Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France/Discours préliminaire

Discours préliminaire à la Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France
Traduction par Charles Du Fresne du Cange.
Texte établi par Claude-Bernard Petitot (p. v-xix).


DISCOURS PRÉLIMINAIRE.


On se plaint de la sécheresse de l’Histoire de France, et c’est ce qui donne tant d’attrait aux Mémoires où se trouvent les détails qu’on regrette. Nos historiens ont malheureusement moins puisé dans cette source précieuse que dans les chartes, ordonnances et diplômes qui constatent les grands événemens, mais qui n’en développent pas les causes. Les intérêts, les opinions, les passions, ces puissans mobiles des actions humaines, disparoissent presque toujours dans les histoires modernes : destinées ou à n’être que de simples chroniques, ou à faire prévaloir des systèmes, elles sont nécessairement inférieures aux productions de l’antiquité, dont les immortels auteurs ornoient des plus belles couleurs ces mêmes détails pleins de naturel et de vérité, que, sous prétexte d’analyse et de méthode, on affecte aujourd’hui de négliger.

Il n’est point de nation qui possède, comme la nôtre, un nombre considérable de Mémoires particuliers, écrits par des ministres, des hommes d’État, des guerriers, et tous remarquables, non-seulement par des anecdotes piquantes, mais par des observations pleines de justesse sur les mœurs nationales, et par ces sortes de détails qui, donnant aux scènes historiques une face nouvelle, en font pénétrer les plus secrets motifs. Depuis le règne de Philippe-Auguste jusqu’à la mort de Henri IV, chaque siècle a vu naître des hommes appelés à en retracer toute la physionomie. Luttant contre les difficultés de l’ancien langage, ils ont contribué à le former : s’ils n’offrent pas la précision des écrivains de notre grand siècle, ils conservent et nous rappellent du moins l’aimable et franche naïveté de nos pères : souvent en lisant leurs récits on croit lire le Plutarque d’Amyot ; et l’on remarque que le célèbre évêque d’Auxerre a plus d’une fois employé, pour peindre les héros de la Grèce et de Rome, les tours énergiques et familiers qui, dans les anciens Mémoires, caractérisent les Joinville, les Du Guesclin et les Bayard.

Ces Mémoires, très-recherchés par les amateurs de l’histoire, mais peu connus des autres classes de lecteurs, n’ont été publiés en collection qu’à l’époque de la révolution. En 1785, M. Boucher, l’auteur du poëme des Mois, et deux autres écrivains moins connus, entreprirent de les faire paroître par souscription. Ils n’avoient pas de dessein arrêté, et leur plan semblait subordonné au succès qu’obtiendroient les premiers volumes. Leur travail, souvent interrompu, ne fut terminé qu’en 1791. Soutenus dans les premières livraisons par les excellens commentaires de Du Cange, du père Griffet, de l’abbé Le Bœuf et de Lenglet du Fresnoy, ils n’ajoutèrent que des notices et des observations faites à la hâte, et peu propres à répandre de la lumière sur les passages obscurs. Lorsque les troubles de la révolution éclatèrent, ils en étoient au seizième siècle, période si féconde en désastres, et qui comprend les règnes de François II, de Charles IX et de Henri III. Alors, entraînés sans doute malgré eux par l’esprit qui régnoit, ils prirent un ton peu convenable pour un commentaire historique ; leurs réflexions devinrent amères ; ils se permirent des digressions qui ressemblèrent à des diatribes ; et ils tinrent une conduite bien différente de celle de M. Garnier, continuateur de Velly et Villaret, qui, précisément à la même époque, et ayant à peindre les mêmes désastres, interrompit son travail, en sacrifia une partie, et se condamna au silence, dans la crainte de servir involontairement les factieux.

