Bulletin de la société géologique de France/1re série/Tome I/Séance du 8 novembre 1830


N° 2. ─ NOVEMBRE 1830


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Cinquième Séance. — 8 novembre 1830.


M. Cordier occupe le fauteuil comme président.

Après la lecture et l’adoption du procès-verbal de la dernière séance, le secrétaire en fonctions annonce que MM. André, banquier de Paris, et Gillet de Laumont ont donné leur démission de membresde la Société. Il donne avis que l’existence de la Société a été signalée honorablement, et que son réglement constitutif a été imprimé dans plusieurs journaux périodiques de différens pays.

On passe à la correspondance.

Il est fait lecture de plusieurs lettres, dont les auteurs, en partie membres de la Société, témoignent le vif intérêt qu’ils attachent à la Société, et applaudissent à sa formation. En particulier M. de Struve, ministre russe à Hambourg, adresse à a la Société une lettre très-flatteuse de la part de la section minéralogique de la Société des naturalistes d’Allemagne qu’il a présidée cet automne. Il ajoute que nous devons nous attendre à l’appui des gouvernemens, et qu’il a fait connaître notre Société en Russie

M. Züber-Karth propose l’échange du bulletin de la Société industrielle de Mulhouse contre celui de la Société.

M. de la Bèche envoie à la société deux ouvrages : l’un est intitulé Notes géologiques (geological notes), in-8o, 1830. Il contient cinq mémoires extraits des Annales de philosophie de Londres ; en voici les titres : 1° Notes sur la distribution géographique des restes organiques contenus dans la série politique du grand bassin de Londres et de Paris, et dans la même série du midi de la France ; 2° Sur la formation des dépôts étendus de conglomérat et de graviers ; 3° Sur l’excavation tien des vallées ; 4° Sur les différences, soit originaires, soit résultant des dérangemens qu’on observe dans les dépôts secondaires ; 5° Esquisse d’une classification des roches européennes.

Le second ouvrage est intitulé : Coupes et vues explicatives des phénomènes géologiques (sections et views illustrative of geological phenomena, in-4o, 1830, avec 40 planches et 71 pages de texte).

M. Ch. F. Kloeden de Berlin fait hommage à la Société de deux ouvrages in-8o intitulés : l’un, Sur la forme et l’histoire ancienne du Globe (Uber die Gestait und die Urgeschichte der Erde, in-8o, 1829), et l’autre, Observations pour avancer la connaissance minéralogique et géognostique de la marche de Brandebourg (Beitrage zur mineralogischen und geognostischen Kenntiss der Mark Brandenburg, 5 cahiers in-8o, 1828 à 1830). Cet envoi est accompagné d’une lettre extrêmement flatteuse pour la Société, et dans laquelle il donne une idée du contenu de ces ouvrages. Dans le premier, on trouve une explication nouvelle des inondations réitérées de la surface de la terre, et des sédimens successifs des formations stratifiées. Il s’applique à démontrer que le flux et le reflux est un reste de cet effort de la nature d’inonder et de dessécher la terre, et il attribue ce phénomène à la lune, cause qui est modifiée par l’irrégularité de la configuration de la terre, aplatie non-seulement aux deux pôles, mais encore un peu sous l’équateur. Il pense que son hypothèse est d’accord avec celle de notre confrère M. Élie de Beaumont sur le soulèvement des montagnes.

Le deuxième ouvrage contient trois cahiers de programmes écrits à l’occasion des examens de l’école industrielle, et renfermant des détails sur le sol tertiaire du Brandebourg. Cet ouvrage, non en vente, sera continué, et l’auteur annonce qu’il s’occupera des formations diluviennes et des blocs sur lesquels il a fait de nombreuses recherches.

Conformément à l’usage des sociétés, la Société décide, une fois pour toutes, qu’une lettre de remerciment sera toujours adressée aux auteurs qui lui font des présens.

Le secrétaire est chargé de donner à la Société, à une prochaine séance, une idée plus complète des ouvrages allemands envoyés.

