Biographie nationale de Belgique/Tome 2/BOLCK, Gérard

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BOLCK (Gérard), écrivain ecclésiastique, né à Vianen, le 11 octobre 1644, mort à Bruxelles, le 7 février 1716. Après avoir terminé ses humanités, il entra dans la Compagnie de Jésus, au noviciat de Malines, le 30 septembre 1661. Dès qu’il eut prononcé ses vœux, ses supérieurs l’envoyèrent à Bruxelles, où il s’occupa des fonctions du saint ministère. Il professa aussi quelque temps la théologie, à Louvain, au collége de son ordre. Plus tard, il retourna à Bruxelles, et fut nommé examinateur synodal. Bolck se montra constamment l’adversaire acharné des partisans de Jansenius, et ce fut contre eux qu’il dirigea tous ses écrits. On a de lui : 1° Scriptiuncula apologetica P. Gerardi Bolck, Societatis Jesu, adversus iteratas calumnias super negotio famosi formularis D. Deladersous , in pædagogio Porcensi Lovanii philosophiæ professoris; vol. in-4o de 16 pages, sans nom d’imprimeur ni lieu d’impression. Le P. Bolck publia ce mémoire justificatif pour se défendre des accusations que plusieurs adhérents de Jansenius faisaient peser sur lui. — 2° Adversus doctrinam de libertate a necessitate in amore beatifico ab Huygens traditam, Moguntiæ, Petrus Hermans — 3° De libertate sive potentia libera sine gratia. — 4° Dogma Gummarianum de libertate orbi natum anno 1679, renatum anno 1687, 10 julii, ac rursum anno 1688 mense aprili resuscitatum, etc. Moguntiæ, typis Petri Hermans, 1688; vol. in-16 de 118 pages. — Ces trois derniers ouvrages ont été publiés sous le pseudonyme d’Erasmus Pilius, emprunté au nom de sa mère qui s’appelait Pyl. Dans la préface du dernier opuscule, Bolck parle des deux ouvrages précédents : Duplici libello, dit-il en s’adressant au théologien Huygens, duplex tuum tibi considerandum dogma proposui, alterum de libertate actuum viatorum, alterum de libertate sine gratia. « Il a paru, dit Paquot (Fasti acad. mss., II, p. 224), sed ironice Epistola apologetica pro eximio D. Gummaro Huygens, auctore Paulo Masio. J’ignore si cet écrit est de Bolck. Ce qui est certain, c’est qu’il contient une défense d’Erasmus Pilius. Il paraît aussi qu’il a pris le nom d’Ulicus Jonsson, à moins qu’on ne doive attribuer ce pseudonyme au P. Alphonse d’Huylenbroeck. »

E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Fasti acad. manuscripti, manuscrit de la Bibliothèque royale, n° 17568, p. 224. — Aug. et Aloïs de Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, IVe série, p. 55.