Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée - 14


CHAPITRE VIIe

De ce qui est nuisible dans l’acte
de la génération

Séparateur

Sache, ô Vizir, que Dieu te fasse miséricorde ! que les maux causés par le coït sont nombreux. Je vais t’en mentionner quelques uns, qu’il est essentiel de connaître, afin que tu puisses te prémunir contre eux.

Je dois t’apprendre, en premier lieu, que le coït accompli debout ruine les articulations des genoux et amène le tremblement nerveux, et que le coït sur le côté prédispose à la goutte sciatique, dont le siège principal est l’articulation de la cuisse.

Ne coïte pas non plus à jeun ou immédiatement avant de manger, il te surviendrait des douleurs dans le dos, tu perdrais ta vigueur et ta vue s’affaiblirait.

Si tu coïte, la femme étant montée sur ta poitrine, tu seras exposé à des maladies de l’épine dorsale et à des affections du cœur, et si, dans cette position, il pénètre dans ton canal de l’urètre la moindre goutte des sécrétions habituelles de la vulve de la femme, il pourra te survenir une urétrite suraiguë[1].

Ne laisse point non plus ton membre dans la vulve après l’éjaculation, car il pourrait en résulter pour toi, ou la gravelle, ou un ramollissement de la colonne vertébrale ou une rupture des vaisseaux, ou enfin une grande inflammation des poumons.

Trop de mouvements après le coït est aussi nuisible.

Évite de laver ton membre après la copulation, car cela provoque la production de chancres[2].

Quant au coït de la vieille femme, c’est un poison mortel, et il a été dit : « Ne coïte pas les vieilles femmes, lors même qu’elles auraient autant de richesses que Karoun[3]. » Et il a été dit encore : « Ne coïte pas les vieilles femmes quand bien même elles te combleraient de faveurs. » Et il a été dit aussi : « Le coït des vieilles femmes est une nourriture empoisonnée. »

Sache que celui qui coïte une femme plus jeune que lui prend une nouvelle vigueur, que si elle est du même âge que lui il n’en retire aucun avantage et enfin que si elle est plus âgée que lui, c’est elle au contraire qui lui prend toute sa force pour elle-même. Les vers suivants ont été composés à ce sujet :

« Tiens-toi sur tes gardes, et préserve-toi de la vieille femme et de son coït.
« dans son sein est renfermé le poison des Arakime[nde 1],

« et ses embrassements font fuir la santé. »

On dit aussi, sous forme de proverbe : « Ne coïte pas la vieille femme, t’offrirait-elle de te nourrir de pain fait de semoule et d’amandes (gâteau). »

L’excès du coït, en raison de la dépense de sperme qu’il occasionne, porte atteinte à la santé. Car, de même que le beurre, fabriqué avec la crème, représente la quintessence du lait et que, si on lui retire la crème, le lait perd ses qualités, de même aussi le sperme est formé de la quintessence des aliments et sa perte débilite l’économie. D’autre part l’état du corps et par suite, les qualités du sperme, dépendent directement du genre d’alimentation qu’on suit. Il faut donc, si on veut se livrer passionnément au coït sans éprouver une trop grande fatigue, se nourrir d’aliments réconfortants : de confitures excitantes[4], de plantes aromatiques, de viande, de miel, d’œufs et d’autres aliments analogues. Celui qui suit ce régime est à l’abri des accidents suivants auxquels expose le coït excessif :

premièrement, la perte de sa vigueur génésique ;

deuxièmement, l’affaiblissement de sa vue ; car, en admettant qu’il échappe à la cécité, il est certain d’être au moins affligé de maux d’yeux, s’il ne suit mes conseils ;

troisièmement, la perte de ses forces physiques, car il peut devenir comme celui qui, voulant fuir, ne le peut, qui, poursuivant quelqu’un, ne l’atteint pas, ou qui, portant un fardeau ou se livrant à un travail, est aussitôt harassé, et se dessécher.

