Sur l’Exposition du Saint-Sacrement


TEL qu’aux jours de ta chair tu parus sur la terre,
Tel montre-toi, grand Dieu, dans ce siècle effronté,
Où des hommes, armés contre ta vérité,
Osent impunément te déclarer la guerre.

Tu t’ouvris un chemin au travers de la pierre,
Pour porter dans les cieux ton corps ressuscité ;
Romps cet autre tombeau, reprends ta majesté,
Et sors comme un soleil de cette urne de verre.

Illumine la terre aussi bien que les cieux,
En m’échauffant le cœur éclaire-moi les yeux ;
Et ne sépare plus ta clarté de ta flamme.


Mais que dis-je ? Seigneur, pardonne à mes transports !
C’est assez que la Foi montre aux yeux de mon âme
Ce qu’un peu de blancheur cache aux yeux de mon corps.