Bourses de voyage (1904)/Deuxième partie/Chapitre VII

Hetzel (Tome 2p. 157-176).

VII

DÉBUT DE TRAVERSÉE.

Dès dix heures du matin, l’Alert avait laissé derrière l’horizon les extrêmes contours de la Barbade, la plus avancée vers l’est des îles de la chaîne micro-antilienne.

Ainsi cette petite visite des lauréats à leur pays natal s’était effectuée dans des conditions très favorables. Ils n’avaient pas eu trop à souffrir au cours de leurs traversées des violentes perturbations atmosphériques si fréquentes en ces parages. Le voyage de retour commençait. Au lieu de revenir en Europe, le navire, dont Harry Markel et ses complices seraient dès le lendemain les maîtres, allait faire route vers les mers du Pacifique.

En effet, il semblait bien que les passagers de l’Alert ne pouvaient échapper au sort que leur réservaient ces bandits. La nuit prochaine, ils seraient surpris dans leurs cabines, égorgés avant d’avoir pu se défendre !… Et qui dévoilerait jamais ce drame sanglant de l’Alert ?… À la rubrique des informations maritimes, le trois-mâts figurerait parmi ces navires perdus corps et biens dont on n’a plus aucune nouvelle. On se mettrait vainement à sa recherche, alors que sous un autre nom, sous un autre pavillon, après quelques modifications à son gréement, le capitaine Markel entreprendrait ses criminelles campagnes dans les mers de l’Ouest-Pacifique.

Et ce n’était pas la présence du marin nouveau-venu qui apporterait quelque chance de salut. Sans doute, les passagers se trouvaient maintenant onze à bord, et Harry Markel et ses compagnons n’étaient que dix. Mais ceux-ci auraient l’avantage de la surprise. D’ailleurs, comment opposer une résistance efficace à ces hommes robustes, habitués à verser le sang ?… Et puis, c’est la nuit que s’accomplirait ce massacre… Les victimes seraient frappées en plein sommeil. Quant à implorer la pitié de ces misérables, inutile !… Il n’y en avait aucune à attendre.

Ainsi tout aurait réussi à cet audacieux malfaiteur. Ses projets se seraient réalisés jusqu’au bout. Il aurait eu raison contre les hésitations de John Carpenter et de quelques autres. La navigation à travers les Antilles ne les avait pas trahis, et cette relâche à la Barbade leur valait une somme de sept mille livres, sans parler de la prime accordée par Mrs Kethlen Seymour.

Le marin embarqué sur l’Alert s’appelait Will Mitz. Il n’était âgé que de vingt-cinq ans, — à peine cinq années de plus que Roger Hinsdale, Louis Clodion et Albertus Leuwen.

Will Mitz, de taille moyenne, vigoureux, bien découplé, agile et souple comme l’exige le métier de gabier, offrait tous les caractères de l’honnêteté et de la franchise. C’était aussi un garçon serviable, de bonnes mœurs, d’une conduite irréprochable, très pénétré de sentiments religieux. Jamais il n’avait encouru une punition, et nul ne montrait plus de soumission ni déployait plus de zèle dans le service. Embarqué dès l’âge de douze ans en qualité de mousse, il devint successivement novice, puis matelot, puis quartier-maître. C’était le fils unique de Mrs Mitz, veuve depuis plusieurs années, qui occupait des fonctions de confiance au château de Nording-House.

Après un dernier voyage dans les mers du Sud, Will Mitz resta près de sa mère pendant deux mois. Mrs Kethlen Seymour avait pu apprécier les qualités de cet honnête garçon. Grâce à ses relations, il venait d’obtenir ce poste de second maître à bord d’un bâtiment en chargement à Liverpool pour Sydney de l’Australie. Nul doute que Will Mitz, ayant de bonnes connaissances pratiques en navigation, intelligent, zélé, ne dût faire son chemin et acquérir plus tard la position d’officier dans la marine marchande. Enfin, brave, résolu, il possédait cet imperturbable sang-froid, ce juste coup d’œil, indispensable aux gens de mer, et qui doit être leur première qualité.

