères, après que l’on aura acquitté les legs et les dettes du testateur. Vous ne savez qui de vos pères ou de vos enfans vous sont plus utiles. Dieu vous a dicté ces lois. Il est savant et sage.

La moitié des biens d’une femme morte sans postérité appartient au mari, et le quart si elle a laissé des enfans ; les legs et les dettes prélevés.

Les femmes auront un quart de la succession des maris morts sans enfans, et un huitième seulement s’ils en ont laissé ; les legs et les dettes prélevés.

Si l’héritier constitué d’un parent éloigné a un frère ou une sœur, il leur doit un sixième de la succession. Ils recevront un tiers s’ils sont plusieurs, après l’accomplissement légitime des legs et des dettes.

Gardez-vous de violer ces préceptes. Ils sont émanés du Dieu savant et miséricordieux.

Celui qui les observera et qui obéira au prophète, sera introduit dans des jardins où coulent des fleuves, séjour de délices, où il goûtera une éternelle félicité.

Celui qui désobéira à Dieu et à son envoyé, et qui transgressera ses lois, sera précipité dans l’abîme de feu, où il sera éternellement en proie aux tourmens et à l’opprobre.

Si quelqu’une de vos femmes a commis l’adultère, appelez quatre témoins. Si leurs témoignages se réunissent contre elle, enfermez-la dans votre maison, jusqu’à ce que la mort termine sa carrière.

Imposez une peine à l’homme et à la femme libres surpris dans le crime ; et si, touchés de repentir, ils se corrigent, pardonnez-leur. Le Seigneur est indulgent et miséricordieux.

Ceux qui, ayant péché par ignorance, retournent à Dieu avec un cœur contrit, éprouveront sa miséricorde, parce qu’il est savant et sage.

Le repentir est inutile pour ceux qui, ayant vieilli dans le crime, disent aux portes du tombeau : je me repens : il est inutile pour ceux qui meurent dans l’infidélité. Nous leur avons préparé un tourment douloureux.

O croyans ! il ne vous est pas permis d’hériter de vos femmes contre leur volonté, ni de les empêcher de se marier[2], afin de leur ravir une partie de ce que vous leur avez donné, à moins qu’elles ne soient coupables d’un crime manifeste. Attachez-les par des bienfaits. Si vous les traitez avec rigueur, peut-être haïrez-vous celles que Dieu avait formées pour vous rendre heureux.

Si vous répudiez une femme à qui vous avez donné une dot considérable pour en prendre une autre, laissez-lui la dot entière. Voudriez-vous lui arracher injustement le fruit de votre générosité ?

Comment pourriez-vous ravir un don que vous avez fait à une personne à laquelle vous avez été uni intimement, et qui a reçu votre foi ?

N’épousez pas les femmes qui ont été les épouses de vos pères. C’est un crime ; c’est le chemin de la perdition, mais si le mal est fait, gardez-les.

Il ne vous est pas permis d’épouser vos mères, vos filles, vos sœurs, vos tantes, vos nièces, vos nourrices, vos sœurs de lait, vos grand-mères, les filles de vos femmes dont vous avez la garde, à moins que vous n’ayez pas habité avec leurs mères. Vous n’épouserez point vos belles-filles, ni deux sœurs. Si le crime est commis, le Seigneur est indulgent et miséricordieux.

Il vous est défendu d’épouser des femmes mariées libres, à moins que le sort des armes ne les ait fait tomber entre vos mains. Telles sont les lois du Seigneur. Tout le reste vous est permis. Employez vos richesses à vous procurer des épouses chastes et vertueuses. Évitez la débauche. Donnez à celles dont vous avez joui la dot promise, suivant la loi. Cet engagement accompli, tous les accords que vous ferez ensemble seront licites. Dieu est savant et sage.

Celui qui ne sera pas assez riche pour se marier à des femmes fidèles libres, prendra pour épouses des esclaves fidèles. Dieu voit votre foi. Parmi vous, les uns sont dans la dépendance des autres. N’épousez les esclaves qu’avec la permission de leurs maîtres. Dotez-les avec équité. Qu’elles soient chastes, qu’elles craignent l’impureté, et qu’elles n’aient point d’amans.

Si après le mariage elles se livrent à la débauche, qu’on leur inflige la moitié de la peine prononcée contre les femmes libres[3]. Cette loi est établie en faveur de celui qui craint l’adultère. Vous ferez bien d’éviter ces mariages ; mais le Seigneur est indulgent et miséricordieux.

Dieu vous manifeste ses volontés. Il veut vous ramener sous les lois de vos pères, et vous donner des marques de son indulgence. Il est savant et sage.