M. de Leonhard, professeur à Heidelberg, prie le secrétaire d’annoncer à la Société qu’il vient de publier un traité de géologie (Grundzuge der geognosie), et qu’il fait imprimer un traité complet sur les basaltes, ouvrage auquel il travaille depuis très long-temps et pour lequel il a fait exécuter de très-belles lithographies.

M. le major de Zieten, en envoyant à la Société le prospectus de son ouvrage allemand et français sur les pétrifications du Wurtemberg, y a annexé une lettre dans laquelle il promet de faire tous ses efforts pour que les citations de synonymie et le style français soient corrects. Cet ouvrage aura 12 livraisons, chacune du prix de 7 francs.

Le secrétaire fait observer qu’on peut se former une idée du nombre des fossiles qui seront figurés dans cet ouvrage par un Catalogue systématique des fossiles du Wurtemberg (systemetische Uebersicht der Versteinerungen Wurtembergs), publié par M. le docteur Hartmann à Tubingen, 1830. D’après cet opuscule, ce nombre s’éleverait à 448 espèces.

Le secrétaire présente à la Société, 1° un Voyage d’histoire naturelle dans les Hautes-Alpes, par M. J.-J. Hugi (naturhistorische Alpen reise, in-8o, Soleure, 1830). Cet ouvrage, fruit de plusieurs années de courses pénibles et très-périlleuses, est remarquable par les coupes données par l’auteur, dans lesquelles on voit que le calcaire coquillier des Alpes se trouve, non-seulement sous le granit et même sous le gneiss dans l’Oberland bernois, mais encore qu’il alterne avec ces roches appelées jadis primaires.

2° Le premier volume des Mémoires de la Société helvétique d’histoire naturelle, contenant quatre mémoires géologiques, savoir : un profil à travers le Jura, de Basle à Kestenholz, par M. Merian ; une coupe des montagnes entre le St-Gothard et le lac de Zug, par le docteur Lesser d’Altdorf ; un mémoire sur la formation jurassique du canton d’Argovie, sur ses rapports avec le sol tertiaire et son existence dans les Alpes, par M. le docteur A. Rengger ; enfin, l’analyse des eaux de Louestche, par MM. Brunner et Pagenstecher.

M. Cordier confirme la découverte que M. le docteur Lusser annonce avoir faite de rochers porphyriques dans les Hautes-Alpes du canton d’Uri. Ce porphyre se rapprocherait de celui de la formation du porphyre de Corse.

Le secrétaire observe que le mémoire de M. Rengger n’est qu’une introduction à un ouvrage très étendu, accompagné de cartes déjà lithographiées et sur une échelle très grande, de manière que le Jura d’Argovie sera parfaitement connu lors de la publication de cet ouvrage.

3° Le dix-septième volume des recherches asiatiques ou transactions de la classe de physique de la Société asiatique du Bengale, ouvrage qui renferme huit mémoires et huit cartes géologiques, savoir : sur la géologie de l’Inde, par M. J. Calder ; sur le Budelkhand, Boghelkand, le Sagar et Jebelpur, par le capit. J. Franklin, sur le trap du Sagar, etc., par le capit. Coultard ; sur la géologie entre Baroda et Udayapur, par M. J. Hardie ; sur les mines de diamans de Panna, dans le Bundelkhand, par le capitaine J. Franklin ; sur la géologie des monts de Sitabeldi, et de Nagpur. par feu M. Voysey ; sur la géologie de la péninsule malaise, etc., par M. le capitaine J. Low ; sur le district houillier N. O., entre Jeria et Sanampur, par feu M. Jones ; sur du minéral de fer, par M. Piddington ; sur des fossiles des monts Gawilgerh, par feu M. Voysey ; sur des minéraux du Nagpore, par le capitaine F. Jenkins ; sur le gypse dans les montagnes Indo-Gangétiques, par le capitaine Herbert ; sur les productions minérales de l’Himalaya, entre le Satlaj et le Kali, par le même.

