Commission du Vieux Paris/3 mars 1898
La séance est ouverte à quatre heures, sous la présidence de M. le Préfet de la Seine, président.
Assistent à la séance : MM. Alfred Lamouroux, Quentin-Bauchart, John Labusquière, Pierre Baudin, Louis Lucipia, Breuillé, Blondel, Chassaigne Goyon, Georges Villain, Froment-Meurice, Levraud, Bruman, Arsène Alexandre, Augé de Lassus, Bunel, Leopold Delisle, Édouard Detaille, Formigé, Gosselin-Lenôtre, Jules Guiffrey, Laugier, Charles Lucas, Edgar Mareuse, Georges Montorgueil, Périn, Tourneux, Paul Viollet, Defrance, Le Roux, Brown, Le Vayer, Georges Cain, Hyérard.
Excusés : MM. Sauton, Longnon, Charles Normand, Victorien Sardou.
Secrétaires : MM. Lucien Lambeau, Charles Sellier, Tesson.
M. le Président prie les membres de la Commission qui auraient des observations à présenter sur la rédaction du procès-verbal de la dernière séance, de vouloir bien les formuler.
M. le Vayer dit qu’à la suite de regrets exprimés par plusieurs collègues à l’occasion de la démolition de l’hôtel d’Anglade, il a annoncé que des reproductions photographiques de cet hôtel existaient au musée Carnavalet et qu’elles avaient été exécutées par son ordre.
M. Alfred Lamouroux donne lecture d’une lettre de M. Charles Normand annonçant que c’est par erreur qu’il n’a pas été excusé à la dernière séance.
Ces rectifications seront insérées.
Le procès-verbal de la dernière séance est adopté.
M. Alfred Lamouroux, comme suite à son rapport contenu au procès-verbal de la dernière séance au sujet du fragment de construction gallo-romaine découvert dans la Cité en décembre 1897, présente quelques informations nouvelles. En démontant la partie du massif qui devait être remontée dans le square de l’Archevêché, on a découvert d’intéressantes inscriptions cachées jusqu’alors dans les joints de ce massif. Sur son invitation, M. Ch. Sellier en avisa immédiatement M. Longnon, l’un des membres de la Commission les plus autorisés en matière d’archéologie gallo-romaine. M. Longnon transmit aussitôt cet avis à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, qui commit deux de ses membres, MM. Héron de Villefosse et Cagnat, à l’examen de ces inscriptions. Sous la conduite de M. Sellier, les délégués de l’Académie se sont rendus sur place.
L’examen des pierres inscrites a conduit MM. Héron de Villefosse et Cagnat à partager l’opinion déjà émise à leur sujet, c’est-à-dire qu’elles paraissent avoir la même origine et qu’elles sont similaires de celles découvertes en 1847 sur le parvis Notre-Dame ainsi que de celles trouvées en 1870 et 1883 dans les arènes de la rue Monge, aujourd’hui toutes conservées au musée Carnavalet. Les inscriptions y sont gravées sans soin, quelquefois grossièrement, tantôt en lettres capitales, tantôt en cursives latines, enchevêtrées et surchargées.
Une de ces pierres porte une inscription incomplète, mais très nette ; on y reconnaît le nom de PRIOR…, précédé d’un nom, peut-être celui d’une femme, qui se termine par …LA ; de plus, le mot Prior est surchargé dans sa partie supérieure de celui de TVRIE en petites capitales. Ces pierres inscrites sont néanmoins d’un intérêt indéniable puisqu’on y retrouve, avec PRIOR, les noms d’anciens habitants de Lutèce : QVINTI…, ARCELLVS, EVEVI…, etc., indépendamment des abréviations et des initiales qui s’y rencontrent aussi. MM. Héron de Villefosse et Cagnat terminaient leur rapport par ces mots : « La Ville de Paris a le devoir de conserver les trop rares souvenirs de son passé, et elle leur donnera sans doute un abri au musée Carnavalet. C’est le désir que nous exprimions formellement en priant l’Académie d’user de sa haute influence pour que ces inscriptions soient déposées promptement en lieu sûr, à l’abri des dégradations et de la destruction. » L’Académie a adopté ce vœu à l’unanimité.
M. Alfred Lamouroux donne également lecture des vœux émis par la Société nationale des antiquaires de France et par la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, tendant à la conservation des pierres dont il vient d’être question :
« Société nationale des antiquaires de France. — Extrait du procès-verbal de la séance du 9 février 1898.
« Sur la proposition de M. Héron de Villefosse, membre résidant, M. le Président met aux voix un vœu tendant à la conservation des pierres portant des inscriptions, récemment découvertes à la pointe de la Cité, et à leur dépôt au musée Carnavalet.
« Ce vœu est adopté à l’unanimité et sera transmis à M. le Préfet de la Seine.