Il veut faire éclater pour vous sa clémence. Ceux qui suivent le torrent de leurs passions désirent vous entraîner dans l’abîme, et le Seigneur veut vous rendre son joug léger ; parce qu’il a créé l’homme faible.

O croyans ! ne dissipez pas vos richesses par l’usure. Qu’un mutuel consentement forme vos contrats. Ne vous donnez point la mort à vous-mêmes. Dieu est miséricordieux pour vous.

L’impie qui violera ces commandemens, sera jeté dans les flammes. Rien n’est plus facile à Dieu.

Si vous vous abstenez de transgresser les grands préceptes, nous vous laverons de vos fautes, et nous vous donnerons une place honorable dans le paradis.

Ne désirez point d’être semblables à celui que Dieu a élevé au-dessus de vous. Chacun aura pour partage le fruit de ses œuvres. Demandez la miséricorde du Seigneur. Il a la connaissance de toutes choses.

Nous vous avons désigné les héritiers à qui vous devez laisser les biens de vos pères et de vos proches. Ne négligez pas d’acquitter les engagemens contractés par le testateur. Dieu est témoin de toutes vos actions.

Les hommes sont supérieurs aux femmes, parce que Dieu leur a donné la prééminence sur elles, et qu’ils les dotent de leurs biens. Les femmes doivent être obéissantes, et taire les secrets de leurs époux, puisque le ciel les a confiées à leur garde. Les maris qui ont à souffrir de leur désobéissance, peuvent les punir, les laisser seules dans leur lit, et même les frapper. La soumission des femmes doit les mettre à l’abri des mauvais traitemens. Dieu est grand et sublime.

Si vous craignez la dissension entre le mari et la femme, appelez un juge de chaque côté, et s’ils consentent à vivre en bonne intelligence, Dieu fera régner la paix au milieu d’eux, parce que rien n’échappe à sa connaissance.

Servez le Seigneur. Ne lui donnez point d’égal. Exercez la bienfaisance envers vos pères, les orphelins, les pauvres, et ceux qui vous sont liés par le sang : exercez la envers les étrangers, vos compagnons d’armes, les voyageurs et les esclaves. Le Tout-Puissant hait l’homme dur et orgueilleux.

Les avares voudraient établir l’avarice parmi les hommes. Ils cachent les richesses dont le ciel les a comblés. Ils subiront avec les infidèles un supplice ignominieux.

Ceux qui font l’aumône par ostentation, et qui n’ont point la foi, seront les compagnons du Diable. Infortunés compagnons !

Qu’auraient-ils perdu à croire en Dieu, au jour dernier, à verser leurs richesses dans le sein de l’indigent ? Le Très-Haut n’eût-il pas connu leurs œuvres ?

Dieu ne trompera personne, pas même du poids d’un atome. Il doublera le bien que l’on aura fait, et en donnera lui-même la glorieuse récompense.

Que feront les infidèles, lorsque nous rassemblerons contre eux des témoins de toutes les nations, lorsque nous demanderons ton témoignage ? Ils souhaiteront dans ce jour terrible d’être réduits en poussière. Ils ne pourront dérober à la connaissance de Dieu une seule de leurs actions.

O croyans ! ne priez point lorsque vous êtes dans l’ivresse ; attendez que vous puissiez comprendre ce que vous proférez. Ne priez point lorsque vous êtes souillés, avant de vous être lavés. Lorsque vous serez malades, ou en voyage, et que vous aurez satisfait vos besoins naturels, ou que vous aurez eu commerce avec des femmes, frottez-vous le visage et les mains avec de la poussière faute d’eau. Dieu est indulgent et miséricordieux.

N’avez-vous pas remarqué les juifs ? Ils vendent l’erreur, et voudraient vous faire quitter le droit chemin ; mais le Seigneur connaît vos ennemis. Sa protection puissante est un asile assuré contre leur malice.

Ceux d’entre eux qui altèrent les écritures, disent : Nous t’avons entendu, et nous ne voulons pas t’obéir. Écoute ce que tu ne saurais comprendre, et examine-nous. Ils obscurcissent le sens de leurs discours, et déchirent la religion.

S’ils disaient : Nous avons entendu et nous obéissons, écoute-nous et sois notre juge. Quels avantages ne retireraient-ils pas de leur obéissance ! Dieu les a maudits à cause de leur perfidie. Parmi eux, il n’y a qu’un petit nombre de croyans.

Vous juifs, croyez au livre qui confirme la vérité du Pentateuque, avant que nous changions les visages[4], et que nous le tournions en sens contraire. Croyez avant que nous vous maudissions comme ceux qui violaient le sabat ; l’ordre de l’Éternel s’accomplit.

Le Seigneur ne pardonnera point aux idolâtres. Il remet à son gré tous les autres crimes ; mais l’idolâtrie est le plus grand des attentats.

