Bouquets et prières/Au Revoir

Pour les autres éditions de ce texte, voir Au revoir (« Sous tes longs cheveux d’or, quand tu cours sur la grève »).

AU REVOIR.


À ma fille



Sous tes longs cheveux d’or, quand tu cours sur la grève
Au vent,
Si quelque prompt ramier touche ton front qui rêve
Souvent,
De cette aile d’oiseau, ne prends pas, ô ma fille !
D’effroi :
Pour baiser son enfant, c’est une âme qui brille :
C’est moi !


Parmi d’autres enfans qui te font toute heureuse,
Le soir,
Quand tu vas au jardin, lasse d’être rieuse,
T’asseoir ;
Si tu t’inquiétais comment je passe l’heure,
Sans toi,
Penche un peu ton oreille à cet oiseau qui pleure :
C’est moi !