Biographie nationale de Belgique/Tome 1/BAILLET, Louis-Willebrod-Antoine comte DE BAILLET-LATOUR

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BAILLET, Louis-Willebrod-Antoine comte DE BAILLET-LATOUR



BAILLET (Louis-Willebrod-Antoine comte DE BAILLET-LATOUR), général de division, décoré des ordres de la Légion d’honneur et de Saint-Louis, frère cadet de Charles-Antoine, naquit au château de Latour le 12 février 1753, et mourut à Bruxelles, le 1er septembre 1836. Dès l’âge de quatorze ans le comte de Baillet entra au service d’Autriche, comme volontaire, dans le régiment de Salm-Salm (6 février 1767), où son frère était alors major. L’année suivante, il obtint un brevet de sous-lieutenant (3 septembre 1768) et peu d’années après celui de capitaine (1er mars 1773). Le différend qui s’éleva, en 1778, au sujet de la succession de l’électeur de Bavière, amena la guerre entre l’Autriche et la Prusse et fut pour le jeune comte de Baillet l’occasion de faire sa première campagne. Quelques années plus tard, il fut promu major, puis lieutenant-colonel.

Pendant la guerre contre les Turcs, il conquit le grade de colonel (1788), et successivement ceux de général-major et de lieutenant-général pendant la guerre contre la république française (1793-1796). En 1806, il fut investi du commandement général de l’Autriche supérieure, et il obtint en récompense de ses services le grade de feld-zeugmeister.

En 1810, le général de Baillet-Latour crut devoir se soumettre au décret par lequel l’empereur Napoléon Ier avait rappelé du service étranger les Belges devenus Français par le fait de l’annexion de la Belgique à l’empire. Il fut admis alors dans les cadres de l’armée française avec le grade de général de division, et reçut, en 1811, la mission d’organiser, à Hambourg, les 127e, 128e et 129e régiments de ligne. Cette mission accomplie, il fut chargé du commandement supérieur de la Prusse occidentale et du gouvernement d’Elbing (mai 1812). Il fit ensuite, avec le premier corps de la grande armée, la campagne de Russie. En 1816, il obtint sa retraite. Le comte de Baillet-Latour avait reçu, pendant le cours de sa carrière, plusieurs blessures. Le roi Guillaume Ier lui accorda, en 1826, le titre de comte que l’aîné de la famille avait seul porté jusqu’à cette époque.

Le général Guillaume.