Vous les avez vus ces hommes qui se disent justes. Dieu justifie qui il lui plaît. Il ne fera éprouver d’injustice à personne.

Vois-tu comme ils osent prêter un mensonge au Tout-Puissant ? leur impiété n’est-elle pas assez grande ?

N’avez-vous pas remarqué les erreurs des juifs ? Ils croient au Gebet et Tagot[5], et ils soutiennent que la doctrine des infidèles est plus saine que celle des croyans.

Ils sont couverts de la malédiction divine. Qui pourra protéger ceux que le ciel a maudits ?

Auront-ils leur part dans le royaume céleste, eux qui regretteraient une obole donnée à leurs semblables ?

Envieront-ils les bienfaits du Seigneur[6] ? Nous avons donné à la postérité d’Abraham les écritures, la sagesse et la possession d’un grand royaume.

Parmi eux les uns croient au prophète, les autres sont rebelles à sa voix ; mais le feu de l’enfer suffira à leurs crimes.

Ceux qui refuseront de croire aux vérités que nous annonçons, seront précipités dans les flammes. Leur peau à peine consumée se renouvellera, et ils seront en proie à de nouveaux tourmens. Dieu est puissant et sage.

Ceux qui joindront à la foi le mérite des bonnes œuvres, seront introduits dans les jardins où coulent des fleuves, séjour d’éternelles délices. Ils y trouveront des femmes purifiées et des ombrages délicieux.

Dieu vous commande de rendre le dépôt à qui il appartient, et de juger vos semblables avec équité. Il vous recommande la fidélité à ces préceptes, parce qu’il voit et entend tout.

O fidèles ! obéissez au Seigneur, à son envoyé et à ceux d’entre vous qui ont l’autorité. Portez vos différens devant Dieu et son apôtre, si vous croyez en Dieu et au jour dernier. C’est le moyen le plus sage et le plus propre pour terminer vos contestations.

N’as-tu pas considéré ceux qui assurent qu’ils croient au Coran et aux écritures ? Ils demandent d’être jugés devant Tagot, et il leur est défendu de croire en lui ; mais le diable s’efforce d’épaissir leurs ténèbres.

Si on leur propose d’écouter la doctrine du livre descendu des cieux et ; d’entendre le prophète, ils s’enfuient avec indignation.

Lorsque le malheur, juste prix de leurs forfaits, s’appesantira sur eux, ils viendront à toi et ils jureront par le nom de Dieu, qu’ils n’ont soupiré qu’après le bien et la concorde.

Dieu lit au fond de leurs cœurs. Éloigne-toi d’eux. Avertis-les avec des paroles pénétrantes.

Nous avons envoyé des apôtres, afin qu’on leur obéît. Si ceux qui ont vécu dans le vice retournent à toi, s’ils demandent à Dieu la rémission de leurs fautes, et que tu intercèdes pour eux, ils éprouveront la clémence et la miséricorde divine.

J’en jure par ton Dieu, ils ne croiront point qu’ils ne t’aient établi l’arbitre de leurs différens. Ta décision lèvera leurs doutes, et ils y acquiesceront d’eux-mêmes.

Si nous leur avions prescrit de se donner la mort à eux-mêmes, ou d’abandonner leurs possessions, peu d’entre eux l’auraient fait. Cependant en exécutant la volonté de Dieu, ils auraient eu un mérite, et leur foi se serait affermie.

Il les aurait récompensés magnifiquement, et les aurait conduits dans le chemin du salut.

Ceux qui seront fidèles à Dieu et à son envoyé, entreront dans la société glorieuse des prophètes, des justes, des martyrs, des bienfaisans, que Dieu a comblés de ses plus rares faveurs.

Telle est la libéralité du Seigneur. Sa science est suffisante.

Ô croyans ! soyez prudens dans le combat, soit que vous attaquiez séparément ou en corps.

Il y en aura parmi vous qui resteront en arrière. Ils se féliciteront de vos revers, et rendront grâces au ciel de ce qu’ils n’auront pas assisté au combat.

Si Dieu vous envoie la victoire, ils diront (comme si ce n’était pas l’amitié qui dût les faire agir) : Plût au ciel que nous eussions combattu avec eux ! Nous aurions remporté un riche butin.

Que ceux qui sacrifient la vie du monde à la vie future, se rangent sous les étendards du Seigneur, et soit qu’ils succombent en combattant, soit qu’ils sortent victorieux du combat, ils recevront une récompense glorieuse.

Qui pourrait vous empêcher de combattre pour la foi, pour ceux d’entre vous qui sont faibles, pour des femmes, des enfans qui s’écrient : Seigneur tire-nous de cette ville perverse, et nous envoie un défenseur ?