« Extrait du registre des procès-verbaux de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France.
« Présidence de M. Servois, président.
« M. Edgar Mareuse présente différentes photographies qu’il a fait exécuter des parties du mur antique récemment découvert à la pointe de la Cité, et des pierres avec inscriptions qu’on y a rencontrées.
« M. Charles Sellier communique un plan qu’il a dressé de l’état des fouilles et des parties mises à jour de ce mur antique.
« Le Conseil décide la reproduction de la photographie des inscriptions et du plan, gracieusement mis à la disposition de la Société par MM. Mareuse et Sellier, et adopte ensuite à l’unanimité un vœu tendant à ce que les pierres portant des inscriptions soient conservées et transportées au musée Carnavalet.
« Copie de la présente délibération sera transmise à M. le Préfet de la Seine.
M. le Président annonce que la Commission du Vieux Paris s’est augmentée de deux nouveaux membres, MM. Georges Villain et Levraud, conseillers municipaux de Paris. Par leurs travaux particuliers et leurs aptitudes spéciales, MM. Levraud et Georges Villain étaient tout désignés pour faire partie de la Commission.
MM. Levraud et Georges Villain demandent à entrer dans la 2e Sous-commission (Fouilles).
Adopté.
M. Alfred Lamouroux présente à la Commission trois épreuves photographiques de M. Godefroy, photographe des Ponts et chaussées, et un certain nombre d’épreuves tirées par M. Edgar Mareuse. Toutes ces photographies, offertes gracieusement, représentent les fouilles récentes de la Cité et celles de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois.
Il présente également un ouvrage de M. Milet sur le quartier Saint-André-des-Arts, ainsi qu’un volume de M. Laffitte sur l’« histoire d’Auteuil-Passy ».
Des remerciements seront envoyés à MM. Godefroy, Mareuse, Milet et Laffitte.
M. Louis Lucipia demande à la Commission de désigner un de ses membres pour faire un rapport sommaire sur les ouvrages qui lui sont envoyés. Il ajoute qu’il serait utile que ce mode de procéder fût suivi pour l’avenir.
Cette proposition, est adoptée.
M. Alfred Lamouroux annonce que les trois Sous-commissions se sont réunies et ont examiné un certain nombre de propositions qu’il va soumettre à la ratification de la Commission plénière, au nom de la Commission de permanence :
Proposition tendant à la remise d’une carte d’identité et de circulation, signée de M. le Préfet de la Seine et de M. le Préfet de Police, et permettant le libre accès des membres de la Commission dans toutes les parties de la ville où des choses intéressant l’histoire de Paris peuvent être observées, et particulièrement sur les chantiers des travaux de la Ville.
Cette proposition est adoptée, et M. le Préfet de la Seine déclare qu’il se fera un plaisir d’y donner immédiatement suite.
Proposition tendant à donner aux ingénieurs et architectes de la Ville et du Département des instructions aux termes desquelles la Commission et le service archéologique du musée Carnavalet seraient avertis des fouilles et travaux qui pourraient être entrepris dans Paris.
Cette proposition est adoptée.
M. Defrance, directeur des Travaux de Paris, fait savoir que des instructions ont été données au personnel placé sous ses ordres.
Proposition tendant à établir des relations avec les corps savants, notamment avec l’Académie des inscriptions et belles-lettres, la Société d’anthropologie, la Société des antiquaires de France et toutes les sociétés s’occupant de l’histoire de Paris.
Cette proposition est adoptée.
M. Alfred Lamouroux rappelle à ce sujet que, lors des fouilles de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois, des crânes découverts dans les cercueils de plâtre ont été reconnus, par la Société d’anthropologie, pour être des crânes de femmes, alors que l’idée générale était que tous les corps enterrés en cet endroit ne pouvaient être que les dépouilles des bénédictins de Saint-Germain-l’Auxerrois. Il ajoute que la Commission ne pourra que trouver profit à établir des relations avec ces sociétés savantes.
Proposition tendant à entamer des négociations avec les grands services publics et les différents services de l’État au sujet des objets présentant un intérêt historique ou artistique qui pourraient être trouvés dans les travaux entrepris par ces grandes administrations.
M. Alfred Lamouroux signale, en ce qui concerne cette proposition, que des objets fort intéressants ont été trouvés dans le lit de la Seine par le service de la Navigation.
Il pense qu’il ne serait peut-être pas impossible d’obtenir, pour la Ville, un droit de préemption pour la propriété de ces trouvailles.
M. Le Roux, directeur des Affaires départementales, répond que l’État se réserve la propriété de tout ce qu’il trouve dans le lit de la Seine. Néanmoins, il demandera au ministère des Travaux publics qu’il veuille bien, à l’avenir, réserver quelques-uns des objets trouvés pour le musée Carnavalet.