4° Un mémoire de M. de Humboldt, sur les chaînes et les volcans de l’Asie centrale, avec une carte, extrait des Annales de physique de Poggendorf pour 1830. L’auteur donne d’abord les détails géographiques nécessaires pour montrer que les chaînes de l’Asie centrale peuvent se diviser en quatre grands systèmes, savoir : ceux de l’Himalaya, du Kuenlun, des montagnes célestes et de l’Atlas. Il montre combien peu les géographes connaissent surtout cette dernière chaîne ; il compare toujours les chaînes à des fentes ou à des filons, et il signale en particulier la chaîne de Bolor, qui a l’air de traverser d’abord, presque à angle droit, la chaîne des montagnes célestes, et dans un angle très ouvert, celle du Kuenlun, le long de laquelle elle se prolonge ensuite sous la forme d’une fente latérale. D’après des itinéraires et des relations asiatiques, il énumère trois volcans et une solfatare, et il parle distinctement des laves qu’ils auraient vomies, même, dans un cas, depuis les temps historiques.

Enfin, il appuie beaucoup sur l’existence d’un affaissement du sol ou d’une vaste cavité de dix mille milles carrés d’étendue, comprenant la mer Caspienne et celle d’Aral, et plus basse que le niveau de l’Océan.

5° Le premier cahier des mémoires de la Société d’histoire naturelle de Strasbourg.

6° Un ouvrage polonais, qui est une traduction d’un manuscrit allemand de M. le professeur Pusch. Il est intitulé : Esquisse gëognostique de la Pologne et des Carpathes polonaises (Krotki rys geognostyczny polski i karpat polnocnych, in-8o, Varsovie, 1830). Il donne surtout la géologie de la partie montueuse S. O. du royaume de Pologne, et des aperçus sur les Carpatbes, sur le sud-ouest de la Russie et sur les contrées de cet empire au sud de la Baltique. C’est un extrait du grand ouvrage allemand, accompagné de plusieurs cartes que M. Pusch fait imprimer dans ce moment chez Cotta, à Stuttgardt.

7° La première carte géologique coloriée qui se trouve dans le Journal des mines russe (Gornoi journal), publié à Saint-Pétersbourg (n" 1, 1829). C’est la carte d’une partie des bords du Donetz, ou du gouvernement d’Ekaterineslaw, dans la Russie méridionale. Cette contrée est intéressante à cause de ses houillères, et offre, en outre, des grauwackes, des schistes intermédiaires, des grès et des calcaires secondaires, ainsi que des calcaires et des grès tertiaires.

Le Secrétaire annonce à la Société que M. Lill de Lilienbach a envoyé un mémoire étendu sur la Gallicie, avec une carte géologique et des coupes coloriées. Comme il est trop long et trop rempli de détails de localités pour qu’on puisse en entendre la lecture complète, M. le Président charge le Secrétaire d’en faire une analyse pour une des séances prochaines.

On passe à la lecture des mémoires.

M. Fleuriau de Bellevue lit un mémoire intitulé Suite de la notice sur la température du puits artésien entrepris prés des bains de mer de La Rochelle, inséré dans le Bulletin des sciences naturelles d’avril 1830 et dans le journal de géologie du mois de mai suivant.

Le 28 mars, ce puits avait 369 pieds métriques de profondeur et l’eau s’y tenait à 22 pieds au-dessous de la surface du sol ; elle était saumâtre ; elle paraissait être en communication avec celle de la mer, et la chaleur du fond du puits était de 18° 12 centigrades, ce qui excédait de 6° 25 la température moyenne du pays, et en conséquence elle indiquait un accroissement d’un degré par 19,71 mèt. de profondeur.