Les croyans soutiennent les intérêts du ciel, et les infidèles portent les armes sous les étendards de Tagot. Combattez contre les milices de Satan. Il n’a que de faibles ressources à vous opposer.

Vous avez remarqué ceux qui, exempts pendant un temps de porter les armes, doivent faire la prière et l’aumône : lorsqu’on leur a commandé de combattre, la plupart craignant les infidèles autant ou plus que Dieu même, se sont écriés : Seigneur, pourquoi nous ordonnes-tu la guerre ? pourquoi ne nous laisses-tu pas parvenir au terme de nos jours ? Réponds-leur : Les jouissances du monde sont passagères : la vie future est le vrai bien pour ceux qui craignent Dieu. Là, personne ne sera trompé.

En quelque lieu que vous soyez, la mort vous surprendra. Les tours élevées ne vous défendront point contre ses coups. Les infidèles remportent-ils quelque avantage, vous dites : C’est Dieu qui le leur envoie. Essuyez-vous quelque disgrâce, vous en accusez le prophète. Tout vient de Dieu. Mais à peine comprenez-vous ce qu’on vous explique.

Dieu est l’auteur du bien qui t’arrive. Le mal vient de toi. Tu es notre ministre auprès de tes semblables. Le ciel est témoin de ta mission. Son témoignage suffit.

Celui qui obéit au prophète, obéit à Dieu. Nous ne t’avons pas envoyé pour être le gardien de ceux qui sont rebelles à ta voix.

Ils disent, en ta présence : Nous obéissons. À peine t’ont-ils quitté que la plupart songent à la révolte ; mais Dieu écrit leurs projets. Fuis-les. Mets ta confiance dans le Très-Haut. Sa protection est un sûr asile.

N’ont-ils pas le Coran sous les jeux ? Si tout autre que Dieu en était l’auteur, n’y trouveraient-ils pas une foule de contradictions ?

Reçoivent-ils une nouvelle qui flatte leur espoir ou alarme leurs cœurs, ils la publient. S’ils l’annonçaient au prophète ou à ses lieutenans, ceux qui désireraient le savoir, l’apprendraient de leur bouche. Si la miséricorde divine ne veillait sur vous, la plupart seraient tombés dans les pièges de Satan.

Combattez pour la foi. Vous travaillerez pour vous-mêmes. Encourage les croyans. Le bras du Très-Haut peut arrêter l’ardeur guerrière des infidèles. Il est plus fort qu’eux, et ses châtimens sont plus terribles.

L’intercesseur qui produira le bien, en recevra le prix. Celui dont l’intercession aura de funestes effets, en portera la peine, car Dieu observe tout.

Si quelqu’un vous salue, rendez-lui le salut avec autant ou plus d’honnêteté. Dieu pèse toutes les actions.

Dieu est le seul Dieu. Il vous rassemblera au jour de la résurrection. Vous ne pouvez en douter. Quoi de plus vrai que sa parole !

Que vous importe que les impies soient divisés en deux sectes ? Dieu les a rejetés. Voulez-vous conduire ceux qu’il a égarés ? Il n’y a plus de lumière pour ceux qu’il a plongés dans les ténèbres.

Ils ont voulu vous rendre infidèles comme eux ; et vous faire participer à leur impiété. Ne formez point de liaisons avec eux, jusqu’à ce qu’ils aient quitté leur patrie pour défendre sa loi. S’ils retournaient à l’infidélité, saisissez-les, et les mettez à mort partout où vous les trouverez. N’ayez parmi eux ni protecteur ni ami.

Exceptez de cette loi ceux qui auraient cherché un asile chez vos alliés, et ceux qui sont forcés de vous faire la guerre, ou de la faire à leur propre nation. Dieu pouvait leur donner l’avantage sur vous, et vous auriez été vaincus. S’ils cessent de porter les armes contre vous, et s’ils vous offrent la paix, Dieu vous défend de les attaquer.

Il en est d’autres qui veulent allier votre croyance à celle de leur nation. Ils deviennent rebelles toutes les fois qu’on les y invite. S’ils continuent à porter les armes contre vous, s’ils ne cessent toute hostilité, s’ils ne vous offrent la paix, arrêtez-les et les tuez partout où vous les trouverez. Nous vous donnons sur eux une puissance certaine.

Il n’est pas permis à un musulman d’en tuer un autre. Si le meurtre est involontaire, le meurtrier doit la rançon d’un fidèle captif, et à la famille du mort la somme fixée par la loi[7], à moins qu’elle ne lui en fasse grâce. Pour la mort d’un croyant, quoique d’une nation ennemie, on donnera la liberté à un prisonnier. Pour la mort d’un allié on rachètera un fidèle de captivité, et on payera, à la famille du défunt, la somme prescrite. Celui qui ne trouvera point de captif à racheter, jeûnera deux mois de suite. Ces peines sont émanées du Dieu savant et sage.