Will Mitz attendait à Bridgetown l’occasion de s’embarquer pour Liverpool, lorsque l’Alert mouilla dans le port de la Barbade. }}]] C’est alors que Mrs Kethlen Seymour eut la pensée de s’entendre avec le capitaine Paxton afin d’assurer le retour du jeune marin en Europe. C’était donc dans des conditions très agréables que Will Mitz allait traverser l’Atlantique pour Liverpool, où le trois-mâts devait se rendre, le port même d’embarquement de Will Mitz. De là, M. Horatio Patterson et ses jeunes compagnons regagneraient Londres par chemin de fer et rentreraient à Antilian School, où ils seraient accueillis comme ils le méritaient.

Du reste, Will Mitz n’entendait point rester oisif au cours de la traversée. Le capitaine Paxton ne demanderait pas mieux que de l’employer pour remplacer cet homme qu’il avait eu le malheur de perdre dans la baie de Cork.

Le soir du 21, Will Mitz avait apporté son sac à bord de l’Alert, après avoir pris congé de Mrs Kethlen Seymour et embrassé sa mère. Il était, en outre, gratifié d’une petite somme que la bonne châtelaine le força d’accepter, — somme qui lui permettrait d’attendre à Liverpool le départ de son bâtiment.

Bien que tous les cadres du poste de l’équipage ne fussent pas occupés par ses hommes, Harry Markel préféra ne point mettre Will Mitz avec eux. Cela aurait pu être un embarras à l’accomplissement de ses projets. Il restait une cabine libre dans la dunette, et le nouveau passager en prit aussitôt possession.

En arrivant, Will Mitz dit à Harry Markel :

« Capitaine Paxton, je désire me rendre utile à bord… Je suis à votre disposition, et, si vous le voulez bien, je ferai le quart à mon tour…

— Soit », répondit Harry Markel.

Il convient de dire que Will Mitz fut peu favorablement impressionné en observant le personnel du navire. Et ce n’était pas seulement le capitaine de l’Alert, c’étaient aussi John Carpenter, Corty et les autres. Si la tenue du trois-mâts lui parut irréprochable, ces figures où se reflétaient tant de passions violentes, ces physionomies farouches, dont la fausseté se dissimulait mal, n’étaient point pour lui inspirer confiance. Aussi résolut-il de garder une certaine réserve avec l’équipage.

D’ailleurs, si Will Mitz ne connaissait pas le capitaine Paxton, il en avait entendu parler comme d’un excellent marin, avant même qu’il eût le commandement de l’Alert, et Mrs Kethlen Seymour ne l’avait pas choisi sans sérieuses références.

En outre, durant leur séjour à Nording-House, les jeunes passagers avaient toujours fait le plus grand éloge du capitaine Paxton et vanté l’habileté dont il avait donné des preuves pendant la tempête au large des Bermudes. La traversée d’aller s’était effectuée d’une manière très satisfaisante, pourquoi n’en serait-il pas ainsi de la traversée de retour ?… Will Mitz pensa donc que cette première impression qu’il avait ressentie en arrivant à bord ne tarderait pas à s’effacer.

Lorsque Corty apprit que Will Mitz avait offert ses services, il dit à Harry Markel et à John Carpenter :

« Eh !… voilà une bonne recrue sur laquelle nous ne comptions guère !… Un fameux marin pour commander le quart avec toi, John…

— Et qu’on peut mettre en toute confiance à la barre !… ajouta non moins ironiquement John Carpenter. Avec un pareil timonier, pas d’écart de route à craindre, et l’Alert filera droit sur Liverpool…

— Où, sans doute, la police, prévenue d’une façon ou d’une autre, reprit Corty, nous recevrait à notre arrivée avec les honneurs qui nous sont dus…

— Assez plaisanté, déclara Harry Markel, et que chacun veille sur sa langue pendant vingt-quatre heures encore…