La Collection des Mémoires sur l’Histoire de France fut terminée au moment où l’on tendoit évidemment à renverser le trône, et où les persécutions forçoient une multitude innombrable de familles à sortir du royaume. Plusieurs souscripteurs, mécontens du ton des derniers volumes, avoient refusé de les recevoir ; d’autres, ruinés ou en fuite, n’avoient pu compléter leur collection : ce qui restoit d’exemplaires dans les magasins en 1792, 1793 et 1794, n’inspirant aucun intérêt à des hommes qui s’étoient fait une loi d’abjurer tous les souvenirs, se détériora ou se perdit. Il résulta de cette réunion de circonstances, qu’il devint très-difficile de se procurer par la suite des exemplaires complets de la Collection des Mémoires sur l’Histoire de France.

Cette Collection, si intéressante pour nous, si curieuse pour les étrangers, n’existe donc que dans un très-petit nombre de bibliothèques, et n’est point dans le commerce. La crainte qu’on devoit avoir au commencement de la révolution, de retracer les dissensions du seizième siècle, n’a plus aucun fondement de nos jours. Après une lutte sanglante de vingt-cinq années, c’est sur les événemens récens que les ressentimens s’exercent, et non sur des événemens arrivés il y a trois siècles ; c’est pour ou contre les contemporains qu’on prend parti, et non pour ou contre les Coligny ou les Guise. Ainsi, loin de pouvoir aigrir nos discordes, le récit des malheurs et des fautes de nos pères nous transporte pour ainsi dire dans un monde nouveau ; il nous offre les suites funestes des passions des hommes sur des objets très-importans alors, nuls aujourd’hui ; nous montre ainsi le néant de l’orgueil humain dans la destruction totale de ce qui servoit d’aliment à ses fureurs, et nous engage à mettre moins de chaleur et d’opiniâtreté à soutenir des théories qui périront peut-être avec nous. Tel est l’avantage de cette lecture, qu’en retraçant sous les couleurs les plus fortes les résultats des guerres civiles, elle nous dispose à la modération et à la paix, sans nous rappeler aucun souvenir qui puisse rouvrir nos plaies et réveiller nos ressentimens.

Les tableaux que nous présentent les Mémoires sur l’Histoire de France sont aussi attachans que variés. Il suffira d’en caractériser quelques-uns pour montrer combien ils doivent inspirer d’intérêt et de curiosité.

Les traits du prince qui sut concilier la perfection des vertus chrétiennes avec les brillantes qualités d’un monarque, animent les récits du sire de Joinville, et s’y montrent d’une manière bien plus touchante que dans les histoires et dans les panégyriques. Saint-Louis, dont la mémoire nous est aussi chère que celle de Henri IV, y paroît comme fils, époux et père. On l’y voit tour à tour s’occuper du bonheur de ses peuples, réprimer l’ambition de ses voisins, et devenir leur arbitre par sa haute réputation de sagesse et de justice. Lorsque la religion, la politique et la gloire l’appellent en Égypte, sa modération dans les succès, son courage invincible dans l’adversité, le respect qu’il inspire aux barbares dont il devient le prisonnier, complètent un si beau caractère. Dans toutes les circonstances de sa vie publique et privée, les Mémoires de Joinville nous le peignent inspirant cet intérêt tendre, cette vive affection que ses sujets lui devoient à tant de titres : on se le figure, ainsi que le représente un philosophe moderne dont l’aveu n’est pas suspect, compatissant comme s’il n’avoit jamais été que malheureux[1].

Le règne de Charles V, qui auroit assuré le bonheur de la France si ce prince eût vécu plus long-temps, se trouve retracé dans les Mémoires de Du Guesclin et dans ceux de Christine de Pisan. Le noble connétable se charge de la partie militaire ; la femme illustre qui fit alors l’ornement de la Cour, et qui se distingua par des essais de poésie française, se charge de la partie civile. C’est dans ces deux ouvrages qu’on voit comment, après de longues calamités et de longs troubles, un sage prince peut, en quelques années, rétablir l’union entre ses sujets, et jeter les fondemens de la prospérité publique.

