Collection des Orties blanches (Jean Fort) (p. 219-231).

XII

MÉLIE

Nous pensions donner ici une autre histoire de messieurs fouetteurs de jeunes personnes. Mais, nous avons pensé qu’auparavant, c’était peut-être le moment d’intercaler un récit qui, tout à l’opposé, serait celui de flagellations infligées par une femme à un jeune homme, à un adolescent, plutôt.

Les muses aiment les chants alternés. Pour celle des neuf sœurs, Eratô, qui présidait à la poésie érotique, la flagellation n’avait pas de secret. Nul doute qu’elle se plût, éclectique, à ce que, les rôles s’intervertissant, ce fut dans ces jeux à chacun son tour.

Comme, en tant que conteur, tel est aussi notre avis, nous ne résisterons pas au plaisir, pour varier un peu, de saisir l’occasion offerte par un aimable correspondant, Monsieur A. B. C.

Il nous avait écrit. Nous lui avions répondu, en demandant quelques renseignements complémentaires qui furent, de sa part, l’objet d’une seconde lettre. Puis, verbalement, au cours de visites qu’il nous fit, il ne nous refusa pas les détails désirables.

Nous avons pensé alors qu’au lieu de publier ses deux lettres qui, par certains points, présentaient des répétitions, il valait mieux revêtir l’ensemble de ses communications de la forme d’un récit, écrit censé sous sa dictée.

C’est ce que nous fîmes et, ayant montré ensuite notre version à Monsieur A. B. C., il l’a trouvée exacte et fidèle. Après quelques retouches, pourtant.

C’est là, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, ce qui nous autorise à vous inviter à la lire.

Disons, sans préciser davantage, que l’action se passe dans les environs immédiats d’un chef-lieu célèbre par sa cathédrale et ses pâtés, qui sont également des merveilles.

Il est, de plus, un détail signalétique concernant Monsieur A. B. C., qu’il ne pouvait donner lui-même, détail qui a son importance, car il explique jusqu’à un certain point pourquoi, avec lui, les représentantes de l’autre sexe prenaient volontiers l’initiative.

Si le physique de Monsieur A. B. C. est resté des plus séduisants, des photographies faites, de lui, à l’âge de treize ans le représentent sous les apparences d’un garçonnet joli, d’un beau petit brun, des mieux tournés et agréablement potelé. Efféminé, pour tout dire.

— J’avais treize ans. Nous habitions hors la ville. Je suivais les cours du collège. De mon âge, le fils de voisins, était mon condisciple et nous ne nous quittions guère.

Nos maisons se faisaient face, sur la route nationale. Son père, assez gros cultivateur, et mon père vétérinaire, se connaissaient intimement, comme nos mères.

Un jeudi, qui était le jour où maman recevait des amies, j’eus l’idée, ainsi que je l’avais fréquemment en cette circonstance, d’aller trouver Paul plutôt que de rester à la maison. La conversation de ces dames m’intéressait peu et j’aimais mieux passer l’après-midi avec mon camarade.

Ce jour-là, par extraordinaire, Paul était absent. Sa mère l’avait emmené avec elle prendre un bain. C’est à dire qu’elle l’avait emmené à C. même, dans un établissement public réputé, sis non loin de la place des Épars.

C’est ce que m’apprit la bonne, qui vint m’ouvrir, m’engageant à entrer et à attendre le retour de mon petit ami.

Cette bonne, nommée Emélie, et que l’on appelait Mélie, était du pays. Pas de ce côté-ci de la banlieue de la ville, mais de Gallardon. Depuis trois ans au service de la famille de Paul, je la trouvais sympathique. Bien représentative de la race beauceronne qui, dans l’élément féminin, affecte deux types curieusement différents, elle appartenait, vigoureuse et bien taillée, à la grande espèce ; car il existe aussi une petite race, éminemment terrienne, courte, trapue, à la tête large aux tempes et au profil en lame de couteau, qui fait penser à ces figures du moyen âge, telles qu’on en voit dans les peintures antérieures au xive siècle ou encore contemporaines de cette époque.