Celui qui tuera un fidèle volontairement aura l’enfer pour récompense. Il y demeurera éternellement. Dieu irrité contre lui le maudira, et le condamnera à un supplice épouvantable.

O croyans ! lorsque vous marcherez pour la guerre sainte, pesez vos démarches. Que la soif du butin ne vous fasse pas dire de celui qui vous saluera paisiblement, c’est un infidèle. Dieu possède des richesses infinies. Telle fut votre conduite passée. Le ciel vous l’a pardonnée. Examinez avant d’agir. Dieu est le témoin de vos actions.

Les fidèles qui restent au sein de leur famille sans nécessité, ne seront pas traités comme ceux qui défendent la religion de leurs biens et de leurs personnes. Dieu a élevé ceux-ci au dessus des autres. Tous posséderont le souverain bien ; mais ceux qui marchent au combat auront un sort plus glorieux.

Un rang distingué, la clémence et la miséricorde divine seront leur partage. Dieu est indulgent et miséricordieux.

Les anges demandèrent aux coupables qu’ils punirent de mort : De quelle religion êtes-vous ? Nous étions les faibles habitans d’un pays idolâtre, répondirent-ils. La terre n’est-elle pas étendue, reprirent les anges ? Ne pouviez-vous pas quitter le lieu que vous habitiez ? Leur demeure sera l’enfer, séjour des tourmens.

Les personnes faibles de l’un et de l’autre sexe, les pères dépourvus de secours, et d’instruction, pourront éprouver la clémence du Seigneur, parce qu’il est indulgent et miséricordieux.

Celui qui s’expatriera pour défendre la religion sainte trouvera l’abondance, et un grand nombre de compagnons. Le fidèle qui, ayant quitté sa famille, pour se ranger sous les étendards de Dieu et de son apôtre, viendra à mourir, recevra sa récompense des mains du Dieu clément et miséricordieux.

Vous ne serez point coupables d’abréger vos prières pendant le voyage si vous avez lieu de craindre que les infidèles vous surprennent, parce qu’ils sont vos ennemis manifestes.

Lorsque tu seras à la tête de l’armée, et que tu annonceras la prière, qu’une partie prenne les armes et prie avec toi. Ceux qui auront rendu leur hommage au Seigneur se retireront derrière, et les autres prendront leur place. Qu’ils prennent leurs sûretés en priant, et qu’ils soient armés. Les infidèles voudraient que vous négligeassiez vos armes et votre bagage, afin de fondre tous ensemble sur vous. Si la maladie ou la pluie vous obligent à vous désarmer, ce ne sera pas un crime, mais soyez sur vos gardes. Dieu a préparé aux infidèles un supplice ignominieux.

La prière accomplie, gardez le souvenir du Seigneur, debout, assis, ou couchés. Lorsque vous serez en sûreté, faites la prière en entier aux heures où elle a été prescrite aux fidèles.

Que l’image des souffrances ne vous arrête point dans la poursuite des infidèles. Ils ont comme vous leurs peines, et vous avez de plus qu’eux un espoir fondé sur le Dieu savant et sage.

Nous t’avons envoyé des cieux le livre qui renferme la vérité, afin que tu juges les hommes comme Dieu te l’a enseigné ; que tu ne disputes point avec les imposteurs, et que tu implores l’indulgence du Dieu clément et miséricordieux :

Et afin que tu ne prennes point la défense de ceux qui s’aveuglent eux-mêmes, parce que Dieu hait les fourbes et les impies.

Ils se déguisent devant les hommes ; mais ils ne peuvent se cacher aux yeux de l’éternel. Il est avec eux quand, au milieu des ombres de la nuit, ils profèrent des discours qu’il abhorre. Il environne de sa science toutes leurs actions.

Vous défendez leur cause pendant cette vie ; mais qui osera la soutenir devant le Très-Haut ? Quel avocat trouveront-ils au jour de la résurrection ?

Celui qui, après s’être égaré dans les sentiers du vice, implorera la miséricorde du Seigneur, éprouvera les effets de sa clémence.

Celui qui commet l’iniquité perd son âme. Dieu est savant et sage.

Celui qui rejette la faute ou l’injustice dont il est coupable sur un innocent, est calomniateur, et se charge d’un crime infâme.

Une partie des infidèles avaient conjuré ta perte, mais ils se sont perdus eux-mêmes. La bonté divine veillait sur tes jours, Ils n’ont pu te nuire. Dieu t’a envoyé le livre et la sagesse. Il t’a enseigné ce que tu ignorais, et t’a comblé de ses faveurs.

