Biographie nationale de Belgique/Tome 3/BRUCOEUS, Henri

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BRUCŒUS (Henri), médecin et mathématicien, né en 1531, à Alost, mort à Rostock, le 31 décembre 1593. Après avoir fait ses humanités au Collége de la ville de Gand, il alla étudier la médecine à Paris, où il vécut dans l’intimité de deux célèbres savants : Adrien Turnebe et Pierre Ramus. Il revint au pays natal, séjourna quelque temps à Bruges et se rendit à Rome. Il y enseigna avec distinction les mathématiques, science qu’il avait cultivée avec ardeur dès sa jeunesse et, grâce aux profits qu’il retira de ses leçons, il put se rendre à Bologne, afin d’y obtenir le titre de docteur. Revenu à Alost, après avoir passé sept ans en Italie, il y fut nommé médecin pensionnaire et échevin de la ville. L’on était alors au milieu des agitations provoquées par la réforme de Luther et Brucœus adopta probablement les nouvelles doctrines religieuses, car on le vit quitter son pays, sa position pour accepter, avec empressement, la chaire de mathématiques à l’Université de Rostock, fonction qui lui fut offerte, en 1567, par le duc Charles de Mecklenbourg. Il l’occupa pendant vingt-cinq ans, tout en continuant à pratiquer la médecine et mourut justement estimé, à l’âge de soixante-deux ans, des suites d’une attaque d’apoplexie. Brucœus a laissé différents ouvrages traitant des mathématiques et de la médecine : De primo motu ; Institutiones Spheræ ; Propositiones de morbo gallico ; De Scorbuto propositiones ; Musica mathematica ; Epistolæ de variis rebus et argumentis, etc.

Félix Stappaerts.

Foppens, Bibliotheca Belgica. t. I. — Ad. Quetelet, Histoire des sciences mathématiques. — Fr. Fétis, Biographie des musiciens.