O Fontenay, qu’embellissent les roses,
De tes présents ne sois plus aussi vain,
Toutes les fleurs, qui chez toi sont écloses,
Ne valent pas deux roses de Pantin.
Chaulieu lui-même ami des douces choses,
Quand sous sa treille il chantait le matin,
Eût oublié sa Claudine et tes roses,
S’il eût connu les roses de Pantin.
Vois Fontenay la tige où sont écloses
Les tendres fleurs qui parent ce jardin,
L’ardent été chez toi flétrit les roses,
Il embellit les roses de Pantin.
Vif papillon qui jamais ne reposes
Sur mille fleurs tu grossis ton butin,
De Fontenay va dévorer les roses,
La vertu veille aux roses de Pantin.
O Fontenay, de ces métamorphoses
N’accuse pas un bizarre destin ;
Pour un vain luxe il fut naître tes roses,
Et pour l’amour, les roses de Pantin.