Rarement le bien est l’objet de leurs nombreux discours. Celui qui commande l’aumône, la justice, la concorde entre les hommes et qui remplit ces devoirs par le désir de plaire au Seigneur, recevra une récompense magnifique.

Celui qui se séparera du prophète, après avoir connu le droit chemin, et qui suivra une autre doctrine que celle des fidèles, obtiendra ce qu’il a désiré : les flammes de l’enfer seront son partage.

Dieu ne pardonnera point aux idolâtres. Il fera grâce à qui il voudra. Eux seuls n’ont rien à espérer de sa miséricorde. Donner un égal au Très-Haut, c’est le comble de l’aveuglement.

Ils ont pour divinité des déesses[8] ; mais Satan est l’objet de leur culte.

Dieu le chargea de sa malédiction. J’attaquerai, dit le tentateur, une partie de tes serviteurs. Je les séduirai. Je ferai naître en eux les passions. Je leur ordonnerai de couper les oreilles des troupeaux[9], et de défigurer ta créature. Ainsi parla Satan. Mais l’apostat qui, abandonnant le Seigneur, prendra le démon pour patron, périra malheureusement.

Il flatte ses adorateurs par des promesses. Il allume dans leurs cœurs le feu des passions, mais la tromperie sera le fruit de ses promesses.

Leur demeure sera l’enfer, et il leur sera impossible d’en sortir.

Dieu a promis aux fidèles, qui auront pratiqué la vertu, l’entrée des jardins où coulent des fleuves. Ils y demeureront éternellement. Les promesses du Seigneur sont véritables. Quoi de plus infaillible que sa parole !

Vous ne serez point traités suivant vos désirs, ni comme le souhaitent les chrétiens. Quiconque fera le mal en recevra la peine, et ne trouvera point de protection contre le Très-Haut.

Ceux qui auront exercé la bienfaisance et professé l’islamisme, entreront dans le paradis, et ne seront point trompés.

Quelle religion plus sainte que l’islamisme ! Quoi de plus agréable au Seigneur, que de tourner son front vers lui, de faire le bien, de suivre la croyance d’Abraham, qui n’adora qu’un Dieu, et mérita d’être son ami !

Dieu est le souverain des cieux et de la terre. Il embrasse tout l’univers de son immensité.

Ils te consulteront au sujet des femmes. Dis-leur : Dieu vous apprendra vos devoirs à leur égard, et les préceptes que vous lisez dans le Coran au sujet des orphelines à qui vous ne donnez pas ce que la loi leur attribue, et que vous refusez d’épouser. Il vous instruira de ce qui concerne les enfans en bas âge, afin que vous les traitiez avec équité. Tout le bien que vous ferez sera connu de Dieu.

Si la dureté et l’aversion du mari faisaient craindre à la femme d’être répudiée, elle doit s’efforcer de le ramener à la douceur. La réconciliation mutuelle est le parti le plus sage. L’homme est porté à l’avarice. Soyez bienfaisans, et craignez l’injustice. Dieu est le témoin de vos actions.

Vous ne pourrez, malgré vos efforts, avoir un amour égal pour vos femmes ; mais vous ne ferez pencher la balance d’aucun côté, et vous les laisserez en suspens. Soyez justes. Craignez le Seigneur et vous éprouverez les effets de sa clémence.

Si le divorce a lieu, Dieu enrichira l’un et l’autre époux. Il est sage et infini.

Il possède ce qui est dans les cieux et sur la terre. Nous avons recommandé à ceux qui reçurent les écritures avant vous, et nous vous recommandons la crainte du Seigneur. Si vous êtes infidèles, Dieu n’en sera pas moins le Souverain des cieux et de la terre. Il est riche, et sa louange est en lui-même.

L’univers est son domaine. Sa protection vous suffit.

Mortels, si Dieu voulait, il vous ferait disparaître, et produirait d’autres hommes pour vous remplacer. Ce prodige n’est point au-dessus de sa puissance.

Désirez-vous les biens terrestres ? ils sont dans ses mains, avec le prix de la vie future. Il voit et entend tout.

O croyans ! que l’équité règle vos témoignages, dussiez-vous prononcer contre vous-mêmes, contre un père, un parent, un riche ou un pauvre. Dieu les touche de plus près que vous. Que la passion ne vous écarte jamais de la vérité ; qu’elle ne vous fasse pas refuser votre témoignage. Dieu voit vos actions.

O fidèles ! croyez en Dieu, en son apôtre ? au livre qu’il lui a envoyé, aux écritures descendues avant lui. Celui qui ne croit pas en Dieu, en ses Anges, au Coran, au prophète, et au jour du jugement, est plongé dans l’aveuglement.