M. Alfred Lamouroux signale également que, dans les grands travaux que va entreprendre la Compagnie d’Orléans, il est probable que des découvertes intéressantes seront faites.
M. Defrance, directeur des Travaux, répond que les travaux en question seront surveillés par ses agents, qui ont reçu l’ordre de l’avertir si un cas semblable se présentait.
Cette proposition est adoptée.
Proposition tendant à entrer en relations avec les municipalités étrangères afin de savoir quelles mesures ont été prises par elles pour la conservation des monuments et des souvenirs historiques.
M. Louis Lucipia estime que l’on pourrait d’ores et déjà s’adresser aux municipalités étrangères avec lesquelles la Ville de Paris fait un service d’échange de documents.
Cette proposition est adoptée.
Proposition tendant à demander au Conseil municipal un crédit de provision qui serait employé à solder les dépenses urgentes.
M. Alfred Lamouroux estime que le chiffre à demander pourrait être fixé à 10,000 francs. Il ajoute que cette somme ne devra servir qu’au paiement des travaux de première nécessité, comme des fouilles urgentes et des reproductions d’aspects sur le point de disparaître.
Il pense également que bien des travaux seront à payer de suite et pour ainsi dire de la main à la main. Il demande en outre que les propositions de reproductions artistiques, dont le coût devra s’élever à une certaine somme, soient soumises à la Commission des beaux-arts du Conseil municipal.
Cette proposition est adoptée.
La Commission décide que la somme à demander au Conseil municipal sera fixée à 10,000 francs.
M. Defrance, directeur des Travaux, estime qu’une certaine latitude devra être laissée à la Sous-commission des fouilles pour s’entendre avec les entrepreneurs dont elle pourra avoir besoin.
La Commission décide également que toutes les dépenses devront être mandatées par M. le Secrétaire général de la Préfecture de la Seine.
Proposition d’établissement d’un modèle uniforme de fiches devant servir à former l’inventaire général.
M. Alfred Lamouroux fait connaître que, selon la proposition de la 1re Sous-commission, ces fiches seraient établies quartier par quartier, rue par rue, maison par maison. Elles contiendraient tous les renseignements recueillis par la Commission et devraient donner une idée exacte de l’état actuel du monument ou de la partie de monument inventorié.
Cette proposition est adoptée.
M. Alfred Lamouroux fait connaître que la 1re Sous-commission s’est transportée rue Danton pour y relever toutes les choses intéressantes appelées à disparaître par suite du prolongement de cette rue.
Cette Commission a remarqué notamment :
1o Place Saint-André-des-Arts, 11, deux fenêtres Renaissance dont il y aurait lieu de prendre le moulage s’il n’est pas possible d’obtenir les originaux.
2o Du 1er étage de la maison de la rue Suger, 13, l’on aperçoit complètement dégagé et à nu le cimetière Saint-André-des-Arts — dont on pourrait prendre une vue.
3o Vues à prendre des vieilles maisons de la rue des Poitevins qui vont disparaître et dans lesquelles était l’imprimerie Panckouke, la pension Laveur, au no 6 de la rue, dont il y aurait lieu de conserver le souvenir.
4o Vue d’un puits curieux, 11, rue des Poitevins.
5o Vues diverses dans la cour de Rohan.
6o Enfin, rue Mazet, 5, auberge « du Cheval blanc », anciennement « des Carrosses d’Orléans », — d’un aspect extrêmement curieux qui conviendrait particulièrement pour une aquarelle.
M. Alfred Lamouroux ajoute que la partie du crédit mis à la disposition de la 1re Sous-commission servira à l’enlèvement des objets qu’elle aura trouvé dignes d’être conservés au musée Carnavalet.
Proposition tendant à insérer dans les cahiers des charges des entrepreneurs une clause spéciale réservant à la Ville la propriété des objets présentant un intérêt artistique ou historique qui pourraient être trouvés au cours des travaux.
M. Alfred Lamouroux pense que cette disposition permettra à la Ville de rentrer en possession d’une quantité d’objets dont la propriété pourrait, dans beaucoup de cas, lui être discutée. Il cite, à ce sujet, les difficultés devant lesquelles on se trouve pour résoudre la question de possession des peintures de Chasseriaux à la Cour des comptes.
Cette proposition est adoptée.
Proposition tendant à trouver le moyen de modifier les tracés actuels d’alignement ou de nivellement susceptibles, en cas d’exécution, de détruire des monuments intéressants ou de modifier des aspects.
M. Laugier appuie cette proposition, il cite comme exemple la tourelle de la rue Vieille-du-Temple que M. Alphand avait tant promis de sauvegarder, mais que les projets d’alignement adoptés jusqu’à présent comprennent toujours dans les démolitions à effectuer.