Mélie, elle, n’offrait de commun avec la beauceronne de petite taille que les taches de rousseur lui couvrant le visage sur lequel elles semblaient même faire épaisseur, tant il y en avait, au front, notamment, et aux pommettes. Sans ce semis de taches lenticulaires couleur de croûte de pain trop cuit, elle eût été jolie, avec ses grands traits bien dessinés. Châtaine, quelques vertiges encore de la blondeur de son enfance subsistaient dans de fines mèches isolées, blondasses ou plutôt jaunes, apparaissant, ça et là, aux tempes surtout. J’aimais voir cette belle fille de dix-neuf ans, parce que tout son être respirait la force. Plus tard, je la retrouvais dans les figures de Puvis de Chavannes, au Panthéon, parmi les suivantes de Sainte Geneviève.

Elle donnait de cette force des preuves à l’occasion, en aidant, comme un homme, à décharger les voitures de grain ou de foin. Bien plantée sur ses jambes, piliers solides pour son torse puissant, elle déployait un musculature plutôt masculine. En pensant et repensant à elle depuis, aussi souvent que je devais le faire et que je le ferai sans doute toujours, je ne cesse de me répéter que nulle femme pour moi ne représente autant qu’elle le type féminin, présidant à ma libido. Sans doute, parce que ce type de femme est tout le contraire de ma nature physique, dont la sienne apparaît exactement comme la « complémentaire », pour parler la langage des physiciens en matière de couleurs. Vous comprenez à merveille ce que je veux dire ainsi.

Mais, avant ce jour-là, je tiens à le dire, je n’avais jamais songé à tout cela, car, à treize ans, je ne discernais aucunement de différence entre les deux sexes, innocent comme au jour de ma naissance. Ma chasteté était absolue et, si je subissais déjà l’attirance du sexe que mon destin me ferait tant aimer, c’était sans le connaître encore. C’était littéralement sans savoir encore en quoi les femmes différaient des hommes.

Mélie me menait dans la salle à manger donnant sur la cour. Les fenêtres en étaient fermées, quoiqu’on fût en juin, mais il y faisait bon. Après le déjeuner, son gros ouvrage terminé, elle avait dû prendre quelques soins de coquetterie, elle venait de se savonner la figure sans doute, et rudement, car la peau de ses joues charnues luisait, à l’égal des cuivres de sa cuisine.

Elle allait, je pense, se remettre à quelque tâche interrompue par mon coup de sonnette : je voyais ses ciseaux, son dé, sur la table, près d’une bobine de coton rouge, tandis que des torchons neufs à marquer s’empilaient à côté.

Je marchais devant elle qui me tenait d’une main posée à la hauteur de ma taille. Je ne sentais pas pour la première fois le contact de cette main, car toujours me tenant de la sorte, elle me guidait en m’introduisant, dans la maison pour rejoindre Paul, occupé à ses devoirs, ou jouant avec son meccano.

Mais, parvenu à la salle à manger, au lieu de libérer ma taille, ce fut, au contraire, avec l’autre main qu’elle l’enserra de l’autre côté, et, tout d’un coup, comme Mélie eût voulu se rendre compte de mon poids, je me trouvai enlevé des deux pieds au-dessus du sol, pendant que je m’entendais dire :

— Ce que tu as forci depuis l’année dernière. Oh ! ce que t’es lourd !

On ne l’eût pas dit à voir l’aisance avec laquelle, une fois soulevé, elle me retenait, suspendu en l’air, devant elle et lui tournant le dos. Sans me lâcher, elle me fit soudain virevolter et je me trouvai, dans ses bras toujours, mais dont l’un me soutenait à la taille, l’autre aux jarrets. Sur mon visage, elle penchait le sien, allègre et brillant, et, si je m’égayais moi aussi de l’inattendu de son acte familier, c’était sans que le moindre émoi troublât mes sens non encore éveillés.