Le croyant qui, après avoir tombé dans l’infidélité, en est sorti pour s’y enfoncer plus profondément, n’a plus à espérer de pardon de la part de Dieu. Il ne l’éclairera plus.

Annonce aux impies un tourment douloureux.

Ceux qui recherchent l’amitié des infidèles, plutôt que celle des croyans, prétendent-ils se faire un appui de leur puissance ? Toute puissance vient de Dieu.

Dieu vous a prédit dans le Coran que, lorsqu’on expliquera sa doctrine, la plupart ne croiront point, et s’en moqueront. Ne vous asseyez point avec ceux qui tiendront cette conduite, jusqu’à ce qu’ils en aient changé. En les fréquentant, vous deviendriez semblables à eux, et Dieu rassemblera dans l’enfer l’impie et l’infidèle.

Ceux qui observent vos démarches diront, si Dieu vous envoie la victoire : N’avons-nous pas la même croyance que vous ? Si les infidèles remportent l’avantage, ils leur tiendront ce langage : N’avions-nous pas la supériorité sur vous ? Ne vous avons-nous pas aidés contre les croyans ? Le Seigneur jugera entre vous au jour du jugement, et il ne permettra pas que les idolâtres triomphent des musulmans.

Les impies voudraient tromper Dieu ; mais ils seront la dupe de leur fourberie. Lorsqu’ils se lèvent pour prier, ils le font avec ostentation. Ils cherchent à fixer les regards des hommes, et peu d’entr’eux pensent au Seigneur.

Flottans entre la foi et l’infidélité, ils ne s’attachent ni à l’une ni à l’autre. Celui que Dieu égare ne saurait retrouver le chemin du salut.

O croyans ! ne cherchez d’amis que parmi les fidèles. Voulez-vous donner à Dieu une preuve évidente contre vous ?

Les impies seront jetés au fond de l’abîme de feu. Ils n’auront plus de secours à attendre.

Ceux qui, après avoir fait pénitence et s’être corrigés, s’attacheront fermement au Seigneur, et lui montreront une foi sincère, seront au nombre des fidèles que Dieu récompensera magnifiquement.

Pourquoi Dieu vous punirait-il, si vous avez de la reconnaissance et de la foi ? Il est lui-même reconnaissant, et sait tout.

Dieu n’aime point qu’on publie le mal, à moins qu’on ne soit la victime de l’oppression. Il sait et entend tout.

Manifestez ou cachez le bien que vous faites. Pardonnez le tort que vous avez souffert. Dieu est indulgent et puissant.

Ceux qui, rebelles à Dieu et à ses envoyés, veulent mettre de la différence entre eux, croyant aux uns, et niant la mission des autres, se font une religion arbitraire ;

Ceux-là sont les vrais infidèles, destinés à subir un supplice ignominieux.

Mais ceux qui croiront en Dieu, et en ses envoyés indistinctement, seront récompensés, parce que le Seigneur est indulgent et miséricordieux.

Fais-nous descendre un livre du Ciel, diront les juifs. Ils demandèrent davantage à Moïse, quand ils le prièrent de leur faire voir Dieu manifestement. La foudre consuma les téméraires. Ensuite ce peuple pervers adora un veau, après avoir été témoin des merveilles du Tout-Puissant. Nous leur pardonnâmes, et nous donnâmes à Moïse la puissance des miracles.

Nous élevâmes le mont Sinaï pour gage de notre alliance. Nous leur ordonnâmes d’entrer dans la ville sainte, en adorant le Seigneur, et nous leur défendîmes de violer le sabat. Ils nous en firent le pacte solennel.

Ils ont violé leur alliance, et refusé de croire à la doctrine divine. Ils ont injustement massacré les prophètes, et ont dit : Nos cœurs sont incirconcis. Dieu a imprimé sur leur front le sceau de leur perfidie. Parmi eux il n’y a qu’un petit nombre de croyans.

A l’infidélité ils ont joint la calomnie contre Marie.

Ils ont dit : Nous avons fait mourir Jésus, le Messie, fils de Marie, envoyé de Dieu. Ils ne l’ont point mis à mort. Ils ne l’ont point crucifié. Un corps fantastique a trompé leur barbarie. Ceux qui disputent à ce sujet n’ont que des doutes. La vraie science ne les éclaire point. C’est une opinion qu’ils suivent. Ils n’ont pas fait mourir Jésus. Dieu l’a élevé à lui, parce qu’il est puissant et sage.

Tous les juifs et les chrétiens croiront en lui avant leur mort. Au jour de la résurrection il sera témoin contre eux.

Nous avons retiré nos grâces des juifs, parce qu’ils ont été perfides, et qu’ils écartent leurs semblables des voies du salut.