Quant à celui qui désire être affranchi du besoin du coït, il fait usage du camphre. La moitié d’un mitskal[5] de cette substance macérée dans l’eau rend celui qui en boit insensible aux plaisirs de la copulation. Beaucoup de femmes emploient ce remède lorsqu’elles éprouvent un violent sentiment de jalousie contre leurs rivales[6] ou lorsqu’elles sentent le besoin de se réparer après de grands excès. Elles cherchent alors à se procurer ce qui peut rester de camphre après l’ensevelissement des morts[7] et ne reculent devant aucun sacrifice d’argent pour l’obtenir des vieilles femmes chargées de ce soin. Elles se servent aussi de la fleur du henné, que l’on appelle faria[8] ; elles la font macérer dans l’eau jusqu’à ce qu’elle devienne jaune. Elle fournit ainsi une boisson qui produit un effet à peu près analogue à celui du camphre.

J’ai parlé de ces remèdes dans ce chapitre, quoique ce sujet n’y soient pas à sa place ; mais j’ai pensé que ce renseignement donné dès à présent pourrait être de quelque utilité à beaucoup de personnes.

Il y a certaines choses qui deviennent nuisibles par leur pratique constante et qui finissent par porter atteinte à la santé. Tels sont le repos prolongé à l’excès, les voyages de longue durée dans la mauvaise saison, qui affaiblissent le corps et peuvent causer des maladies de l’épine dorsale, particulièrement dans les pays froids. Les mêmes accidents peuvent aussi résulter du contact habituel d’objets engendrant le froid et l’humidité, tels que le plâtre et autres matières analogues.

Pour celui qui urine avec difficulté le coït est une cause de maladie.

L’habitude de manger des choses acides est débilitante.

Le maintien du membre dans la vulve de la femme après l’éjaculation, que ce soit pendant un laps de temps long ou court, affaiblit cet organe et le rend, par conséquent, moins propre au coït.

Lorsque tu es près d’une femme, coïte-la plusieurs fois, si tu en ressens le désir ; mais garde-toi d’aller jusqu’à la satiété, car c’est une parole de vérité que celle-ci :

« Celui qui coïte pour lui-même et pour satisfaire ses désirs, éprouve un plaisir plus intense et durable ; mais celui qui coïte pour satisfaire les désirs d’autrui languit, tombe dans l’opprobre, ne ressent plus de désir et finit par devenir inhabile au coït. »

Le sens de ces paroles : « Celui qui coïte pour lui-même et pour satisfaire ses désirs, éprouve un plaisir plus intense et plus durable » est que, si l’homme, lorsqu’il se sent disposé au plaisir, se livre à l’exercice du coït avec plus ou moins d’ardeur selon l’envie qu’il en ressent, et dans le moment qui lui convient, et si sa jouissance est provoquée et réglée par le seul besoin de se rapprocher de la femme, il n’a pas à craindre de devenir impuissant.

Mais celui qui coïte pour autrui, c’est-à-dire qui n’a en vue que la satisfaction des désirs de sa maîtresse et tend tous ses efforts vers ce but impossible à atteindre, celui-là néglige la conservation de sa propre santé et est mis en péril par les plaisirs qu’il veut procurer à autrui.

Doivent être considérés comme nuisibles le coït dans le bain ou immédiatement après en être sorti, et le coït après une saignée ou un purgatif, ou après d’autres débilitants de cette nature. Doit aussi être évité le coït après une forte ivresse. Le coït de la femme qui a des règles abondantes est également pernicieux pour l’homme en même temps que pour la femme elle-même, parce que, dans cet état, son sang est vicié et son utérus froid ; puis, si la moindre quantité de sang s’insinue dans le canal de l’urètre de l’homme, il peut lui survenir de nombreuses maladies. Quant à la femme, elle n’éprouve pas de jouissance pendant ses règles et elle a le coït en aversion.

