Chansons populaires du Canada, 1880/p112
fendez le bois, chauffez le four
Beaumarchais a dit quelque part : « Ce qui ne vaut pas la peine d’être dit on le chante. » Assurément les couplets qui suivent justifient parfaitement cet axiome ; cependant, la petite mélodie qui les accompagne est si délicate, si belle, qu’elle leur prête une certaine poésie. Je me souviens que lorsque, tout enfant, j’entendais chanter ces deux vers, par une pure et douce voix de femme :
Celui que j’aime ne vient pas…
j’éprouvais un sentiment de mélancolie d’un charme indéfinissable.
Tant il est vrai que le vers le plus ordinaire
peut faire jaillir les larmes lorsqu’il est ennobli par une
mélodie distinguée ou même par les simples accents d’une
triste et naïve cantilène populaire.
Des variantes de cette chanson se chantent dans le Cambrésis, la Saintonge, l’Aunis et l’Angoumois. Les airs ne ressemblent pas aux nôtres.
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