Le forage ayant été poursuivi jusqu’à 523 pieds, la chaleur a continué aussi de s’accroître, mais moins rapidement qu’auparavant, c’est-à-dire de 1° pour 81 mètres. Cette différence s’explique par l’accès des sources. L’eau de ce puits, éloigné de 210 pieds de la mer, se gonfle d’un pied aux pleines mers des sysigies. L’auteur propose de boucher la communication avec la mer par des tubes, et il espère avoir alors de bonne eau. ─ Il a fait puiser de l’eau à différentes profondeurs du puits, et il en a conclu qu’un courant d’eau douce pénètre dans ce puits entre 120 et 135 mètres. Il présume que ce courant d’eau froide a ralenti au-dessous de lui l’accroissement de chaleur. On n’a pas pu y observer de dégagement d’hydrogène, quoique l’eau, à 90 mètres, exhalât une odeur argileuse fétide. On a traversé 20 mètres de calcaire compacte blanc jaunâtre, et 154 mètres de calcaire gris argileux alternant avec de l’argile marneuse. L’oolite ferrugineuse inférieure ne doit pas être bien loin, puisqu’elle parait à 13,000 toises au S. E. de La Rochelle, à l’île d’Elbe.

Malheureusement on a suspendu les travaux de forage, vu la dépense et l’incertitude où l’on était sur l’épaisseur du banc argileux.

M. Boué lit un mémoire intitulé : Remarques sur un mémoire concernant les Alpes autrichiennes, de MM. Sedgwick et Murchison, inséré dans le cahier de septembre des Annales de philosophie de Taylor et Philipps.

En voyant avec plaisir que ces savans ont sur les Alpes presque les mêmes idées que lui, l’auteur aurait d’abord désiré que, vu la différente structure des deux revers des Alpes, leur description eût été séparée pour chacun d’eux. Ainsi le fait de l’existence des roches à coquillages intermédiaires (productus etc.), à Bleiberg, en Carinthie, est pour ainsi dire unique dans les Alpes. Ces messieurs distinguent dans les Alpes ; 1° un axe central ; 2° des roches cristallines, à bancs calcaires, contenant peu de restes organiques et passant à des roches du type intermédiaire ; 3° de la marne rouge, du grès, du gypse ; etc., à masses subordonnées considérables de calcaire magnésien ; 4° un calcaire alpin ancien ; 5° un calcaire alpin à dépôts salifères ; 6° un calcaire alpin plus récent ; 7° le sol tertiaire.