Pour ce qui est relatif au coït dans l’eau, quelques-uns prétendent qu’il n’y a pas de plaisir à en attendre, si, comme il y a lieu de le croire, le degré de jouissance dépend de la chaleur de la vulve de la femme, parce que dans cette condition particulière, la vulve ne peut être que froide et, par suite, inhabile au plaisir. Puis, il est à remarquer que, si l’eau pénètre dans les parties sexuelles de l’homme et de la femme, il peut en résulter, pour l’un comme pour l’autre, de graves accidents.

On prétend que la vue de l’intérieur du vagin doit être évitée parce qu’elle peut déterminer la cécité. Cette recommandation vient de la médecine et non de la jurisprudence.

On raconte, à ce sujet, qu’Hacene ben Isehak, sultan de Damas, avait l’habitude d’examiner l’intérieur des vulves des femmes ; et, quand on l’engageait à ne point le faire, il répondait : « Y a-t-il un plaisir préférable à celui-là ? » Aussi, ne tarda-t-il pas à devenir aveugle.

Le coït, après avoir beaucoup mangé peut causer des ruptures dans les intestins. On doit également éviter le coït après des fatigues, ou à l’époque des grandes chaleurs ou des grands froids.

On dit que, parmi les accidents qui peuvent arriver subitement du fait du coït, dans les pays excessivement chauds, se trouve la cécité, qui atteint en un clin d’œil et sans aucun symptôme préalable.

On doit éviter de répéter le coït, sans avoir pris la précaution de faire des ablutions, car on risque, en n’ayant pas ce soin, de voir s’affaiblir la force nécessaire pour cet acte dans lequel consiste le souverain bien. L’homme doit aussi avoir l’attention de ne pas se rapprocher de sa femme lorsqu’il est en état d’impureté légale[nde 2], car, si elle devenait enceinte de ce coït, l’enfant pourrait ne pas être sain.

Il faut éviter de rester auprès de la femme après avoir éjaculé, car cela enlève les bonnes dispositions pour recommencer et accélère la venue de la canitie.

Il faut se garder de porter de pesants fardeaux sur le dos et éviter les longues tensions de l’esprit, si on veut ne pas nuire au coït. Il ne faut pas non plus revêtir habituellement des vêtements de soie[9], parce que cette habitude fait disparaître toute énergie pour la copulation. Les vêtements de soie que la femme porte, pour son agrément, ont aussi la propriété de faire tomber l’érection de l’homme.

Le jeûne, lorsqu’il est prolongé, calme les désirs vénériens ; mais, dans le principe, il les excite.

Il faut s’abstenir de boire des breuvages gras, parce qu’à la longue ils diminuent la force pour le coït.

L’usage du tabac à priser éventé ou non aromatisé produit le même effet.

Il est mauvais de se laver les parties sexuelles avec de l’eau froide aussitôt après la copulation ; mais, en général, le lavage à l’eau froide retarde la canitie tandis que l’eau chaude l’active.

La conversation avec une jolie femme suscite, chez l’homme, une érection et une ardeur qui sont en raison de la jeunesse de la femme.

Voici une recommandation que faisait un Arabe à sa fille au moment où on la conduisait à son mari : « Parfume-toi avec de l’eau », voulant dire par là qu’elle devait se laver fréquemment le corps, l’eau étant préférable aux parfums et ceux-ci, d’ailleurs, n’ayant pas prise sur tous les corps.

On rapporte de même, qu’une femme ayant dit à son mari : « Tu n’es donc qu’un homme de rien que tu ne t’es jamais parfumé ! » celui-ci lui répondit : « Ô malpropre, c’est à la femme à sentir bon ! »

L’abus du coït fait perdre le goût de ce plaisir et, pour remédier à cet inconvénient, l’homme n’a qu’à mélanger du sang de bouc avec du miel et à s’en oindre le membre. Il éprouvera ensuite en coïtant une jouissance merveilleuse.