Sur le ton d’une conviction qui me flattait, elle faisait :

— Ce que t’es joli, mon petit gars ! tu as une vraie figure de fille ! Oui, on jurerait une belle petite fille !

Alors, elle alla à sa chaise, s’assit et, tout d’abord, m’embrassa sur une joue, puis sur l’autre. Deux bons gros baisers claquèrent en même temps qu’elle me tapotait le derrière de claques amicales. Pour cela, elle me soulevait un peu de côté avec une de ses cuisses et me pressait contre sa poitrine.

— T’as un derrière de fille, tu sais ! Je veux pas croire que t’en es point une. Dis, t’en es une ?… t’es point un « queniâ » je suis sûre…

« Queniâ » c’est un vieux mot du pays, qui veut dire jeune garçon. Avec l’habitude de la Beauce de traîner sur les â, il se prononce comme si l’â terminal était surmonté de je ne sais combien d’accents circonflexes.

Elle riait de plus belle en disant cela et cela me faisait rire aussi. Mais il m’apparut bientôt qu’elle allait s’en assurer et, sans hésitation ni hypocrisie, faire en sorte de ne plus pouvoir en douter.

Sa main droite alla à l’ouverture de mon pantalon, en avant. Malheureusement, ce pantalon en toile kaki — on était en juillet — non seulement très court, devenait très étroit. Trop juste, il ne permettait guère à une main curieuse de se glisser où il fallait. Sa première tentative ayant avorté, Mélie, l’avisée Mélie, renonça à ce mode d’introduction, le jugeant mal conçu. Ce fut directement à mes boutons de bretelles qu’elle s’adressa, mieux inspirée. D’un côté d’abord, puis de l’autre, en avant également, cela faisait quatre boutons à défaire. Avec ceux d’arrière, cela en faisait six en tout. Ce ne fut pas long : je ne l’aurais pas crue aussi vive.

Et puis alors, sans plus se gêner, elle écarta ma culotte défaite par devant, la rejeta à droite et à gauche assez pour que sa vue plongeât hardiment et s’enquit de l’objet de sa recherche. Objet combien puéril et, inerte autant qu’inconscient, ne trahissant nulle émotion !

Ayant relevé, repoussé, par le même mouvement, ma chemise, elle examinait, nue, ma future virilité qui, pour le moment, enfantinement tranquille et ridicule de quiétude, reposait impoliment calme, sous les yeux de la belle fille, sans avoir même la palpitation qu’aurait, en pareil cas, un petit oiseau surpris au nid, sans plumes encore.

Je me rappellerai toute ma vie ces minutes où, m’apparaissait transfigurée de joie sensuelle, la face luisante, et colorée, au modelé puissant, de la hardie gaillarde ses yeux plissés, sa bouche entrouverte exprimant mieux qu’avec des mots ce que, son but atteint, il lui restait quand même de convoitise.

Car maintenant, elle me retournait, sur l’autre face. À moi, il ne déplaisait pas d’être manié ainsi par cette maîtresse femme. Je le répète, la force, c’était la seule chose que j’eusse remarquée chez elle. J’aimais qu’en ce moment elle en fît preuve avec moi et qu’elle agît comme si j’étais son jouet, son bien, son bébé !

De même qu’elle m’avait dénudé par-devant, je sentais que dans un but pareil, elle rabattait ma culotte, tirant sur le pan d’arrière de ma chemise qui, plus long que celui d’avant, restait engagé entre mes cuisses. Une fois tiré, elle le relevait largement et, autour de ma taille, je percevais que ses doigts le poussaient sous ma veste courte.

Et cette culotte, déjà abaissée, elle l’abaissait encore. Aux jarrets, pour le moins. Oh ! quel besoin elle éprouvait de bien les voir mes fesses ! Maintenant, sous ses yeux, je m’étalais, nu, des épaules aux mollets. Mon derrière que, pour le claquer, aucune femme autre que maman n’avait contemplé en cette posture, mon derrière de fille s’offrait à Mélie pour sa joie…

Et pour la mienne aussi. Car ses regards déjà m’étaient une caresse et je devinais bien que ce serait pour rire qu’elle allait me fesser.

