Contes populaires d’Afrique (Basset)/141
141
L’ÉLÉPHANT ET LA GRENOUILLE[1]
e parle souvent de l’éléphant et de la
grenouille qui faisaient la cour dans une
maison.
Un jour, la grenouille dit à la fiancée de l’éléphant :
— L’éléphant est mon cheval.
Quand il vint à la nuit, la fiancée lui dit :
— Tu es le cheval de la grenouille.
Il alla trouver celle-ci et lui demanda :
— As-tu dit à la fiancée que je suis ton cheval ?
— Non, je ne l’ai pas dit.
Alors ils allèrent trouver la fiancée de l’éléphant,
En route, la grenouille lui dit :
— Grand’père, je n’ai pas de force pour marcher. Laisse-moi monter sur ton dos.
— Monte, mon petit-fils, dit l’éléphant.
Et la grenouille monta.
Au bout d’un instant, elle dit à l’éléphant :
— Grand-père, je vais tomber. Laisse-moi chercher de petites cordes pour t’attacher dans ta bouche.
L’éléphant y consentit. La grenouille fit ce qu’elle avait demandé.
Au bout de quelque temps, elle dit encore :
— Laisse-moi prendre une branche verte pour chasser de toi les moustiques.
— Va, dit l’éléphant.
Alors elle alla chercher la branche.
Quand ils arrivèrent, la fiancée les vit et lorsqu’ils se rencontrèrent avec elle, elle les salua en criant :
— Éléphant, en vérité tu es le cheval de la grenouille.
- ↑ Heli Chatelain, Folk tales of Angola, p. 202-203.