M. Alfred Lamouroux signale, à ce propos, le cas de l’hôtel Carnavalet qui devrait disparaître si l’on exécutait l’alignement de la rue des Francs-Bourgeois, à moins, toutefois, que l’on ne voulût conserver cet hôtel à la condition, alors, de faire disparaître celui de Lamoignon. Il croit que ce dilemme n’est pas unique dans l’histoire des alignements de voies. Il ajoute que nos règlements de voirie et de police ne laissent pas non plus de menacer nos édifices et nos maisons les plus curieuses, témoin les gargouilles de l’hôtel de Sens. Sous prétexte qu’elles laissent échapper leurs eaux sur la tête des passants, et à la suite d’une plainte d’un particulier, la Préfecture de Police avait tout récemment mis en demeure le propriétaire d’avoir à supprimer ces gargouilles, cause du prétendu délit. M. Alfred Lamouroux réussit néanmoins à démontrer le non-fondé de ladite plainte et à faire surseoir aux mesures coercitives demandées.
La proposition est adoptée.
M. le Président pense que, dans ce même ordre d’idées, il serait utile de soumettre à la Commission, préalablement à leur envoi au Conseil municipal, tous les projets d’opérations nouvelles et de travaux dont l’exécution pourrait entraîner la disparition de monuments historiques ou artistiques.
Il prie la Commission de vouloir bien prendre une décision à ce sujet.
Cette proposition est adoptée.
M. Blondel demande si la Commission a l’intention de mettre à son ordre du jour la question de l’acquisition de l’hôtel de Sens.
M. Alfred Lamouroux pense qu’en cette affaire la Commission fera bien de ne prendre aucune décision avant que la Ville ne soit fixée sur les conditions du propriétaire. Il rappelle les prétentions véritablement exagérées émises lors de négociations précédemment entamées à ce sujet. Il ajoute qu’il ne faut perdre de vue que l’hôtel de Sens n’est plus guère qu’une silhouette à peine indiquée. La façade a été dénaturée, les fenêtres agrandies et déformées, les salles intérieures n’existent plus ou ont été massacrées pour les besoins du commerce et de l’industrie, au grand préjudice de l’intérêt historique. Il ajoute qu’il ne serait peut-être pas impossible de s’entendre avec l’État pour l’acquisition de ce monument, sauf à se mettre d’accord pour son affectation.
M. Levraud rappelle que la 4e Commission du Conseil municipal avait autrefois entamé des négociations avec le propriétaire de cet immeuble. Avec son collègue M. Louis Lucipia, il avait été chargé de le visiter de fond en comble, et constatation avait été faite de l’état lamentable dans lequel se trouvait cet hôtel au point de vue de la conservation architecturale. La Commission, d’ailleurs, en présence du prix exorbitant qui en était demandé, avait rayé l’affaire de son ordre du jour.
M. Jules Périn fait remarquer que les appartements et les salons des archevêques de Sens ont été défigurés depuis bien longtemps déjà par le bureau des voitures publiques pour Lyon (qui y fut établi en 1752), par des ateliers de blanchisseuses, par un commissionnaire de roulage qui, disait Girault de Saint-Fargeau, en 1850, avait installé dans les appartements des prélats de Sens les cuisine et réfectoire pour les rouliers de l’Auvergne.
Après un échange d’observations, la Commission décide que la question sera réservée et renvoyée à la 1re Sous-commission, qui voudra bien soumettre un rapport à ce sujet.
M. Alfred Lamouroux rend ensuite compte de la visite qu’il a faite aux fouilles du pont Alexandre-III. Il annonce que, sur la rive droite, les fouilles ont mis à découvert des pilotis bien conservés, qui sont les restes d’une tentative inachevée de construction, en 1824, d’un pont suspendu appelé, du nom de son constructeur, le pont Navier, et qui fut à Paris le premier essai de ce genre.
Du même côté, fut aussi trouvée une hache en silex polie ainsi qu’une médaille en plomb, d’un assez grand module, du xviiie siècle, ornée d’un sujet galant qui semble être une copie de Fragonard. Sur la rive gauche, on a recueilli quantité considérable d’objets non moins intéressants, réunis probablement en ce point par l’effet du remous que le fleuve forme de ce côté. Parmi ces objets, il faut signaler un certain nombre de poteries datant du moyen âge et de la Renaissance, un vase en étain du xviie siècle portant la marque du potier, quelques crânes humains, des ossements d’animaux divers, tels que bœufs, moutons, chevaux, sangliers ; puis quelques-uns d’une espèce particulière de petit bœuf disparue depuis le moyen âge ; enfin des dents de bœuf en telle quantité, qu’on aurait dit qu’il y en avait là une véritable carrière.