Des Mémoires particuliers sont consacrés à l’héroïne chrétienne qui parut appèlée par le Ciel à sauver la France et Charles VII. Ils ont, sur les histoires modernes, l’avantage de conserver l’esprit du temps, et de porter le caractère du siècle.

Le successeur de Charles VII, Louis XI, jugé si diversement, et qui eut tant d’influence sur les destinées de la France, dont il changea la constitution, fut peint par un contemporain dont l’ouvrage est encore regardé aujourd’hui comme le monument le plus précieux de notre histoire. Les Mémoires de Comines, justement appelés le Bréviaire des hommes d’État, se distinguent par la narration la plus intéressante, par une connoissance approfondie du cœur humain, et par des réflexions de l’ordre le plus élevé.

Immédiatement après ce règne sombre et si contraire à l’esprit de chevalerie, les Mémoires de Guillaume de Villeneuve et ceux de Louis de La Trémouille font briller de nouveau à nos yeux le caractère français, qui n’avoit éprouvé qu’une courte éclipse. Nous avons peine à suivre Charles VIII dans les guerres d’Italie et dans ses conquêtes, qui ressemblent à une course. À côté de ces exploits éclatans, se trouvent, surtout dans les Mémoires de La Trémouille, les détails les plus curieux sur l’intérieur des châteaux, sur les mœurs des chevaliers et des dames, et sur la manière dont ces preux, si redoutables devant l’ennemi, occupoient leurs loisirs pendant la paix.

Les Mémoires de celui qui fut regardé comme le modèle des chevaliers, des bons Français et des sujets fidèles, terminent cette époque fameuse de la chevalerie. Un serviteur, ou plutôt un ami de Bayard, écrit sa vie avec un charme dont n’a pu approcher l’imitation qui en a été faite dans le siècle dernier. Tout ce qui justifie le titre de sans peur et sans reproche, donné au noble Dauphinois, est présenté d’une manière si simple et si modeste, qu’on diroit que c’est le héros lui-même qui raconte ses exploits. Chargé des opérations les plus importantes sous les rois Charles VIII, Louis XII et François I, ne commandant jamais en chef, ne demandant rien, méprisant les richesses, et n’estimant les honneurs que lorsqu’ils étoient le prix légitime des services, on le voit combattre avec une loyauté inconnue dans les plus beaux temps, épargner les vaincus, empêcher le pillage, accorder aux femmes la protection la plus tendre et la plus désintéressée, prendre sous sa sauvegarde particulière les ecclésiastiques, les vieillards et les enfans, et terminer enfin sa glorieuse carrière au champ d’honneur, sacrifié par un général français, et pleuré par un général ennemi.

Des Mémoires plus précieux encore peut-être pour les amateurs de l’histoire, rappellent toutes les particularités du règne de François I : Martin et Guillaume du Bellay, frères du cardinal de ce nom, revêtus des premiers grades militaires, entrent dans le détail des guerres et de l’administration civile de ce règne fameux. Ils rapportent plusieurs conversations de François I, qui le peignent mieux que les portraits tracés par les historiens ; ils pénètrent dans son intérieur, en font connoître les secrets ; et leur ouvrage, curieux pour tous les lecteurs, est utile surtout aux hommes d’État, parce qu’il donne avec fidélité l’ensemble de la diplomatie européenne, qui commençoit alors à être appuyée sur des bases fixes.