On dit que la lecture du Coran dispose aussi à la copulation.

Sache qu’il convient à l’homme prudent de ne pas faire abus des jouissances du coït. Le sperme est l’eau de la vie : Si tu en es économe, tu resteras toujours apte aux plaisirs de l’amour ; c’est la lumière de ton œil, ne le répands pas chaque fois que tu en auras envie, car, si tu ne sais te modérer, tu t’exposeras à de nombreuses maladies. De savants médecins ont dit : « Un tempérament robuste est indispensable pour la copulation, et celui qui est doué de ce tempérament peut sans danger s’y livrer ; mais il n’en est pas de même de celui dont la constitution est faible : il court des dangers s’il s’adonne sans ménagements aux femmes. »

Le sage Es Sakli a fixé ainsi la proportion dans laquelle il est convenable que l’homme use du coït : l’homme, soit pituiteux, soit sanguin, ne doit pas coïter plus de deux ou trois fois par mois. Quant aux bilieux et à l’hypocondriaque, ils ne doivent pas aller au delà d’une ou deux fois par mois. Et pourtant, c’est un fait avéré que, parmi les gens de l’époque actuelle, beaucoup, doués d’un de ces quatre tempéraments, sont infatigables pour le coït et s’y livrent le jour et la nuit, sans se douter qu’ils s’exposent à de nombreuses maladies tant internes qu’externes.

Les femmes sont plus favorisées que les hommes en ce qui touche à la satisfaction de leurs désirs de coït. C’est là, en effet, leur spécialité et tout pour elle y est profit, tandis que les hommes sont sous le coup de nombreuses infirmités, lorsqu’ils s’adonnent sans réserve aux plaisirs de l’amour.

Après avoir traité des accidents qui résultent du coït, j’ai cru utile de placer sous tes yeux les vers suivants qui renferment des conseils hygiéniques s’y rapportant. Ces vers ont été composés, sur l’ordre d’Haroun er Rachid[10], par les plus célèbres des médecins de son temps, auxquels il avait demandé de lui faire connaître les remèdes pouvant combattre avec succès les maladies causées par le coït :

« Mange lentement, si tu veux entasser nourriture
« Sur nourriture dans ton estomac, et laisse bien se faire ta digestion.
« Quant aux aliments d’une mastication difficile,

« Repousse-les, car ils constituent une mauvaise nourriture.
« Surtout, ne bois pas aussitôt après avoir mangé,
« car ce serait courir toi-même au-devant du mal qui te menace.
« Ne te force pas pour retenir ton superflu[nde 3],
lorsqu’il est prêt à sortir,
« lors même que tu te trouverais avec les gens les plus susceptibles[nde 4].
« Mais, surtout au moment de te coucher, rejette-les loin de toi ;
« C’est absolument nécessaire, si tu veux dormir en paix.
« Abstiens-toi le plus possible de médicaments et de drogues ;
« N’en use qu’en cas de maladie sérieuse.
« Multiplie autour de toi les précautions, car elles donnent
« la santé du corps, le plus ferme des soutiens.
« Ne recherche pas sans ménagement les caresses des filles aux seins gonflés,
« Car l’excès de ces plaisirs amènerait pour toi une décrépitude anticipée,
« et dans ton coït tu trouverais la maladie.
« Tu comprendrais alors que c’est bien le coït
« qui fait couler la source de notre vie dans le vagin de la femme.

« Prends garde, prends garde surtout à la vieille femme et à ses embrassements,
« Car ses caresses seraient pour toi comme le poison.
« Une fois tous les deux jours, tu dois te débarrasser de tes impuretés par un bain.
« Rappelle-toi ces conseils salutaires et suis les avec persévérance. »

Tels furent les avertissements donnés par les sages au maître de la bienveillance et de la bonté, au meilleur des généreux.