M. Lamouroux rappelle que des ossements de même nature avaient été déjà ainsi trouvés dans les fouilles de fondation de la tour Eiffel.
Il donne enfin lecture d’une lettre à lui adressée par M. l’ingénieur Alby concernant quelques-unes de ces trouvailles :
« Paris, le 10 février 1898.
L’Ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées à M. Lamouroux, conseiller municipal.
Conformément au désir que vous avez exprimé à la fin de votre visite au chantier du pont Alexandre-III, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les débris et ossements qui vous ont été présentés ont été trouvés dans une couche de sable d’environ 1 mètre d’épaisseur sur la rive gauche de la Seine.
Cette couche, située à environ 3 m. 50 c. en contre-bas du plan d’eau, est une couche d’alluvions modernes qui règne un peu partout dans le lit de la Seine au-dessous des terrains rapportés.
La hache en silex polie est le seul objet qui ait été rencontré sur la rive droite immédiatement au-dessus des alluvions quaternaires ou alluvions anciennes.
Indépendamment des objets que M. l’Ingénieur en chef Résal vous a montrés, nous avons recueilli deux pièces en bronze : une médaille de ce siècle et une monnaie de 1683.
Nous rencontrerons encore quelques objets, la couche de sable n’étant pas encore complètement extraite aujourd’hui.
Veuillez agréer, Monsieur le Conseiller municipal, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Alby. »
En ce qui concerne la propriété de ces objets, M. Alfred Lamouroux ajoute qu’il les a revendiqués pour le musée Carnavalet au service de la Navigation, qui a répondu par la lettre suivante :
« L’Ingénieur en chef de la 2e section de la navigation de la Seine et des ports de Paris à M. Lamouroux, membre du Conseil municipal de Paris.
Paris, le 19 février 1898.
- Monsieur,
J’ai fait part à M. le commissaire général Picard de votre désir de voir figurer au musée Carnavalet quelques-uns des objets trouvés dans les fondations du pont Alexandre-III. M. Picard est tout disposé en principe à vous donner satisfaction, mais il veut tout d’abord réunir tous les objets déjà trouvés ou à trouver dans les fouilles de l’Exposition.
Il pense qu’il y aura peut-être intérêt à placer ces trouvailles dans une vitrine de l’Exposition. Il ne pourra prendre de décision à cet égard qu’après que tous les terrassements de l’Exposition auront été terminés.
Quelque soit d’ailleurs le parti auquel il s’arrête, il est bien entendu qu’en fin de compte le musée Carnavalet prendra possession de tous les objets qui auront pu paraître intéressants à son conservateur.
Veuillez agréer, Monsieur le Conseiller municipal, l’expression de ma considération la plus distinguée.
Résal. »
M. Alfred Lamouroux ajoute que cette lettre donne évidemment satisfaction à la Ville de Paris, mais il fait observer que la vitrine pourrait aussi bien être placée dans son exposition particulière.
Il rend compte également des fouilles de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois exécutées récemment en vue de la construction d’un égout et où l’on a rencontré un certain nombre de cercueils en plâtre, présentant, sur les panneaux de tête et de pied, des ornementations moulées analogues à celles de même nature trouvées déjà, il y a quelques années, à Saint-Marcel, à Saint-Germain-des-Prés, à la Montagne-Sainte-Geneviève et à Montmartre. Bien que la plupart des cercueils découverts rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois aient conservé leur orientation traditionnelle, il était facile de constater qu’ils avaient subi un bouleversement datant peut-être d’environ un siècle. Quelques-uns ont été déplacés et même retournés ; tous ont été vidés et remplis de terre : où a-t-on transporté les ossements qu’ils contenaient ? Aucun indice ne paraît d’ailleurs indiquer d’une façon précise la véritable date de ces sépultures, sauf une lame de sabre, ou de long couteau, rongée complètement par la rouille, qu’on a trouvée dans l’une d’elles et qui, semblable au scramasax des guerriers francs, semblerait indiquer qu’on se trouvait en présence de cercueils mérovingiens ou carlovingiens. Des poteries à flammules rouges qui servaient à brûler de l’encens dans les sépultures lors des funérailles ont été également trouvées auprès de ces cercueils ; elles contenaient encore du charbon. Ces poteries rappellent, du reste, celles que Guilhermy cite à propos des sépultures du ve siècle trouvées à Saint-Marcel, poteries dont l’emploi, dit-il, s’est prolongé, pour le même usage, fort avant dans le moyen âge.
Il exprime le vœu, émis par la 2e Sous-commission, que les panneaux ornementés de ces cercueils de plâtre soient transportés au musée Carnavalet.