Les règnes suivans, jusqu’au moment où Henri IV fut affermi sur le trône, offrent le tableau affligeant des dissensions religieuses, des guerres civiles, et des excès auxquels entraîne l’esprit de parti. Mais c’est alors que les grands caractères se développent, que les grandes catastrophes se succèdent, que de grandes leçons montrent aux hommes les dangers des passions politiques. Les Mémoires sur ces désastreuses époques deviennent plus nombreux. Écrits par des hommes de différentes factions, et qui en furent les principaux acteurs, ils contiennent les aveux les plus intéressans ; on y découvre le secret de chaque parti ; on distingue leur but apparent et leur but caché ; on voit jusqu’à quel point il est possible d’égarer les peuples et les particuliers, en abusant de leurs sentimens les plus respectables ; on remarque enfin que la Providence a voulu qu’après tant de sang répandu, tant de malheurs publics et privés, tant d’injustices, tant de crimes, tous les partis fussent trompés au dénouement de cette longue tragédie, et qu’aucun n’eût obtenu entièrement ce qu’il avoit cru acheter par tant d’efforts et de sacrifices.

Le maréchal de Vieilleville, qui sembloit avoir hérité du beau caractère de Bayard, ouvre cette scène terrible, et fait briller les derniers traits de la chevalerie française au milieu des fureurs des partis. Castelnau se distingue dans plusieurs ambassades par les qualités d’un politique consommé. Le chancelier de Cheverny, créature du cardinal de Lorraine et de Catherine de Médicis, montre un esprit de douceur et de paix bien rare dans ces temps désastreux. Jacques-Auguste de Thou est aussi attachant, aussi impartial, aussi bon appréciateur des hommes et des choses dans ses Mémoires particuliers que dans son Histoire générale. La Noue, le héros des protestans, joignant le courage à la prudence, la fermeté à la modération, paroît digne de l’estime et de la confiance de tous les partis. Palma Cayet, précepteur de Henri IV, nous offre le récit détaillé des années les plus orageuses de la vie de ce grand prince. Villeroy, ministre sous les rois Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII, témoin et acteur de tant d’événemens, nous lègue en quelque sorte le fruit de sa longue expérience. Enfin Marguerite de Valois, sœur de Charles IX et première femme de Henri IV, princesse si aimable et peut-être si calomniée, destinée en apparence à devenir le lien des deux principales factions, et voyant ses noces souillées par le massacre de la Saint-Barthélemi, victime des passions de ceux qui l’entourent, contrariée sans cesse dans ses devoirs de fille, de sœur et d’épouse, conservant néanmoins le goût des lettres, qui paroît être sa plus chère consolation, présente dans ses Mémoires, moins remarquables par les faits que par la diction, le modèle jusqu’alors inconnu de l’élégance et de la politesse du style : son ouvrage semble unir, par une nuance très-marquée, la littérature du seizième siècle à celle du dix-septième, et s’est trouvé, sans qu’elle y ait pensé, digne d’être désigné dans la suite comme un de ceux qui indiquent le mieux le véritable génie de la langue française[2].

Il reste à donner une idée du plan qui sera suivi. Les premiers éditeurs commencent par les Mémoires de Joinville. Il a semblé qu’ils avoient eu tort de ne pas donner des Mémoires au moins aussi intéressans, et qui les précèdent de plus d’un demi siècle : ces Mémoires sont ceux de Ville-Hardouin, l’un des chevaliers croisés qui, du temps de Philippe-Auguste, s’emparèrent de l’Empire grec, firent flotter les bannières françaises sur les murs de Constantinople, et donnèrent à Baudouin le trône des Comnène. De l’aveu de tous les critiques et de tous les historiens, ces Mémoires peignent mieux cette époque singulière que les relations des écrivains grecs. On y voit le contraste extrêmement pittoresque de la franchise quelquefois un peu brusque des Croisés, avec la politesse d’une grande ville corrompue : les hommes se rapprochent, mais les mœurs des deux peuples se conservent, et mettent un obstacle invincible à l’établissement solide de l’Empire latin. Les Mémoires de Ville-Hardouin ouvriront donc notre Collection : mais comme le langage en est absolument inintelligible pour ceux qui n’ont pas étudié l’ancien idiome, nous placerons en regard du texte la traduction presque littérale de Du Cange.