Tous les sages et les médecins s’accordent à dire que les maux qui affligent l’homme, ont pour origine l’abus du coït. Que celui, donc, qui désire conserver la santé en surtout la vue, et qui tient à couler une vie agréable, use avec ménagement des plaisirs qu’il donne, parce que de lui découlent les plus grands maux.

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  1. (o) Note de l’éditeur. Arakime est le pluriel de Arkeum ارقـــم, nom sous lequel est désigné un serpent hideux dont la piqûre donne la mort.
  2. (p) Note de l’éditeur. L’impureté légale est due à différentes causes énumérées par Sidi Khelil au chapitre 1er de sa Jurisprudence religieuse. Elle disparaît par l’ablution ou la lotion. Pour donner un exemple, je citerai l’extrait suivant de ce chapitre : « La lotion est obligatoire pour l’individu pubère qui, soit dans des rapports charnels avec une femme, soit dans des contacts de bestialité, soit sur un cadavre, aura introduit seulement le gland de sa verge ou (dans le cas d’infirmité, de vice de conformation ou de trop de flaccidité) aura introduit une partie de sa verge égale à la longueur du gland. » (Traduction de Perron.)
  3. (q) Note de l’éditeur. Fodelate, pluriel de fodela, excédant, qui est rendu par superflu, indique le trop plein du corps de l’homme qu’il soit solide ; liquide ou gazeux. Kazimirski, dans son dictionnaire, lui donne plus spécialement le sens d’excréments.
  4. (r) Note de l’éditeur. Variante : Lors même que tu te trouverais entre des sabres affilés.
  1. (59) Quoique le dictionnaire ne donne aucune explication au sujet du nom de cette maladie, j’ai cru, en raison des renseignements que j’ai pris, devoir la signaler comme urétrite suraiguë, maladie plus vulgairement connue sous le nom de chaudepisse cordée.
  2. (60) Quoique j’aie rendu le mot par chancre, il pourrait également signifier, d’après le dire de quelques praticiens, une affection connue sous le nom d’Es Sefia, c’est-à-dire purification, affection qui n’est autre que la gonorrhée.
  3. (77) Ce Karoun, qui est le Coré de la Bible, avait, disent les commentateurs, construit un palais tout couvert d’or ; les portes en étaient d’or massif. Il montait habituellement une mule blanche couverte d’une housse d’or.
  4. (78) Ces confitures portent le nom de Madjoun et sont faites de fruits, particulièrement de cerises et de poires, qu’on fait cuire avec du miel. Suivant qu’on veut les rendre plus ou moins épicées, on ajoute, en quantités variables, de la cannelle, de la muscade, etc.
  5. (79) Le Mitskal est un poids qui représente les 3/7 du dirhem ; sa valeur correspond à un drachme et demi de notre ancien système de poids et représente, par conséquent, un gramme quatre-vingt-dix centigrammes.
  6. (80) Le mot deraïr, dont le singulier est derra et qui est rendu dans la traduction par rivales, vient d’une racine signifiant être nuisible.
  7. (81) D’après les usages musulmans, avant d’ensevelir les morts, on doit les laver avec le plus grand soin, au moyen d’eaux parfumées.
  8. (82) Le Henné est une plante fort employée par les Arabes. Ses feuilles, séchées, réduites en poudre et délayées dans l’eau, servent à teindre en rouge les ongles, les pieds, les mains, les cheveux et la barbe.
  9. (83) Il est probable que c’est à cause de la grande chaleur qu’ils développent, que l’auteur signale le port des vêtements de soie comme nuisibles au coït. On peut admettre, en effet, qu’il y a là une cause d’affaiblissement pour ceux qui en sont revêtus.
  10. (84) Il est question ici d’Haroun er Rachid, qui fut reconnu Calife en l’année 170 et qui est compté au nombre des souverains les plus distingués par leur mérite, leur éloquence, leur science et leur générosité.