Après quelques observations présentées par M. Georges Cain sur le caractère funèbre de ces objets, dont le musée Carnavalet possède déjà un certain nombre d’échantillons du même genre, et sur l’avis de MM. Georges Villain et Levraud, l’assemblée adopte à l’unanimité la proposition de la 2e Sous-commission concernant la conservation au musée Carnavalet desdits objets.
M. Alfred Lamouroux donne lecture du procès-verbal rédigé par le conducteur-principal des travaux :
« Procès-verbal de découverte de tombes anciennes et d’objets trouvés près de ces tombes dans la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois.
Le 1er février 1898, le service des Travaux d’ingénieurs de la Ville de Paris a fait entre-prendre l’ouverture d’une fouille dans l’axe de la partie de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois comprise entre la rue du Louvre et la place de l’École, dans le but de construire un égout public.
Sur une partie de cette fouille longeant l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, des ossements humains ont été découverts, ce qui nous annonçait que le terrain situé dans un certain rayon autour de cette église était autrefois un lieu de sépulture. Arrivés à une profondeur de 1 m. 10 c. environ nous avons rencontré de véritables tombeaux en plâtre, dont les parois avaient 0 m. 08,0 m. 09 et même 0 m. 10 d’épaisseur, mais à tous les couvercles manquaient ; ils avaient été endommagés par les fouilles faites anciennement, soit pour la pose de deux conduites d’eau et d’une conduite de gaz, soit pour toute autre cause.
Un certain nombre de ces tombeaux reposaient sur le sable d’alluvion de la Seine à une profondeur moyenne de 1 m. 70 c. entre le niveau supérieur du pavé de la rue et le dessous du tombeau, et ils étaient placés suivant la direction ouest-est, la face du défunt tournée vers l’orient. Sur un point, nous avons trouvé quelques tombeaux tout disloqués dont la partie inférieure reposait sur les précédents et n’était qu’à une profondeur moyenne de 1 m. au-dessous du niveau supérieur du pavé de la rue.
Dans un tombeau qui était tout disloqué, en fouillant dans le cours de la journée du 6 février courant, nous avons trouvé une arme blanche, très oxydée, ressemblant à un énorme coutelas. Cette pièce ramassée par M. Dufour (Pierre), surveillant des travaux de la Ville, nous a été remise et nous l’avons déposée le 11 du même mois entre les mains de M. le docteur Lamouroux, conseiller municipal, vice-président de la Commission du Vieux Paris.
Le tombeau sans couvercle, découvert le 10 février, un peu mieux conservé que les autres, a plus particulièrement attiré notre attention. La paroi d’extrémité du côté de la tête est ornée de deux ellipses concentriques avec volutes en relief. Au centre des ellipses on ne distingue aucun dessin ni inscription. Sans doute que tout a été rongé par le temps. La paroi du côté des pieds est ornée extérieurement de reliefs qui nous ont semblé être les mêmes que les précédents. Cette tombe a été glissée le 14 février dans une caisse en bois, à la demande qui nous en a été faite par M. le docteur Lamouroux, et elle a été transportée le 16 suivant, par nos soins, au dépôt du musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné, pour être examinée par MM. les membres de la Commission du Vieux Paris.
L’extraction de cette tombe et son transport au dépôt du musée Carnavalet ont été faits en présence de M. Masson, conducteur principal, chef de service de la 1re circonscription (1re section), de MM. Soulat et Lambert, piqueurs, adjoints au conducteur, Guillaume (Louis), surveillant des travaux de la Ville, et Dufour (Pierre), chef cantonnier, surveillant du chantier de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois, qui, après que lecture leur en a été faite, ont signé avec nous le présent procès-verbal.
Le Conducteur principal chargé de la 1re circonscription,
Masson.
L. Soulat, R. Lambert, Guillaume, Dufour. »
M. Laugier demande s’il ne serait pas possible d’envoyer quelques-uns de ces cercueils dans les musées de province, au cas où le musée Carnavalet ne pourrait tout prendre.
M. Alfred Lamouroux répond que toutes les parties intéressantes, sciées et découpées, pourront parfaitement trouver place dans ce musée.
Il signale, dans un autre ordre d’idées, que les travaux d’égouts de la rue de la Petite-Truanderie ont permis de retrouver un sol piétiné, c’est-à-dire l’ancien sol naturel, à une profondeur de 2 m. 10 c. Dans les fouilles de la rue du Pélican, rien n’a été découvert.
L’examen est repris des propositions émanant des Sous-commissions :
Proposition tendant à ce que les objets trouvés par l’initiative de la Commission du « Vieux Paris » soient transportés, sans aucune distraction, au musée Carnavalet.
Cette proposition est adoptée.
Établissement de plans archéologiques avec indication des fouilles faites aux différentes époques de l’histoire de Paris.
Adopté.