Le Journal de Henri III et de Henri IV, rédigé par Pierre de L’Estoile, audiencier de la chancellerie de Paris, manque à la Collection des premiers éditeurs. Ce sont cependant les Mémoires les plus impartiaux et les plus fidèles qui existent sur cette époque ; ils entreront dans notre édition, et la termineront, comme étant en quelque sorte l’explication et le résumé des Mémoires relatifs aux guerres de religion.

Chacun des Mémoires sera précédé ou suivi des supplémens, éclaircissemens et développemens qui paroîtront nécessaires. Ce travail sera, en grande partie, puisé dans les commentaires de Du Cange, de l’abbé Le Bœuf, de Lenglet du Fresnoy, de Le Laboureur, de Pasquier, etc., etc. Il aura, nous l’espérons, plus de précision et de suite que celui des premiers éditeurs ; et nous osons nous flatter qu’il sera plus complet. Nous éviterons surtout avec soin de faire allusion aux temps présens : nous ne voulons pas qu’une Collection si importante porte le caractère d’un ouvrage de circonstance ; nous nous bornerons donc au devoir qui nous est imposé d’éclaircir les faits obscurs, de suppléer aux omissions, et de former un ensemble régulier de tant de productions différentes.

Une Notice sera jointe à chaque Mémoire : elle aura pour objet de caractériser l’auteur, et de rapprocher tous les traits qui pourront servir à l’intelligence de son ouvrage.

La forme de ces Mémoires est très-variée : tantôt ils peignent d’une manière presque complète une grande époque de l’histoire, tantôt ils n’en rappellent que certains traits particuliers ; quelquefois ils se bornent au récit de la vie du personnage qui en est l’objet ; plus souvent, surtout lorsqu’on arrive aux guerres civiles du seizième siècle, ils offrent les mêmes tableaux, dont les nuances diffèrent suivant les opinions et les passions de ceux qui les ont composés. Il sera donc nécessaire que le travail du commentateur se plie à ces diverses formes. Le but étant de compléter, d’éclaircir et de lier cette multitude de récits, les supplémens seront calculés sur l’importance des matières, et sur le plus ou moins d’exactitude, de fidélité et d’impartialité des Mémoires auxquels ils seront joints. En évitant les recherches d’une érudition minutieuse, défaut auquel les meilleurs commentateurs se sont laissés trop souvent entraîner, on ne négligera rien pour recueillir toutes les particularités et circonstances propres à répandre de la lumière et de l’intérêt sur des narrations déjà si attachantes par elles-mêmes ; et, afin d’obtenir le résultat le plus utile d’une collection de ce genre, on s’efforcera en même temps de retracer l’esprit et les mœurs du siècle auquel appartient chaque Mémoire.

Les premiers éditeurs n’avoient pas pris les précautions nécessaires pour aplanir les difficultés que cette lecture peut offrir à quelques personnes. Ils avoient négligé de donner la signification de certains mots de notre ancienne langue, qui ne sont plus d’usage aujourd’hui. Dans notre édition, l’explication de ces mots sera placée au bas des pages ; et lorsqu’il se rencontrera quelque passage obscur, quelque construction embarrassée, ils seront traduits, dans une note, en langage moderne. De cette manière, les lecteurs les moins exercés pourront lire Joinville et Philippe de Comines presque aussi facilement qu’un livre nouveau.

Il y a lieu d’espérer que, d’après ces précautions, on sentira mieux le charme du vieux langage. Si la traduction de Plutarque, par Amyot, s’est soutenue depuis près de trois siècles par l’attrait attaché à la franchise naïve et à l’énergie des expressions et des tours employés par nos aïeux, quel effet ne doivent pas produire des ouvrages originaux, écrits souvent avec plus de force et de précision, et qui ont l’avantage d’offrir à nos yeux, dans tous les détails de leur vie publique et privée, un grand nombre des héros, des ministres et des magistrats qui honorèrent l’ancienne France ?


  1. Voltaire, Essai sur les mœurs et l’esprit des Nations.
  2. Histoire de l’Académie française, par Pélisson.