— Oh ! quel beau petit derrière ! Un vrai derrière de fille ! Je vais bien te claquer, mon petit gars ! je vas t’en donner une bonne, de fessée, mon mignon ! C’est que je la donne bien aux petits garçons, moi, tu sais ! je leur claque bien les fesses, aux petits garçons ! Et toi, mon joli, tu vas voir si je t’en fais bien sentir le goût ! T’en auras pas encore eu de comme ça des fessées !

La fenêtre étant fermée, elle pouvait claquer. Personne n’entendrait.

C’est ce qu’elle faisait.

Je n’en avais guère reçu jusque-là. Moi, c’est papa qui me fessait, plutôt que maman, et bien plus fort. L’année précédente encore, à la Noël, mais pas depuis.

La tête prise entre ses jambes, c’était affreux. Maman, elle, il y avait plus d’un an. Mais, pouvait-on appeler des fessées, celles de maman ? Vingt, vingt-cinq claques, tout au plus ! et dans mon lit, le soir, à mon coucher, étendu à plat sur le ventre, et elle, debout, à ma gauche appliquant froidement l’insipide correction ; puis, recouvrant vite du drap, un instant rabattu, ma peau à peine rouge qu’elle ne prenait pas même le temps d’inspecter.

Jamais, elle ne m’avait allongé sur elle.

Ici, avec Mélie, je me sentais autant qu’avec papa sous la domination d’un être plus vigoureux que moi. Mais cet être, maintenant, était une femme ! Me sentir en sa puissance me rendait heureux. Le contact d’une belle gaillarde, ses grosses cuisses qui me supportaient sans effort ; l’étreinte de son bras gauche qui me retenait et qui m’aurait empêché de me retourner si je l’eusse tenté ; et, enfin, sa main qui me claquait avec une vigueur que j’aimais !… Oui, cette vigueur, je l’aimais ! je l’aimais même davantage de s’accroître et de s’affirmer de plus en plus pour accentuer le mordant de la fessée !

Dix claques, vingt claques, puis un arrêt. Mélie regardait l’effet des gifles chaleureuses dont rougissaient mes fesses de fille ! Elle se régalait de les voir rouges. Oh ! oui, car elle les étreignait, une à une, et, cela aussi c’était délicieux. Elle y enfonçait ses doigts forts qu’elle crispait. Oh ! que c’était bon, que c’était bon !

Et quand la fessée reprit, ce fut meilleur encore qu’à la première claquée. Mais, cette fois, quand à nouveau elle s’interrompit pour un temps, c’est parce que les regards de Mélie s’en allaient retrouver l’objet innocent de tout à l’heure. Celui-ci, maintenant et pour la première fois, s’érigeait enfantin encore, mais fier d’une promesse virile qu’il commençait à tenir déjà.

Vingt ans se sont écoulés depuis ce jour, qui fut celui de mon initiation, de mon véritable éveil à l’Amour.

Car, désormais, ma carrière amoureuse était à jamais tracée et dans des bornes qu’il ne me viendrait jamais à l’idée de franchir…

Depuis, en effet, je n’ai éprouvé aucune sensation amoureuse que ne provoquât pas la reconstitution de scènes identiques.

Mon cas est-il morbide ? doit-il prendre place dans les psychopathies dûment définies et cataloguées ? Je ne sais. J’ai lu les savants. Dans Krafft-Ebing, particulièrement, j’ai trouvé relatés des cas analogues. Tout pareils, devrais-je dire, même.