Après avoir donné ces divisions, l’auteur fait observer que l’axe central des Alpes ne se termine pas géologiquement à Vienne, en Autriche, comme le disent ces messieurs, mais dans le Tatra au milieu des Carpathes septentrionales. Il suit, pas à pas, le calcaire alpin depuis les Alpes jusqu’au Tatra ; il y a donc continuité de dépôt, ce que ces messieurs lui contestaient. Il revient sur la liaison des grès rouges secondaires des Alpes avec le calcaire à fer spathique et les schistes arenacéo-talqueux et le micaschiste, et il fait remarquer que cette difficulté ne paraît être résolue que par sa théorie sur les altérations ignées qu’ont pu subir les roches neptuniennes. Il nie l’existence du lias dans les Alpes calcaires autrichiennes du Salzbourg et du Tyrol ; du moins il n’en retrouve nullement les caractères dans la partie inférieure du calcaire alpin, comme le veulent ces messieurs. Il mentionne que le calcaire à orthocères est sur le sel au lieu d’être au-dessous, comme le placent ces messieurs, et que la houille des Alpes est dans le grès viennois et non pas dans le calcaire alpin récent. Il n’a vu que du calcaire alpin récent et du grès vert inférieur. avec du calcaire à hippurites et nummulites, au pied nord de l’Untersberg, où ces messieurs font passer le sol secondaire des Alpes au sol tertiaire. Il trouve que les couches ferrifères et coquillières du Kressenberg et de Sonthofen ne peuvent être séparées en deux dépôts, l’un tertiaire et l’autre secondaire, comme le proposent ces messieurs : c’est un seul et même dépôt, qui longe les Alpes et dont il prouve qu’il y a de nombreux lambeaux non seulement entre ces deux localités, mais encore de Traunstein, en Autriche, jusqu’en Savoie. Cette formation ne peut pas être tertiaire, à cause des belemnites, des inocerames et des ammonites de Sonthofen. Les fossiles de ce dépôt ne sont encore connus qu’au Kressenberg, localité où la partie inférieure du massif crayeux est cachée sous le sol, tandis qu’à Sonthofen, elle est restée en vue après le redressement des couches ; or, ce sont ces assises qui renferment les fossiles secondaires, Il combat ces messieurs pour leur assertion relativement à l’existence de l’argile de Londres dans le bassin tertiaire de l’Autriche et de la Styrie, qu’il regarde comme entièrement sub-appennin. Il a reconnu depuis long-temps les fossiles, peut-être marins, de Hering, en Tyrol, et renvoie à son ouvrage sur l’Allemagne, page 403 ; ces messieurs lui reprochent donc à tort cette omission. Il trouve dans le grès vert des Alpes une puissante assise de nagelfluh confondue dans le sol tertiaire ; le plus souvent, des cailloux de calcaire alpin et de roches étrangères aux Alpes le caractérisent. Enfin il aborde la question de l’âge du dépôt de Gosau (en haute Autriche), assises qu’il croit appartenir au grès vert inférieur, tandis que ces messieurs les placent dans le sol tertiaire. Il trouve que ce dépôt est isolé du sol tertiaire, contradictoirement à l’idée de ces messieurs. Il ne veut pas nier que quelque part sur le globe, la craie ne se lie par passage au sol tertiaire ; mais en Europe cela ne lui paraît pas être ainsi, et il s’explique cette position, généralement transgressive, du sol tertiaire sur la craie par les soulèvemens de continens et les éruptions volcaniques qui ont eu lieu à l’époque tertiaire. Il nie que les Alpes aient soulevé avec elles des lambeaux tertiaires. Quant aux fossiles de Gosau il croit que les genres catillus, inocerames, nérinée, trigonie, plicatule, et surtout les espèces secondaires ou crayeuses, doivent être prises beaucoup plus en considération que les genres réputés jusqu’ici tertiaires, ces derniers dussent-ils même être nombreux. Il certifie, comme ces messieurs, le mélange intime de ces deux genres de fossiles dans la même couche. Il s’étaye surtout de l’opinion de MM. Brongniart, de Beaumont, Dufresnoy, Deshayes, de Roissy et de France. M. Deshayes n’a pas trouvé dans les fossiles de Gosau recueillis, Soit par MM. Sedgwick et Murchison, soit par l’auteur, une seule espèce identique avec des espèces tertiaires connues. Ce dernier conchiologiste confirme verbalement ce fait que ces messieurs ont consigné dans la première édition de l’extrait de leur mémoire sur Gosau, (Proceedings of the geological society, du 6 novembre 1829) tandis que, dans la deuxième édition, ils ont accolé M. Deshayes à M. Sowerby, et lui ont fait avancer, probablement par mégarde, plus qu’il ne voulait dire, parce que M. Sowerby n’a pas été si réservé que M. Deshayes. Ensuite, l’auteur appelle en témoignage M. le comte Munster qui a cité dans le dépôt de Gosau, la gryphée colombe du grès vert (Voyez le Teutschland geologisch dargestellt de M. Keferstein, vol. 5 cahier 3, gaz. géologique, pag. 99). Enfin il prétend que c’est à tort que ces messieurs s’opposent à ce qu’il complète le classement de ce dépôt, au moyen de fossiles trouvés dans des lambeaux de terrains semblables du même pays ; or, à Grunbach, il a vu des bélemnites, des ananchites, et des lituolites.

L’auteur conclut donc, 1o qu’on ne peut adopter le classement proposé par ces messieurs ; 2o que dans les Alpes, comme dans le Jura, le calcaire jurassique est recouvert quelquefois transgressivement de lambeaux de grès vert ; 3" que cette dernière formation se présente dans les Alpes, les Pyrénées et en général dans le sud-est de l’Europe, avec une grande puissance et des caractères minéralogique et zoologiques en partie différens de ceux du grès Vert des pays du nord-est de l’Europe.

On passe aux affaires administratives de la Société ; le Trésorier lit le projet de règlement administratif arrêté par le conseil.


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