Catéchisme du diocèse de Sens/De la bonne communion

Brown & Gilmore, imprimeurs de la Province (p. 161-162).

§ XI.

De la bonne Communion.

D. QU’entendez-vous par une bonne Communion ?
R. J’entens celle que l’on fait avec la ferveur et la
dévotion que demande une action auſſi ſainte.
D. Quels ſont les effets que produit une grande ferveur ?
R. Les voici. 1. Une grande pureté de cœur qui bannit
l’affection aux plus petits péchez.
2. Un grand amour pour Jeſus-Chriſt, et un ardent déſir
de s’unir à lui dans la ſainte Communion.
3. Une forte réſolution de lui tout ſacrifier.
D. Une Communion faite avec ces diſpoſitions, eſt-elle
bien avantageuſe ?
R. Oui, ſans doute.
D. Quels en ſont les avantages ?
R. Le premier, c’eſt l’augmentation des graces de Dieu,

Le ſecond, c’eſt la force que l’on reçoit contre les tentations. Le troiſiéme, c’eſt la joye et la conſolation intérieure que reſſent celui qui Communie ainſi.
D. Par quelles marques peut on connoître ſi les Communions que l’on fait ſont bonnes et ferventes, ou ſi elles ſont tièdes ?
R. En voici pluſieurs.
1. Si on augmente en humilité et en amour pour Dieu.
2. Si on mépriſe les vanitez du monde.
3. Si on craint les plus petits péchez.
4· Si on pratique volontiers des œuvres de charité et de pénitence.
5. Si on aime a s’occuper des choſes de Dieu, comme de ſa parole, de la lecture des bons livres, de la priere et de la converſation des gens de bien.
D. Donnez nous quelques pratiques pour nous aider à faire nos Communions avec ferveur ?
R. En voici trois très-utiles.
1. D’une Communion à l’autre, travailler à détruire une mauvaiſe habitude.
2. Faire chaque Communion pour quelque intention particulière ; par exemple, pour obtenir la victoire d’une tentation, ou pour la converſion de quelque pécheur.
3. Accompagner chaque Communion de la pratique de quelque mortification, par exemple, ſe priver de quelque plaiſir le jour qu’on communie.