Biographie universelle ancienne et moderne/2e éd., 1843/WŒHNER (André-George)

Texte établi par Michaud, A. Thoisnier Desplaces (Tome 45p. 3-4).

WŒHNER (André-George), professeur de angues orientales li l’université de Gœttingue, né. le 211 février 1693, dans le comté de Hoya, reçut les premières leçons de grec et d’hébreu de son père, qui, en 1710, le conduisit à l’université d’Helmatadt. Après un au et demi de séjour dans cette école, le jeune Wœhner fut en état de donner, sur la langue grecque et sur les langues orientales, des leçons qui attirèrent un grand concours d’auditeurs. En 1715, il publia sa Grammaire grecque, d’après le vœu de.l.-Alb. Fabricius, qui, en sa qualité d’inspecteur général des études, l’introduisit dans les écoles du pays de Brunswick. De Helmstadt Wœhner revint à Gœttingue. où il publia, en 1735, sa Grammaire hébraïque, la première qui ait paru à cette école si célèbre. En 1739, il obtint la chaire qui faisait l’objet de ses vœux, celle des langues orientales. Voulant donner ù ses études toute la perfection possible. il attire dans sa maison et il Y tlüflie pendant six ans Benjamin Wolf Ginsbourg, médecin de Gcettinttue. Ce savant Israélite était tellement instruit dans l’histoire et la littérature de sa nation, qu’on l’appelait le Diotiomaaire vivant du Talmud. En conversant et en étudiant constamment avec lui. Wœhner devint un des premiers orientalistes de l’Allemagne. Il mourut à Gœttingue le 21 février 1762. Nous flYofIi de lui : 1° Grammaire de la langue grecque (all.), Wolfenbuttel, 1715 et 1753. in-8°. Au lieu du verbe súmu, qui n’est peint régulier au parfait, il prit pour paradigme l’ancien verbe em, nm. qu’il trouvait beaucoup plus propre pour servir de base à son tableau. Il chercha à perfectionner la théorie des aoristes, de laquelle Mélanchlhon dit :

Hoc opus, /tie labor eat, aecernere Iempera. 2° Syrataxia grâce, ou Particularités de la langue grecque, Wolfenbuttel, 1716, in-8°. C’était. a proprement parler, la seconde partie de sa grammaire. 3° Dimrtatio pltílaloyica ia 2 Reg.. vm, 2, qua David. dloabitarum, ¿, ¿o, . rrudeliuas numero eximítur, Gœttingue. 1738, in-Fi". Cette dissertation, qui n’a rapport qu’à un seul verset de l’Ecriture sainte, est intéressante par les détails. l’auteur y explique les rapports des hloahites avec les israélites, et surtout avec David. Ayant présenté les différentes traductions, il en donne lui-même trois, qui justifient également David. La dernière, qui est la meilleure. dit : Prelío quoqau vieil’ Meabitaa, ques in farm., distribuil, supplice : aibifaclos, Dima qaippa turrnu ducripair, qua : midaru : eiaeivnum anim demon. quod in vita eeaurearet. Alqus in ltfoabila servi Dmridia /qui sunt, qui tribute pendan aogarenmr. D’après cette version, David n’aurait fait mourir que les chefs de la rébellion. 4’ De Endoranai prestigiorríno, Gœttingue. 1738, in-M. Il y est question de la célèbre Pythonisse que Saul slla consulter la veille de la bataille Ide Gelboé. 5° De prenir ia sapin ínímici, ou Du charbons ardent : rassemblé : sur la me de son ennemi, dans les Prov, 25, et aux Rom., 12. Gœttimruc. 1738, in-t°. En traitant re sujet, l’auteur examine les traditions des Juifs et les opinions des rabbius sur le livre des Proverbes. 6° Sur la réponse de. Iésrμ-Christ au Juifs. Ev. de St-Jean, ch. 8. v. 2li. Selon la Vulgate, Jésus répondit : Prirrvípírml qui et loqaor vobis. Selon notre auteur. on devrait lire : (load in prim-ipía locrmn sum, hoc et ipsum num : luquor uobia. Il prétend que cette explication est la seule qui dissipe l’obscurité de ce passage. 7’ Dinerlalio plriloloyica de erudílíonejudaira, Gœltingue. 1712, in-lv. Dans ce traité, l’auteur B rassemblé les traditions qu’il avait reçues ds son maître, Benjamin Wolf, sur la littérature des Juifs. 8° Ik Hebrœorrms prosélytes, Gœttingue. 17å3, in-4° ; 9° Da calle spmaeulorun. 1712. in-M ; 10° De Melchisedech Christi typo, 1745, in-4° ; 11° Grammaire de la langue hébraïque, avec tableaux (all.), Gœttingue, 1735 ; 12° Antiquitates Hebræorum de Israeliticæ gentis origine, fatis, rebus sacris, civilibus et domesticis, fide, moribus, ritibus et consuetudinibus antíquioribus, recentioribus, Gœttingue, 1743, 2 vol. in-8°. Wœhner a donné, dans cet ouvrage, une histoire littéraire des Juifs, bien supérieure à celles qui ont paru jusqu’à présent.G—y.