— D’autant plus, fit observer John Carpenter, que ce marsouin-là m’a paru nous regarder d’une singulière façon…

— Dans tous les cas, reprit Harry Markel, qu’on ne lui réponde que peu ou point, s’il veut causer !… Et surtout que Morden ne recommence pas ce qu’il a fait à Sainte-Lucie…

— Bon ! conclut Corty, quand il n’a pas bu, Morden est muet comme un poisson, et on l’empêchera de boire avant que nous portions la santé du capitaine Markel ! »

Au surplus, il ne sembla pas que Will Mitz voulût engager conversation avec les hommes de l’équipage. Dès son arrivée, il se retira dans la cabine où il déposa son sac, en attendant le retour des passagers, et, le lendemain, il avait donné la main à l’appareillage.

Pendant cette première journée, Will Mitz rencontra à l’arrière ce qu’il n’eût pas trouvé à l’avant du navire, — de braves garçons qui s’intéressaient à lui. Plus particulièrement, Tony Renault et Magnus Anders se montrèrent très heureux « de pouvoir parler marine avec un marin ».

Après le déjeuner, Will Mitz alla se promener sur le pont en fumant sa pipe.

L’Alert portait ses basses voiles, ses huniers et ses perroquets. Il aurait dû courir une longue bordée au nord-est, de manière à passer à l’ouvert du canal de Bahama au-delà des Antilles, et profiter des courants du Gulf-Stream qui se dirigent vers l’Europe. Aussi Will Mitz put-il s’étonner que le capitaine eût pris les amures à tribord au lieu de les prendre à bâbord, ce qui l’éloignait avec cap au sud-est. Mais, sans doute, Harry Markel avait ses raisons pour agir ainsi, et il n’appartenait point à Will Mitz de l’interroger à ce sujet. Il se disait, d’ailleurs, que l’Alert, après avoir parcouru cinquante ou soixante milles, reprendrait sa route vers le nord-est.

En réalité, ce n’était pas sans intention qu’Harry Markel manœuvrait de manière à gagner la pointe méridionale de l’Afrique, et, de temps en temps, il observait si l’homme de barre maintenait le navire en cette direction.

Cependant Tony Renault, Magnus Anders, deux ou trois de leurs camarades causaient avec le jeune marin, en se promenant tantôt sur le pont, tantôt sur la dunette. Ils lui posaient des questions relatives à son métier, ce qu’ils n’avaient pu faire jusqu’ici avec leur peu communicatif capitaine. Au moins, Will Mitz répondait volontiers, se plaisait à leur conversation, voyant le goût qu’ils manifestaient pour les choses de la mer.

Et, tout d’abord, quels pays avait-il visités au cours de ses navigations, soit à l’État, soit au commerce ?…

« Mes jeunes messieurs, répondit Will Mitz, je voyage depuis douze ans déjà, autant dire depuis mon enfance…

— Vous avez traversé plusieurs fois l’Atlantique et le Pacifique ?… demanda Tony Renault.

— Plusieurs fois, en effet, soit à bord de voiliers, soit à bord de steamers.

— Est-ce que vous avez fait campagne sur des bâtiments de guerre ?… dit Magnus Anders.

— Oui, répondit Will Mitz, lorsque l’Angleterre envoya une de ses escadres dans le golfe de Petchili.

— Vous êtes allé en Chine !… s’écria Tony Renault, et il ne cachait point son admiration pour un homme qui avait accosté les rivages du Céleste Empire.

— Oui… monsieur Renault, et je vous assure qu’il n’est pas plus difficile d’aller en Chine que d’aller aux Antilles.

— Et sur quel navire ?… questionna John Howard.

— Sur le croiseur-cuirassé Standard, contre-amiral sir Harry Walker.

— Alors, reprit Magnus Anders, vous étiez embarqué comme mousse ?…

— En effet… comme mousse.