M. Alfred Lamouroux explique l’intérêt que présenteraient des plans archéologiques établis suivant les différentes époques de l’histoire et sur lesquels les fouilles et trouvailles seraient repérées.
M. Georges Villain trouve que l’idée de l’établissement d’un plan archéologique est excellente, mais il trouve qu’il serait non moins intéressant d’établir un plan géologique donnant les niveaux successifs du sol parisien à travers les âges.
Il ajoute que l’on ne connaîtra bien le Paris gallo-romain que quand on aura des indications précises sur le sol naturel de Lutèce. Ce plan, indiquant les profils du sol, permettrait de mettre plus exactement chaque chose à sa place, d’élucider des questions spéciales, comme celles des cimetières mérovingiens de Saint-Marcel et de Saint-Germain-l’Auxerrois.
M. Alfred Lamouroux croit savoir que le Ministre des Travaux publics établit en ce moment un plan conçu selon les données indiquées par M. Georges Villain.
M. le Président dit qu’il fera demander ce plan.
M. Alfred Lamouroux propose de demander également à M. Nénot, architecte de la Sorbonne, communication du plan des substructions de la chapelle de Robert Sorbon rencontrées au cours de ses travaux. Il ajoute que ce vœu a déjà été émis par la 2e Sous-commission.
Adopté.
M. Édouard Detaille, comme président de la 3e Sous-commission, présente la proposition tendant à la reproduction des points suivants dont la disparition ou la modification est imminente :
Prison de Mazas, prisons de la Grande-Roquette, de la Petite-Roquette, de Sainte-Pélagie ; cimetière Saint-André-des-Arts, rue Suger, 13 ; rue des Poitevins, 6, pension Laveur ; rue des Poitevins, 14, porte dite de l’hôtel de Thou ; rue des Poitevins, 14, jolie grille de porte et puits curieux ; cour de Rohan, rue Mazet, 7, hostellerie du Cheval blanc ; place Saint-André-des-Arts, 11, les deux fenêtres Renaissance ; le coin de la rue Mignon et de la rue Serpente ; le quai d’Orsay et le curieux appartement de M. Pailleron, le café d’Orsay, les abords de la future gare d’Orléans ; les rives de la Seine vers l’Exposition.
Toutes ces reproductions sont adoptées.
M. Alfred Lamouroux pense qu’il faudra se hâter pour quelques-unes des reproductions à faire. Il cite, entre autres aspects en train d’être modifiés, les berges de la Seine transformées en quais droits, les travaux des quais, aux abords de l’Exposition, les bateaux-lavoirs, dont la suppression serait projetée, parait-il. Il ajoute qu’il avait été question de modifier le terre-plein du Pont-Neuf et d’enlever une partie des arbres qui s’y trouvent. Il pense qu’il serait du devoir de la Commission de s’élever contre ce projet et aussi contre celui, qui consisterait à couper les arbres plantés à l’embarcadère du pont Royal.
M. Le Roux, directeur des Affaires départementales, répond que l’information donnée dernièrement sur l’embarcadère du pont Royal et que rappelle M. Lamouroux est dénuée de fondement. Cet endroit, qui tient une si jolie place dans le panorama de la Seine, sera au contraire prochainement aménagé en square.
M. Louis Lucipia signale qu’il y a, à Sainte-Pélagie, une porte d’un cachot de la Bastille. Cette porte pourrait être enlevée immédiatement et transportée au musée Carnavalet. Des verroux d’un caractère curieux pourraient également trouver place dans ce musée.
M. Georges Cain, conservateur du musée Carnavalet, répond qu’il fera procéder à cet enlèvement.
M. Alfred Lamouroux pense que les reproductions les plus urgentes devront être faites par la photographie. Il propose, en outre, qu’aucun monopole ne soit donné aux artistes et aux photographes ; tous les talents devront être mis à contribution. Un appel pourra être fait aux amateurs qui voudront bien faire hommage de leurs travaux.
Cette proposition est adoptée.
M. Gerges Cain, conservateur du musée Carnavalet, annonce qu’il a déjà reçu la visite d’artistes distingués offrant de se mettre à la disposition de la Commission dans les meilleures conditions.
M. Périn pense qu’il serait peut-être utile d’insérer dans le « Bulletin municipal » la liste des aspects à reproduire. Les artistes pourraient ainsi en prendre connaissance et faire des propositions à la Commission.
M. Louis Lucipia répond que, les procès-verbaux de la Commission étant insérés dans le « Bulletin municipal », la liste visée par M. Périn s’y trouvera forcément reproduite.
La Commission décide, en outre, que tous les moyens de reproduction seront employés : gravure, photogravure, héliogravure, dessin, aquarelle, peinture, moulage, etc.
