Chute d’une partie de la montagne de la Table, au cap de Bonne-Espérance

AFRIQUE.Chute d’une partie de la montagne de Table au cap de Bonne-Espérance. — Au mois de juin dernier, les habitans de la partie haute de la ville du Cap ressentirent une secousse semblable à celle d’un tremblement de terre, qui les jeta dans la plus grande consternation. Un bruit violent, qui se prolongea trois quarts de minute, s’étant fait entendre, une partie des habitans se précipitèrent dans les rues, tandis que les autres, montés sur le toit des maisons, s’informaient de la cause de l’effroi qui se répandait dans la ville. On apprit bientôt que c’étaient deux masses énormes de rochers qui s’étaient détachées de la montagne de la Table, à une hauteur qu’on ne put calculer, parce que le faîte du précipice était alors enveloppé de nuages. Une de ces masses était beaucoup plus grosse que l’autre, et un témoin oculaire prétend qu’elle devait peser de quarante à cinquante tonneaux. On présume qu’un incendie qui éclata peu auparavant dans des herbes sèches et des broussailles fit fendre le rocher, et que les grandes pluies, survenues depuis, ayant miné le sol sur lequel il reposait, ces deux quartiers avaient dû s’en détacher.