— Et il y avait de gros canons à bord du Standard ?… demanda Tony Renault.

— Très gros… de vingt tonnes…

— De vingt tonnes ! » répéta Tony Renault.

Et on sentait combien cet intrépide garçon serait heureux s’il pouvait jamais tirer une de ces formidables pièces d’artillerie.

« Mais, ajouta ensuite Louis Clodion, ce n’est pas à bord des navires de guerre que vous avez le plus navigué ?…

— Non, mes jeunes messieurs, répondit Will Mitz. Je ne suis resté que trois ans à l’État, et c’est au commerce que j’ai fait mon apprentissage de gabier.

— Sur quels bâtiments ?… demanda Magnus Anders.

— Le North’s-Brothers, de Cardiff, avec lequel je suis allé à Boston, et le Great Britain, à Newcastle.

— Un grand navire ?… dit Tony Renault.

— Certes, un charbonnier de trois mille cinq cents tonneaux, qui avait pris son complet chargement pour Melbourne.

— Et qu’est-ce que vous rapportiez ?…

— Des blés d’Australie à destination de Leith, le port d’Edimbourg.

— Est-ce que vous n’aimez pas mieux la navigation à voile que la navigation à vapeur ?… reprit Niels Harboe.

— Je la préfère et de beaucoup, répondit Will Mitz. C’est plus marin, ces traversées-là, et, en général, elles sont aussi rapides que les autres… Et puis, on ne navigue pas au milieu des fumées de charbon, et rien n’est magnifique comme un bâtiment couvert de toile, qui peut faire ses quinze ou seize milles à l’heure !

— Je vous crois… je vous crois !… répliqua Tony Renault que son imagination entraînait à travers toutes les mers du monde. Et quel est le navire sur lequel vous allez embarquer ?…

— L’Elisa Warden, de Liverpool, un superbe quatre-mâts en acier, de trois mille huit cents tonnes, qui est revenu de Thio en Nouvelle Calédonie avec un chargement de nickel.

— Et quelle cargaison va-t-il prendre en Angleterre ?… demanda John Howard.

— Une cargaison de houille pour San-Francisco, répondit Will Mitz, et je sais qu’il est affrété pour retour à Dublin avec blés de l’Orégon.

— Que doit durer le voyage ?… reprit Magnus Anders.

— De onze à douze mois environ.

— Ah ! s’exclama Tony Renault, voilà des traversées que je voudrais faire !… Un an entre le ciel et l’eau !… L’Océan Atlantique, la mer du Sud, l’Océan Pacifique !… On va par le cap Horn… on revient par le cap de Bonne-Espérance !… C’est presque le tour du monde !…

— Eh ! mon jeune monsieur, répondit Will Mitz en souriant, vous auriez aimé la grande navigation…

— Assurément… et plus encore comme marin que comme passager !

— Voilà qui est bien dit, déclara Will Mitz, et je vois que vous avez goût pour la mer !…

— Magnus Anders et lui, affirma Niels Harboe en riant, si on les écoutait, il faudrait leur abandonner la direction du navire, l’un après l’autre à la barre !

— Par malheur, fit observer Louis Clodion, Magnus et Tony sont trop âgés pour faire leurs débuts dans la marine…

— Dirait-on pas que nous avons soixante ans !… riposta Tony Renault.

— Non… mais nous en avons vingt… avoua le jeune Suédois, et peut-être est-il trop tard…

— Qui sait ?… répondit Will Mitz ?… Vous êtes hardis, lestes, bien portants, et, avec ces qualités-là, le métier s’apprend vite !… Cependant, mieux vaut commencer jeune… Il est vrai, pour la marine du commerce, il n’y a pas d’âge réglementaire.