M. Breuillé pense qu’il sera utile d’examiner la question des produits photographiques au point de vue de la conservation des épreuves. La science de la photographie a fait de grands progrès, et il existe des produits dont l’emploi supprime l’altération des épreuves.
M. Alfred Lamouroux expose que la 1re Sous-commission a signalé le danger permanent que fait courir à la Bibliothèque historique le dépôt de pétrole qui l’avoisine.
M. Bruman, secrétaire général, dit que l’Administration s’occupe actuellement de cette affaire, à laquelle elle donne toute l’attention et toute la vigilance qu’elle mérite.
M. Alfred Lamouroux rappelle que la tour de Jean-sans-Peur se trouve dans un état déplorable de délabrement. Il pense qu’il serait temps que l’Administration voulût bien veiller au moins à sa mise en état de propreté.
M. Edgar Mareuse ajoute qu’il est presque impossible de la visiter, tellement l’entrée est obstruée d’ordures.
M. le Président répond que des instructions spéciales seront données au service chargé de veiller à sa conservation.
M. Georges Villain demande que tous les souvenirs gallo-romains soient réunis dans un même local, afin d’en faciliter l’étude. Il cite les trois autels actuellement au musée de Cluny qui proviennent des fouilles de la Cité et qui devraient être transportés à Carnavalet ; de grands dérangements et de grandes pertes de temps pourraient ainsi être évités aux personnes qui s’occupent de ces questions.
M. Laugier constate que la même observation pourrait être faite au sujet des plans en relief de Paris déposés au musée des Invalides et que peu de personnes connaissent malgré leur grand intérêt. Parmi ces plans, on peut remarquer celui du boulevard du Temple, en 1835, au moment de l’attentat de Fieschi ; celui de la place de l’Hôtel-de-Ville en 1830 et celui de la place Vendôme, au moment de la rentrée des troupes de la campagne d’Italie, en 1859.
Il ajoute que ces plans devraient incontestablement être au musée Carnavalet.
M. Bruman, secrétaire général, fait connaître que ces plans ont été demandés à l’État, mais que celui-ci, par crainte de demandes semblables qui pourraient lui être faites par d’autres villes de France, s’est vu dans la nécessité de les refuser au musée Carnavalet.
M. Georges Cain, conservateur du musée Carnavalet, ajoute qu’il demandera l’autorisation d’en faire prendre des copies, en déplorant toutefois que M. le Ministre de la Guerre refuse à la Ville le prêt de ces pièces d’un intérêt si grand pour l’histoire de Paris.
M. Georges Villain demande l’autorisation d’adresser à M. le Préfet de la Seine une question qui sort un peu des attributions de la Commission, mais qui doit néanmoins l’intéresser.
Il s’agit de la convocation de la Commission chargée d’étudier les voies romaines du département de la Seine. Cette Commission, dont les travaux pourront être utilement consultés par la Commission du Vieux Paris, n’a pas encore été convoquée. Il demande à M. le Préfet de la Seine de vouloir bien la réunir le plus rapidement possible.
M. le Président, préfet de la Seine, répond qu’il fera le nécessaire pour donner satisfaction à M. Georges Villain.
M. Quentin-Bauchart demande à la Commission de vouloir bien décider que le fronton du palais de l’Industrie sera conservé et que les parties préalablement divisées en seront déposées dans les squares et dans les jardins publics ; au parc Monceau, par exemple.
Il ajoute que ce motif sculpté a bien le caractère de l’époque pendant laquelle ce palais a été construit. Ce. fragment, qui appartient encore au Paris moderne, rappellerait plus tard le premier palais des expositions universelles.
Cette proposition est renvoyée à la 1re Sous-commission.
M. Laugier, rappelant l’intéressante question développée par M. Georges Villain, à la tribune du Conseil municipal, sur la situation de l’église des Arts-et-Métiers par suite des alignements de la rue Réaumur, demande à M. le Préfet de la Seine où en sont les négociations entamées avec l’État pour la conservation de la partie de cet édifice dite tour du Prieuré.
M. le Président répond que des négociations ont été engagées par son administration ; il ajoute qu’il informera la Commission dès qu’une solution sera intervenue.
M. le Préfet constate que tous les vœux présentés par les trois Sous-commissions ont été adoptés ; leur réalisation sera poursuivie par MM. les chefs de service, auxquels des extraits du procès-verbal seront adressés pour chaque cas.
M. Alfred Lamouroux tient à reconnaître hautement la bonne grâce et l’empressement, absolument dignes d’éloges, que tous les fonctionnaires de la Ville et de l’État, avec lesquels il a été nécessaire de se mettre en rapport, ont témoignés vis-à-vis de la Commission ; il les remercie donc très chaleureusement de l’aide et de l’intérêt qu’ils apportent ainsi à tout ce qui touche l’histoire de notre grande cité.
La séance est levée à six heures et demie.