Contes populaires d’Afrique (Basset)/48

E. Guilmoto, Éditeur (Les Littératures populaires, tome XLVIIp. 129-130).
XVI. — TIGRINIA[1]

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LA COMPASSION DU RENARD[2].


Un renard voulait pénétrer dans un poulailler, mais il se fatigua longtemps en vain. Enfin, voyant qu’il ne pouvait pas forcer la maisonnette, il s’en retourna. Après qu’il fut arrivé chez son frère, celui-ci l’interrogea en disant :

— Mon frère, avez-vous trouvé un bon souper ?

— Comme la pauvre poule, dit-il, criait beaucoup, mon cœur fut touché de compassion et je m’en suis retourné.



  1. Le tigrinia est dérivé du ghëëz et se parle dans le nord de l’Éthiopie actuelle et dans l’Érythrée italienne.
  2. Schreiber, Manuel de la langue tigraï, 2e partie. Vienne, 1893, Hœlder, in-8, p. 189.