— Enfin, dit Louis Clodion, Tony et Magnus verront cela, lorsqu’ils auront fini leurs études à Antilian School…

— Et, quand on sort d’Antilian School, conclut Tony Renault, on est apte à tous les métiers… N’est-il pas vrai, monsieur Patterson ?… »

Le mentor, qui venait d’arriver, paraissait un peu préoccupé. Peut-être songeait-il à la fameuse phrase latine dont il n’avait pas encore trouvé le sens. Toutefois il n’en dit mot, et Tony Renault, qui le regardait d’un air narquois, n’y fit aucune allusion. Mis au courant de la conversation, il donna raison au jeune pensionnaire qui tenait d’une main si vaillante le pavillon de l’école antilienne. Et le voici, l’excellent homme, qui se donne pour exemple. Il était l’économe d’Antilian School, c’est-à-dire absolument étranger à toutes les connaissances maritimes… Il n’avait jamais voyagé à travers les Océans, même en rêve… En fait de bâtiment, il n’avait guère vu que ceux qui remontent ou descendent la Tamise à travers Londres… Eh bien, rien que parce qu’il appartenait au personnel administratif de la célèbre institution, il s’était trouvé capable d’affronter les colères de Neptune !… Sans doute, au début, pendant quelques jours, les secousses du roulage…

« Roulis, souffla Tony Renault.

— Oui… roulis… reprit M. Patterson, du roulis et du tang… oui… du tangage m’ont éprouvé, paraît-il !… Mais, à présent, ne suis-je pas cuirassé contre le mal de mer ?… N’ai-je pas le pied marin ?… Croyez-moi… experto crede Roberto.

— Horatio, souffla encore Tony Renault.

— Horatio… puisque j’ai été baptisé du même nom que le divin Flaccus !… Et, si je ne désire point lutter contre les tempêtes, les tornades, les cyclones, être le jouet des tourmentes et des ouragans, du moins je les contemplerais d’un œil ferme et sans pâlir…

— Je vous en fais mon compliment, monsieur Patterson, répondit Will Mitz. Du reste, entre nous, mieux vaut ne point en faire l’expérience… J’ai passé par là, et j’ai vu les plus braves parfois en proie à l’épouvante, lorsqu’ils se sentaient impuissants devant la tempête…

— Oh ! fit M. Patterson, ce que j’en dis, ce n’est point pour provoquer la fureur des éléments !… Loin de moi cette pensée, qui ne serait ni d’un homme prudent, ni d’un mentor, d’un chargé d’âmes, de jeunes âmes, et qui sent tout le poids de sa responsabilité !… D’ailleurs, Will Mitz, j’espère que nous n’avons rien à redouter de semblable…

— Je l’espère, comme vous, monsieur Patterson. À cette époque de l’année, les mauvais temps sont assez rares dans cette partie de l’Atlantique. Il est vrai, un orage est toujours à craindre, et, un orage, on ne sait jamais ni ce qu’il sera ni ce qu’il durera… Nous en éprouverons, sans doute, car ils sont fréquents en septembre, et je souhaite qu’ils ne se changent point en tempête…

— Nous le souhaitons tous, répondit Niels Harboe. Cependant, en cas de mauvais temps, nous pouvons avoir toute confiance en notre capitaine, c’est un marin habile.

— Oui, répondit Will Mitz, je sais que le capitaine Paxton a fait ses preuves, et j’en ai entendu dire le plus grand bien en Angleterre…

— Avec raison, déclara Hubert Perkins.

— Et son équipage, demanda Will Mitz, vous l’avez vu à l’œuvre ?…

— John Carpenter paraît être un maître très entendu, déclara Niels Harboe, et ses hommes connaissent bien la manœuvre d’un navire.

— Ils ne sont pas causeurs… fit observer Will Mitz.

— En effet, mais leur conduite est bonne, répondit Magnus Anders. Puis, la discipline est sévère à bord, et le capitaine Paxton ne laisse jamais aucun matelot descendre à terre… Non ! il n’y a rien à leur reprocher…

— Tant mieux, dit Will Mitz.

— Et nous ne demandons qu’une chose, ajouta Louis Clodion, c’est que la campagne se continue dans les conditions où elle s’est faite jusqu’à ce jour. »