J’ai vu citer des exemples d’hommes parfaitement normaux par ailleurs qui n’éprouvaient pas de plaisir avec un femme sans que s’y mélangeât la douleur physique du fait de cette femme. D’autres, à cette douleur physique adjoignaient l’humiliation, la souffrance morale…

Ici, je dis non. Non, rien de tel n’apparaît chez moi Dans mes rapports avec les femmes, je ne cherche aucunement à leur égard l’asservissement moral de moi-même et cela est assez difficile à expliquer, j’en conviens ; cela semble constituer une contradiction. Il en est pourtant ainsi. Cet asservissement moral je ne le recherche pas et ne l’ai jamais recherché. Mon désir de sujétion est purement physique. Avec Mélie, il n’était pas autre chose que cela.

Je ne demande pas aux femmes d’exercer sur moi un ascendant moral. J’aime simplement rencontrer parmi elles des gaillardes vigoureuses, jolies par surcroît, cela va sans dire, capables de me fesser vertement et, de préférence, capables aussi de s’y complaire sincèrement. Quant à leur intellectualité, je ne m’en soucie en aucune façon. Avec Mélie, je n’appréciais en elle que sa force physique et, s’il me plaisait fort de l’entendre me conter des fessées qu’auparavant elle avait infligées à de nombreux garçons, je voyais là une prouesse physique que j’admirais profondément. Certes, je mêlais à mon admiration une idée érotique et, si je comparais le vif plaisir sexuel qu’elle me disait avoir éprouvé, ses récits m’amusaient autant qu’ils me troublaient et m’excitaient. J’aurais voulu me trouver à la place de ces jeunes paysans et je lui demandais de me traiter de même et de me claquer aussi fort qu’elle me certifiait en avoir claqué certains. Chez elle, c’est à partir de quatorze ans que cette passion — car c’en est était une, sans nul doute — se développa. Avant cela, elle avait déjà fouetté filles et garçons indifféremment. Après quatorze ans, ce ne fut qu’à mes congénères qu’elle s’adressa exclusivement.

Naturellement, je lui demandai si elle avait fouetté Paul. Oui, répondit-elle, plusieurs fois, dès les premiers mois, il y a trois ans. Mais il l’avait répété à sa mère qui interdit à Mélie de recommencer, elle seule, sa mère, devant se charger de le corriger.

Cette maman n’était pas, en effet, sans fesser de temps en temps son garçon, bien qu’à mon avis il ne soit pas permis de la classer dans les fouetteuses passionnelles. Comme cela lui arrivait devant Mélie, celle-ci y prenait un plaisir extrême et il y avait quinze jours, tout juste, le deuxième jeudi précédent, un peu avant mon arrivée, une bonne fessée châtiant l’insolence de Paul lui avait été infligée par la main maternelle.

C’était vrai, je me rappelais avoir remarqué ses yeux rouges quand je vins à deux heures et demie, à mon habitude. Quand il m’eût dit que sa mère l’avait « claqué », je ne devinai pas en quel endroit secret de sa personne et je crus qu’il s’agissait de ses joues que je voyais colorées de façon insolite.

Au dire de Mélie, les fessées que sa maîtresse administrait d’ordinaire à son fils en étaient d’assez bonnes ; mais inférieures à celles qu’il méritait. Si c’eût été elle, Mélie, elle vous l’aurait fessé à ce qu’on lui en vît le derrière fumer. Telle était son expression, d’ailleurs couramment employée dans la région en pareil cas et qui n’a rien d’une vaine image dénuée de réalité. Fessé comme il faut, un derrière de fille ou de garçon, fume littéralement. Cette vapeur qui s’élève en tournoyant au-dessus d’une paire de fesses consciencieusement empourprées par des claques vigoureuses est plus visible encore en hiver qu’en été.

Mélie m’avait recommandé de ne pas souffler mot à mon camarade de ses privautés avec moi. Je m’en gardai bien. Je tenais trop à garder ma chère fesseuse pour moi tout seul.

Quoique les occasions fussent trop rares, à mon gré, il s’en présentait que je saisissais, pour notre satisfaction réciproque, à Mélie et à moi. J’avais eu raison de compter sur les grandes vacances, qui devaient nous être propices et où Mélie devait faire de moi un homme.