Cahier de chansons populaires/Le mari libertin
Le mari libertin
Une pauvre femme
Va chercher son mari, (bis)
D’auberges en auberges :
Ne l’a point retrouvé
Qu’à la plus grande auberge.
— Bonjour, l’hôtesse,
Mon mari est-il ici ?
— Oh ! oui ! dit-elle, il est là-haut
Dans la plus grande chambre
À boire et à manger,
Caressant la servante.
— Bonjour, pochard.
Buveur de cabarets
Ah ! te voici ici
À faire bonne chère
Et moi et les enfants
Nous sommes dans la misère !
— Retourne donc,
Torchon ! à la maison !
Eh là ! je n’entends pas
Que personne me dérange
Eh ! là ! quand je serai
À caresser ma blonde.
La pauvre femme
S’en retourne en pleurant ;
— Ah ! pleurez, mes enfants !
Vous n’avez plus de père,
Vous voilà donc réduits
À mourir de misère !
— Pourquoi nous dire cela ?
Nous le savons très bien
Que nous avons un père,
Un père libertin
Les enfants sont de même.
Il y a un proverbe
Qui dit : tel père, tel fils.
Ah ! si le père
Est riboteur[1], lidera
Les enfants sont de même.
- ↑ Buveur.