Ils ont exercé l’usure qui leur avait été défendue, et consumé injustement l’héritage d’autrui. Nous avons préparé des châtimens terribles à ceux d’entre eux qui sont infidèles.

Mais les juifs qui sont fermes dans la foi, qui croient au Coran, au Pentateuque, qui font la prière et l’aumône, qui croient en Dieu et au jour dernier, recevront une récompense éclatante.

Nous t’avons inspiré, comme nous inspirâmes Noë, les Prophètes, Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob, les Tribus, Jésus, Job, Jonas, Aaron, et Salomon. Nous donnâmes à David les psaumes.

Nous t’avons fait connaître une partie de nos envoyés ; il en est d’autres que nous te laissons ignorer. Dieu parla lui-même à Moïse.

Nous les envoyâmes avec des promesses et des menaces, afin que les hommes n’eussent plus d’excuse devant le Dieu puissant et sage.

Dieu est témoin du livre qu’il t’a envoyé avec sa science. Les anges en sont témoins ; mais le témoignage de Dieu suffit à son authenticité.

L’erreur est le partage de celui qui refuse de croire, et qui s’écarte des voies du Seigneur.

Dieu ne pardonnera point aux infidèles chargés de crimes. Il ne les éclairera plus.

Il leur montrera le chemin de l’enfer où ils demeureront éternellement ; ce qui est facile à Dieu.

Mortels, le prophète est venu vous annoncer les vérités célestes. Croyez : il y va de votre bonheur. Si vous êtes infidèles, le Tout-Puissant est le souverain des cieux et de la terre. Il possède la sagesse et la science.

O vous qui avez reçu les écritures ! ne passez pas les bornes de la foi ; ne dites de Dieu que la vérité. Jésus est le fils de Marie, l’envoyé du Très-Haut et son verbe. Il l’a fait descendre dans Marie. Il est son souffle. Croyez en Dieu et en ses apôtres. Ne dites pas qu’il y a une trinité en Dieu. Il est un. Cette croyance vous sera plus avantageuse. Loin qu’il ait un fils, il gouverne seul le ciel et la terre. Il se suffit à lui-même.

Jésus ne rougira pas d’être le serviteur de Dieu. Les anges qui environnent son trône lui obéissent.

Un jour il fera paraître devant son tribunal l’orgueilleux qui rejette son joug.

Ceux qui réuniront la foi et la bienfaisance, en recevront le prix. Ils seront comblés des faveurs du ciel. Ceux à qui l’orgueil fera rejeter la soumission au Très-Haut, seront livrés à la rigueur des tourmens.

Ils ne pourront trouver d’appui ni de protection contre Dieu.

Mortels, le Seigneur a fait éclater pour vous ses merveilles. Il vous a fait descendre la lumière véritable. Il versera ses grâces sur les croyans qui s’attacheront fermement à lui. Il les conduira dans le chemin du salut.

Ils te consulteront. Dis-leur : Dieu vous éclairera sur les parens éloignés. La sœur d’un homme mort sans enfans, aura la moitié de son héritage. Le frère héritera de sa sœur morte sans enfans. Si le défunt a deux sœurs, elles partageront les deux tiers de la succession. S’il a laissé des frères et des sœurs, les mâles auront le double de ce qu’on donnera aux filles. Le Seigneur vous annonce ainsi ses lois de peur que vous ne vous égariez. Sa science est infinie.


  1. Lorsque ce verset descendit du ciel, la plupart des Arabes avaient huit et dix femmes. Ils les traitaient souvent avec injustice. Gelaleddin. La polygamie a été établie de tous temps en Orient. Mahomet l’a resserrée dans des bornes plus étroites.
  2. Lorsque vous les avez répudiées.
  3. Cinquante coups de fouet et six mois d’exil.
  4. Suivant les mahométans, ce sera un des châtimens des réprouvés.
  5. Gebet et Tagot étaient deux des idoles adorées par les Coreïshites.
  6. Les juifs reprochaient à Mahomet d’avoir plusieurs femmes, et ils prétendaient que s’il eût été prophète, il aurait vécu dans le célibat. Gelaleddin leur oppose l’exemple de David et de Salomon qui eurent un grand nombre de femmes.
  7. Cette somme est le prix de cent chameaux. Gelaleddin.
  8. Les Arabes croyaient que les anges étaient les filles de Dieu. Ils leur rendaient des honneurs divins. Les habitans de la Mecque adoraient particulièrement trois déesses, Lata, Oza et Menat.
  9. Mahomet reprend la superstition des Mecquois qui coupaient l’extrémité des oreilles du dixième faon d’une femelle de chameau, et le regardaient comme un animal sacré. Jahia.