Biographie nationale de Belgique/Tome 2/BEECKMANS, P. VALENTIN DE SAINT AMAND

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BEECKMANS, P. VALENTIN DE SAINT AMAND



BEECKMANS, en religion P. VALENTIN DE SAINT AMAND, de l’ordre des Carmes, né à Alost vers 1627, professa la théologie à Louvain, se distingua ensuite par ses prédications à Anvers, où il mourut le 10 janvier 1687, à l’âge de 60 ans. On ne connaît de la vie de Beeckmans que la part très-active qu’il prit à la lutte qui éclata, à la fin du xviie siècle, entre les savants Bollandistes d’Anvers et les Carmes à l’occasion de l’origine et de l’ancienneté de l’ordre du Carmel. L’histoire de cette polémique, qui prit des proportions énormes et occupa pendant plusieurs années une partie de l’Europe savante, trouvera naturellement sa place dans la biographie de Papebroch. Il suffira de dire ici que la science y gagna peu et que la charité y perdit cousidérablement. Les ouvrages de Beeckmans qui ont rapport à ces débats sont les suivants :

Prodromus Carmelitanus, sive R. P. Danielis Papebrochii Jesuitæ, Acta Sanctorum colligentis, erga Elianum ordinem sinceritas velitalim ac remisse discussa, e majori opere, Hellas Heroicus inscripto, excerpta. Colon. Agrip., 1682, in-4o. — 2° Heroica Carmeli regula a, sanctissimo propheta Elia, vita et exemplo tradita, a hierosolymitanis patriarchis Joanne et Alberto conscripta, ab cujusdam mustei scriptoris vilipendiis vindicata. Colon. Agrip., 1682, in-8o. — 3° Pomum discordiæ, sive dissidii inter P. Papebrochium jesuitam origo, progressus et fructus. Colon. Agrip., 1682, in-8o. — 4° Harpocrates jesuiticus P. Danielem Papebrochium Jesuitam salutaris silentii, debitæque palinodiæ monens. Colon. Agrip., 1682, in-8o. — Beeckmans a laissé en outre : 5° Oratio funebris Excell. Comitis de Berghere, conventus Carmelitarum strictioris observantiæ de Boxmer fundatoris magnificentissimi. Antwerp., 1654. — 6° Victoria temporis, seu oratio panegyrica in solemni quantor seculorum Carmeli brugensis jubilæo. Brugis, 1662, in-4o. — 7° Vita sancti Alberti, carmelitæ siculi. — 8° Purpura Mariana. — 9° Vestis Mariana. — 10° Epigrammata Mariana. Sanderus nous a conservé deux de ces poésies (Chorogr. Sac. Bruxell., tom II, p. 301 et 302).

Ces quatre derniers ouvrages sont restés manuscrits.

Eugène Coemans.

Biblioth. Carml., t. II, p. 854. — Foppens, Biblioth. lat., t. II, p. 1146.